Pour ce nouvel interview Cœur de Gone, on est partis à la rencontre de deux artistes street-art Lyonnais : Julien & Vincent de ArtUp. Fervents supporters de l’OL depuis leur enfance, ils sont notamment les auteurs de la fameuse fresque des Champions du Monde Lyonnais. Le street-art, ArtUp, l’OL et bien plus encore : interview…
Pouvez-nous parler des débuts de ArtUp et de la genèse du projet ?
Julien : On se connait depuis plus de 20 ans, par des amis communs au lycée. On a toujours été baigné dans cette culture street-art graff’ quand on était jeunes, surtout Vincent. Moi j’ai pratiqué entre mes 14 et mes 17 ans, lui a toujours peint et graffé en dehors de son travail. Du coup, l’idée de créer ArtUp est venue naturellement de Vincent qui m’a soumis l’idée en me disant : Pourquoi on ne se professionnaliserait pas ? C’est quelque chose qui nous plaît, y’a un potentiel donc en avant ! Et on a tous les deux quitté notre milieu professionnel d’origine pour créer ArtUp il y a 18 mois maintenant.
On adore notre ville de Lyon.
Vincent : Moi j’avais déjà créé une boite dans ce secteur 10/12 ans auparavant. Mais le street-art était moins accessible, moins dans les moeurs, du coup c’était compliqué et pas viable. Je pense vraiment que c’était trop tôt. C’est pour cela que ça m’a toujours trotté en tête et de fil en aiguille, on a pu monter ce projet. Le but, c’est de faire des trucs qu’on kiffe !
Quelles sont vos différentes inspirations ?
Vincent : Nos inspirations sont très diverses et proviennent aussi beaucoup de notre jeunesse. Moi, j’adore la BD, Dragon Ball Z, Tintin, et y’a aussi toutes les inspirations d’artistes : tout ce qui est pop-art, de Baskin à Warhol en passant par Roy Lichtenstein, Van Gogh, Picasso, etc. Et bien sûr l’inspiration graffiti avec les grands noms comme JonOne à New York, André à Paris, Brusk à Lyon, etc…
Cette superbe fresque des Lyonnais Champions du Monde vous a révélé au grand public, qui en a eu l’idée ? Comment ça s’est passé ?
Julien : L’idée est venue quand l’Équipe de France a passé les quarts de Finale de la Coupe du Monde. Le propriétaire du mur nous avait donné l’autorisation pour faire une fresque sur ce mur. Et quand Vincent m’a donné l’idée, j’ai tout de suite adhéré, c’était évident. Le soir de la Coupe du Monde, on gagne et le lendemain il a fallu aller super vite. On a proposé la maquette au propriétaire, on a acheté tout le matériel et le mercredi on a repeint le mur au rouleau en blanc. Le lendemain, on attaquait la création de la fresque. Après avoir fait la moitié de l’œuvre, les gens s’arrêtaient et prenaient déjà des photos. On ne pensait pas que le buzz serait si grand et on recevait des centaines de notifications sur Twitter. Et puis tout s’est très vite enchainé, le CM de l’OL, Radio Scoop, TLM, Tonic Radio, RMC Sport, etc… On voyait que ça rendait les gens heureux et fiers. Ça s’est fait rapidement puisque du tout début jusqu’aux dernières retouches, cela nous a pris une semaine, bien moins donc qu’un projet « conventionnel ». La maquette a évolué avec l’ajout des noms des trois joueurs, des numéros, etc. Et on a dû la terminer rapidement à cause de la pression des réseaux sociaux.
Grâce à cette réalisation, on a pu réaliser une déco’ dans les coursives du Virage Sud au Groupama Stadium dans le cadre de la galerie d’art Offside Gallery (direction artistique par Birdy Kids).
Vincent : On a eu que des retours positifs et c’était vraiment un challenge de créer une œuvre fédératrice.
Parlons de l’OL, quelle est votre histoire avec le club ?
Julien : Je suis allé au stade pour la première fois en 1990, j’avais 10 ans. Le club était alors en D1. J’ai connu l’époque Ali Bouafia, Bouderbala. Et puis j’ai vraiment été à fond à partir de 93. C’était gratuit pour les moins de 16 ans en virages. Je faisais tous les matchs en Virage Nord jusqu’en 96 puis je me suis abonné chez les Bad Gones à partir de cette année. À l’époque, ils arrêtaient le nombre d’abonnés à 1500. J’ai fais la Finale de la Coupe de la Ligue perdue en 96 contre Metz avec le but refusé d’Eric Roy, horrible. J’ai aussi assisté à la Finale en 2001 contre Monaco, un super souvenir !
Vincent : Je suis aussi un fervent supporter de l’OL depuis tout petit. J’étais également abonné. J’ai fais le déplacement à Bordeaux en quarts de Finale de la Champions League. On perd contre le Bayern ensuite en demi… J’ai fais aussi les plus beaux matchs à Gerland, le Real, le FC Barcelone, le 5-5 face à l’OM, les buts de Juninho, etc. Et c’est pour ça qu’on a fait cette fresque, y’a une histoire derrière.
Quel est votre plus beau souvenir ? Et le plus mauvais ?
Julien : Je me demande si c’est pas avant les Titres pour moi. C’est pas vraiment un match en particulier mais je dirais que c’est la saison 94-95 où on a Jean Tigana en coach, qu’on termine deuxième derrière Nantes, pas loin du 1er Titre. Et là, on vit une saison de fou parce qu’on a des joueurs comme Olmeta qui venait nous taper dans les mains dès qu’on marquait un but, qui prenait la balle jusqu’au milieu de terrain. Je pense que c’est la plus belle saison qu’on fait après la remontée en D1. On se qualifie en Coupe d’Europe et on va gagner à la Lazio avec Guily et Maurice l’année suivante.
Pour le pire souvenir, sans hésiter, c’est Milan et le cauchemar Pippo Inzaghi…
Vincent : Le 5-5 face à Marseille. Sur le papier, c’est pas un match extraordinaire comparé aux rencontres contre le Real, le Milan AC ou le FC Barcelone mais c’est l’un des mes plus beaux souvenirs. Ça m’a vraiment marqué. Mais y’en a plein d’autres, les derbys, les matchs de Coupe d’Europe, etc.
Mon plus mauvais souvenir, c’est la saison 2005 où on perd contre le PSV en Quart de Finale de la Champions League aux tirs au but et le pénalty oublié sur Nilmar…
Que pensez-vous de la saison de l’OL ? Comment les voyez-vous à la fin de saison ?
Julien : Je pense qu’on est à notre place. On a beaucoup de joueurs en devenir avec du potentiel. Mais y’a encore beaucoup de chemin à faire. Les gens sont encore nostalgiques de la grande époque avec une équipe parfaitement huilée. Aujourd’hui, on mise sur le centre de formation avec des jeunes qui sont peut-être en devenir. Peut-être qu’on va trop vite en besogne sur certains joueurs. Je pense que la valeur du travail doit reprendre de l’importance car il n’y a pas que le talent. Mais avec tous les joueurs qu’on a laissé partir, je trouve qu’on s’en sort bien. Si on est pas dans les trois premiers de Ligue 1, c’est saison ratée pour moi… Un quart de Finale de la Champions League serait top !
Vincent : On veut toujours mieux. Mais c’est vrai que c’est irritant quand on voit le match face à Hoffenheim par exemple. Les résultats sont satisfaisants mais il faut encore aller plus loin pour chercher des Trophées. On va être dans les trois premiers avec un quart de Finale de la Champions League. On aimerait aussi un trophée national, le dernier remontant à 2012 avec Licha contre Quevilly…
Quels sont vos projets ?
Vincent : C’est surtout de développer les contrats avec les professionnels sur de la décoration intérieure et extérieure. On touche à tout et on a pas de limite, en France comme à l’étranger ! On a plein de projets dans les tiroirs…
Merci à Julien & Vincent de nous avoir accordé un peu de leur temps. Pour suivre leur actualité, abonnez-vous à leur page Facebook ici et Twitter ici. Et n’hésitez pas à les contacter pour tous vos projets de décoration intérieure ou extérieure : [email protected] 🙂
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— ArtUp Lyon (@ArtUpLyon) October 26, 2018