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Après une série de deux victoires, l’OL n’a pas réussi à prolonger sa série en concédant un match nul contre Bordeaux. Seule satisfaction, en demeurant 4e à seulement 4 points du second, l’OL n’est pas encore distancé dans la course au podium.

Avec le retour de son capitaine, Genesio a décidé de reconfigurer son équipe. Pour le mettre en valeur et retrouver un jeu digne de ce nom, il décide de mettre en place un 4-4-2 avec Fekir à la pointe du milieu derrière les deux attaquants, Dembélé et Memphis. Mais, malgré ce changement tactique, les matchs se suivent et se ressemblent pour l’OL. Défensivement, le bloc lyonnais a du mal à se mettre en position. Aouar et N’Dombélé presque sur la même ligne que Tousart ont toutes les peines du monde à mettre en place un pressing efficace sur le porteur du ballon. Les espaces entre les lignes sont trop importants et les joueurs manquent une nouvelle fois d’agressivité à la récupération. Laissant les Bordelais développer leur jeu, ceux-ci n’en demandent pas tant pour se procurer les premières occasions. Dès la 3e min. Lopes est contraint de s’employer, avant de voir la minute suivante le ballon passer au-dessus de sa transversale. À la 8e min., après un gros cafouillage défensif où Denayer rend le ballon, les Bordelais ne ratent pas l’occasion d’ouvrir le score… avant qu’heureusement la VAR ne s’en mêle et que l’arbitre ne valide pas le « but » pour un hors-jeu pas assez évident pour l’arbitre de touche, mais suffisamment pour les images TV. Toujours 0-0, on joue depuis près de 10 min. et l’OL n’est pas encore rentré dans sa partie. Dans la circulation du ballon, l’OL est en difficulté. Subissant le pressing bordelais, les Lyonnais abusent des longues ouvertures mais sans jamais trouver dans de bonnes positions Memphis ou Dembélé. L’OL atteint un faible 44 % de possession de balle à ce moment-là de la rencontre. Au milieu, les Lyonnais ne proposent rien, pas d’appels, pas de solutions dans la profondeur. Comme un symbole de ce délitement dans le jeu, Fekir n’est pas souvent trouvé, et quand il l’est, jamais dans de bonnes situations.
À la fin de ce premier quart d’heure, comme depuis un bon mois, l’OL est à la peine. Il faut attendre la 15e min. pour voir Rafael prendre enfin son couloir et apporter de la latéralité au jeu de l’OL. À la 20e, Rafael effectue un premier centre intéressant bien capté par Costil. Suivant son exemple, Mendy fait de même une minute plus tard et obtient un corner pour l’OL. Sans être réellement dangereux, l’OL a au moins le mérite de faire remonter le ballon et de se sortir du pressing adverse. À la 23e, sur une nouvelle action de Mendy, les Lyonnais font passer quelques frissons devant la cage bordelaise. Malgré ces opportunités, le bilan reste bien maigre. Car, à part sur une action individuelle de Fekir (trouvant en appui Memphis) à la 29e min, où le capitaine parvient à se mettre en position de frappe, l’OL ne s’est pas procuré d’occasion franche. On se rassure comme on peut, mais au même moment, Bordeaux ne l’ait plus. À part quelques frappes aux 30 mètres, il faut attendre une erreur de relance à la 37e pour que Briand oblige Lopes à faire une magnifique horizontale et sauve son équipe. Paradoxalement c’est au moment où l’OL voit la fracture milieu/attaque devenir un gouffre béant, que les attaquants sont complètement esseulés que l’OL réussit à inscrire son but. À la toute fin de la première période, Fekir, décalé sur le côté droit, trouve sur son centre un Aouar parfaitement lancé, le milieu de terrain ne rate pas l’opportunité de tromper Costil d’une belle reprise du pied droit. L’OL revient à la pause avec un avantage d’un but au tableau d’affichage. Les Lyonnais à la pause n’ayant réussi à trouver que deux fois le cadre bordelais, ils bénéficient d’un maximum de réussite.

Au retour des vestiaires, Traoré remplace N’Dombélé. Genesio devant les carences collectives repositionne son équipe en 4-2-3-1. Il espère par ce changement combler le trou béant qui s’est constitué entre le milieu et l’attaque en apportant du soutien à Fekir dans l’organisation du jeu. Pourtant, si l’OL trouve quelques ouvertures en contre, c’est surtout Bordeaux qui se révèle à nouveau dangereux hélas. À la 56e, sur une passe juste au-dessus des défenseurs lyonnais, Briand réussit à trouver dans une position idéale Sankharé mais sa frappe s’envole. L’OL est toujours en difficulté, le bloc est toujours aussi peu dense et efficace sur le porteur. Trop d’espaces sont laissés ce qui facilite le jeu collectif des Bordelais. À la 60e, c’est au tour de Briand de se retrouver seul face à Lopes. Sur une très longue passe en profondeur, l’ex-Lyonnais reprend du bout du pied le ballon… qui passe juste à côté du cadre. Toujours 1-0 pour l’OL. On espère bien un contre des Lyonnais, mais cela manque toujours de vitesse et de mouvements. L’OL gère et fait tourner le ballon, quelques sifflets descendent des tribunes. Puisque l’équipe n’est pas plus sereine qu’en première mi-temps, Genesio décide une nouvelle fois de changer son fusil d’épaule. Fekir cède sa place à Ferri et l’OL bascule en 4-3-3 pour réussir à conserver ce résultat. Mais à peine le changement effectué que l’OL concède l’égalisation. Sur une nouvelle passe en profondeur dans le dos des défenseurs, Rafael ne réussit qu’à repousser en catastrophe le ballon dans les airs, Cornélius, bien seul à la retombée, a tout le temps d’ajuster sa volée qui passe au ras du poteau d’un Lopes battu. 1-1, tout est à refaire dans ce match. À trop subir, cette égalisation pendait au nez des Lyonnais.
Toujours aussi insuffisants dans le jeu, Les Lyonnais parviennent néanmoins à trouver quelques opportunités que ce soit par l’intermédiaire d’Aouar ou de Ferri. Mais toujours aussi maladroit, ils ne réussissent pas à se créer de réelles occasions tandis que Bordeaux continue à faire planer une menace sur des contres. À la 84e, Genesio tente son va-tout en faisant entrer Terrier à la place de Tousart, l’OL rebascule en 4-2-3-1 (ce ne sera jamais que la 4e organisation d’équipe… on se demande comment les joueurs peuvent s’y retrouver!). Mais ce repositionnement tactique n’apporte pas plus que les précédents et l’OL ne parvient qu’à sauver un point.

Avec seulement deux tirs cadrés dans le match et une circulation de balle indigne d’un club visant le podium, l’OL s’en sort presque bien dans une rencontre où des Bordelais plus adroits auraient pu obtenir un tout autre résultat. Lucide, Genesio ne tire « aucun motif de satisfaction » de cette rencontre, moi non plus ! Maintenant, au club de se ressaisir car mercredi c’est un tout autre adversaire qui attend les Lyonnais. Contre Hoffenheim, l’OL n’aura cette fois pas le droit de passer à travers.

Oreste

Oreste

Tombé dans la marmite Lyonnaise quand j'étais petit, je n'avais qu'une idéfix venir cirer les bancs de J. Bouin. Abraracourcix, je prends une longue série d'abonnement à Gerland. Mais, comme ma profession n'est pas une assurancetourix de rester sur Lugdu, je suis amené à faire le "tour de la Gaule" et même "la grande traversée". Heureusement "mes 12 travaux" touchent à leurs thermes (romaines ?) et avant d'avoir un agecanonix, je devrais retrouver sous peu "le domaine des dieux".

Le coin des Gones

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