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Après une défaite cuisante contre le Stade Rennais, l’OL se devait de se racheter. Avec les arrivées de Matic, Orban, Fofana, Adryelson et Perri puis de Mangala et Benrahma (dans les dernières heures du mercato), l’équipe s’est forcément renforcée tant qualitativement que quantitativement. Une émulation que le groupe devait digérer. En entrant dans les travées du Groupama sous les tifos, les supporters pouvaient se demander comment le groupe allait réagir à la venue de 7 nouveaux joueurs (dont deux intégrant déjà le « onze » titulaire). Retour sur le match

Il ne fallait pas traîner pour rejoindre sa place. A peine le coup d’envoi sifflé qu’Harit tente un lob du milieu de terrain, Lopes un peu avancé peut remercier sa barre transversale de renvoyer la tentative du Marocain. Pourtant, malgré cette occasion, l’OM ne se montre guère dangereux. Disposé en 3-4-3, l’OL joue en bloc bas, ne laissant que peu d’espaces à son adversaire. Agressifs dans les duels, les Lyonnais ne laissent que peu de possibilités aux Marseillais de mettre en place leur jeu. Matic n’est pas le dernier pour venir au duel, impulsant régulièrement le pressing avec son acolyte, Caqueret. Et à voir la débauche d’énergie des Lyonnais, tous les joueurs semblent vouloir se mettre au diapason de leur nouveau coéquipier. Parfaitement intégré au collectif, l’ex-Rennais se montre rapidement un des chefs d’orchestre de son équipe. Dès l’entame de la rencontre, on le voit replacer ses coéquipiers sur le terrain et impulser le rythme de la rencontre. Régulièrement soumis au contre-pressing marseillais, les défenseurs lyonnais n’hésitent à lui transmettre un ballon que Matic bonifie. Précis dans ses passes (plus de 90 % de réussite), le Serbe lyonnais a permis à son équipe de se sortir du pressing adverse et, par ses transversales, à Nuamah et Orban de prendre la profondeur.

Photo par Philippe Lecoeur/FEP/Icon Sport

L’OL propose un jeu plus direct à la récupération du ballon. Epaulant Lacazette, Orban offre des solutions en pivot et propose de nouvelles solutions dans la profondeur (comme Nuamah). Orban n’a pas tout réussi évidemment, loin de là, mais le nouvel attaquant de l’OL n’aura pas rechigné à l’effort. Malgré les rumeurs sur son intégration difficile et son « humour particulier », il semble être accepté par ses nouveaux coéquipiers, en particulier son capitaine. Sur une nouvelle percée côté droit, on le voit choisir la frappe, tentative complètement ratée alors que Lacazette attendait le ballon en retrait … mais le capitaine de l’OL ne lui en voudra pas, l’applaudissant pour l’encourager et venant ensuite lui taper dans la main. Si l’apport des nouvelles recrues est important, l’OL ne peut se passer de son meilleur buteur. A la 37e, sur une nouvelle percée de Nuamah, Lacazette, trouvé au second poteau, s’arrache pour ouvrir le score d’un geste peu académique mais efficace. OL 1-0 OM. Toujours dans une bonne dynamique après cette ouverture du score, les Lyonnais sont tout près de doubler la mise mais le poteau cette fois vient repousser la tentative de Lacazette. Au retour des vestiaires, c’est au tour d’Orban de s’illustrer mais sa tentative, comme celle de Nuamah quelques minutes plus tard, n’a pas trouvé une issue favorable.

Photo par Philippe Lecoeur/FEP/Icon Sport

L’OL est-il pour autant guéri ?

A l’image de Lacazette au micro de prime Vidéo, affirmant que « c’était un gros match, mais pas plein car en deuxième mi-temps, on a été acculé et on n’a pas su ressortir le ballon », l’OL a encore du travail en perspective. En seconde période, les Lyonnais ont rapidement reculé. Jouant de plus en plus bas, ils espéraient pouvoir prendre les Marseillais en contre. Mais, à force de transitions trop lentes et d’espaces entre les lignes, les Lyonnais n’ont plus réussi à créer du danger et ont remis leur adversaire dans le match. A la 79e minute, le bon résultat aurait pu se transformer en nouvelle contre-performance sans le sauvetage de Maitland-Niles. Aubameyang, bien lancé dans la profondeur après un une-deux dans la surface de réparation lyonnaise, a subtilement piqué son ballon au-dessus d’un Lopes battu lorsque Maitland-Niles s’est jeté pour dégager le ballon presque sur sa ligne. Un ballon qui, après avoir heurté la barre transversale, s’est heureusement écarté de la cage lyonnaise. La fin de match sera longue pour les supporters mais les Lyonnais auront, jusqu’au coup sifflet libérateur de M. Bastien, démontré une grande force de solidarité. L’arrivée de nouveaux joueurs semble donc avoir remobilisés nos joueurs. Matic, Orban et Fofana venant apporter leur pierre à l’édifice, l’OL semble mieux armer à affronter les prochaines épreuves, une équipe est peut-être enfin en train de naître à Lyon.

Photo par Anthony Bibard/FEP/Icon Sport

Par ce succès, l’OL se rassure. Avec 3 pts d’avance sur le premier relégable, il peut enfin respirer. Aux joueurs de nous prouver que ce nouvel état d’esprit est pérenne, et que les nouveaux joueurs peuvent apporter ce petit plus et faire enfin de l’OL une véritable équipe.

Photos par Icon Sport

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Oreste

Oreste

Tombé dans la marmite Lyonnaise quand j'étais petit, je n'avais qu'une idéfix venir cirer les bancs de J. Bouin. Abraracourcix, je prends une longue série d'abonnement à Gerland. Mais, comme ma profession n'est pas une assurancetourix de rester sur Lugdu, je suis amené à faire le "tour de la Gaule" et même "la grande traversée". Heureusement "mes 12 travaux" touchent à leurs thermes (romaines ?) et avant d'avoir un agecanonix, je devrais retrouver sous peu "le domaine des dieux".

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