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Après un nouveau match nul à Montpellier, la morosité et les commentaires négatifs prédominent autour d’un OL qui semble avoir lâché le train pour le podium. Les Gones indiquent avoir confiance, y croire encore, alors que les supporters commencent à vraiment s’agacer. La période la plus compliquée de la saison va s’achever d’ici 15 jours au Vélodrome avec un Olympico qui s’annonce aussi électrique que décisif. Quelles sont les raisons d’y croire (… ou pas !)  ?

On avait bien identifié une période charnière pour l’Olympique Lyonnais avec ces mois de Janvier-Février. Entre une Coupe de France, jouée pour gagner mais qui a, comme supposé, contribué à consommer de l’influx physique et mental, et quelques belles contre-performances en championnat (à Lille, à Monaco, contre Saint-Etienne), l’OL s’est donné les moyens de perdre tous ses objectifs en lâchant 7 précieux points. Bizarrement, c’est ce total qui manque aujourd’hui pour tenir la fameuse moyenne de 2 points par match…

Ainsi, presque largués en L1 dans la course au podium, objectif le plus important pour retrouver l’indispensable Ligue des Champions, Bruno Génésio, son président et les joueurs expriment encore confiance et espoir, dont on ne sait si ce n’est pas de l’aveuglement compte-tenu de la situation et du discours affiché.

Si l’OL va encore logiquement jouer sa carte en Ligue Europa, avec un 1/8ème de finale a priori abordable face au solide et expérimenté CSKA Moscou dès jeudi (méfiance !!!), et en point de mire une finale rêvée à domicile en mai, le plateau de cette compétition fait que la remporter (et se qualifier ainsi pour la Ligue des Champions) tiendrait autant de l’épopée que de l’exploit. Ce chemin vers la prochaine C1 paraît aussi aléatoire que jamais…

 

Côté supporter, les limites sont atteintes, avec le spectre d’un immense gâchis planant de plus en plus autour du Groupama Stadium. Alors que l’agacement frôle la colère, essayons de trouver, nous aussi, des motifs d’y croire…

L’OM, un adversaire encore accessible : on peut peut-être y croire
En se faisant remonter de manière incompréhensible à Monaco, puis à Lille (ou dans le derby à un degré moindre), l’OL a non seulement remis en selle le club de la Principauté, mais l’a laissé s’échapper (à 9 points ce matin). Rattraper ce retard en 10 matches reste possible, mais les champions en titre n’ont plus que le championnat à jouer, ont déjà eu leur coup de mou et, s’ils doivent encore jouer le PSG au Parc, ont fait le travail pour s’accorder un ou deux jokers en vue de la place de dauphin.

L’adversaire pour le 3ème strapontin, le seul a priori accessible encore, est donc l’OM, qui, après une remarquable série, paraît, dans des conditions comparables à celles de l’OL, marquer le pas, en s’étant cassé les dents sur le club de la Capitale et ayant subi un mauvais tour du futur lyonnais Léo Dubois avec Nantes hier soir. Restent aujourd’hui 5 points entre les 2 Olympiques, qui s’affronteront à Marseille en fin de semaine prochaine. N’en déplaise à Bruno Genesio qui disait que ces confrontations directes sont importantes mais pas décisives, ses joueurs ont fait en sorte de jouer une finale au Vélodrome : après ce match, l’écart avec l’OM pourrait être rédhibitoire… ou annihilé !

Les lyonnais devront alors prendre leurs responsabilités, dans ce match déjà électrique de part la rivalité entre les 2 institutions, et dont l’enjeu pour le classement sera encore décuplé. Le contenu, les résultats et l’inefficacité actuels de l’OL restent néanmoins des éléments pas très rassurants en vue de ce jalon. Entre temps, les 2 équipes joueront en C3 et, de Moscou à Bilbao, en passant par Lyon, les résultats auront forcément une influence sur l’état des troupes de chaque côté avant ce choc.

Un calendrier enfin allégé : on veut y croire (un peu)
Après la trêve, il restera 8 matches. Pour les lyonnais, on retrouvera, outre Nice et Nantes, et sans faire injure aux autres, des adversaires de 2ème partie de tableau. Par ailleurs, et même si l’OL a le bonheur d’entrer dans le printemps européen, les séries de matches tous les 3 jours seront un peu plus limitées.

Ce n’était pas une surprise, le calendrier de l’hiver était démentiel, surtout en jouant une Coupe de France, qui plus est à l’extérieur. L’OL l’a certainement payé et Bruno Genesio aurait certainement mieux fait d’alerter (ou anticiper) sur les problèmes de calendrier début Janvier plutôt qu’au cœur de la tempête : sa communication sur le sujet, comme sur l’arbitrage, le dessert, en témoignent ses nominations régulières aux pompes à vélo du Moscato Show…

Un niveau de jeu qui ne peut que s’améliorer (et ce n’est pas faute d’avoir alerté) : on espère, mais c’est loin d’être gagné…
Cependant, la configuration du calendrier est exactement la même côté OM : participation C3, adversaires à rencontrer… Ce qui est embêtant, c’est que le jeu proposé par l’OM face à ce type d’opposition donne plus de garanties : l’OM engrange les points face aux équipes mal classées alors que l’OL, comme rabâché plusieurs fois depuis le début de saison, sans effet réel, peine, malgré un effectif au potentiel évident.

Comment imaginer qu’une solution miracle tombe du chapeau de Bruno Genesio aujourd’hui ? Tout au plus, peut-on souhaiter le retour du brin de réussite et d’efficacité qui avait porté les Gones à l’automne et qui les fuit depuis un bon mois ? Pour autant, ceci n’est pas la seule explication à la période que vit actuellement l’OL.

Et si les joueurs ont semblé démontrer un peu de caractère par moments, des défaillances mentales ont été pointées du doigt, par le staff très ponctuellement ou les observateurs que nous sommes, à Monaco, à Lille. Il serait de bon ton que l’état d’esprit conquérant, confiant, mais humble, repointe durablement le bout de son nez à Décines…

À mi-saison, l’OL avait les résultats, le potentiel et un mince filet pour justifier ses ambitions et remplir ses objectifs. Après une série catastrophique, l’OL a épuisé tous ses jokers, la patience de ses supporters mais pourrait encore s’en sortir, au prix d’un sans-faute qui doit commencer dès aujourd’hui. C’est, avec l’incapacité chronique de cette équipe à réellement faire le jeu et l’absence d’amorce d’un retour de la réussite, ce qui nous permet aujourd’hui de douter, malgré nos plus ardents souhaits, d’une issue aussi positive que les discours prônés par le staff et les dirigeants. Allez l’OL !

Julien PERALTA

Julien PERALTA

J'ai vu Garde et Génésio contre Papin et Cantona, j'ai pleuré le derby de 94, savouré la montée en puissance de 2000, les premiers titres et les grandes soirées européennes... Un passionné du jeu avec l'OL dans le coeur...

Le coin des Gones

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