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Leader avant ce week-end, c’est un OL courageux mais plombé par les aléas de jeu, qui n’a pas su s’exprimer. Jérémy Morel et ses coéquipiers ont concédé au Groupama Stadium un point frustrant (3-3) à de solides bordelais, presque heureux de leur sort, au cours d’un match illuminé par des gestes de génie de part et d’autre. Sans catastrophisme, mais sans plus de certitudes, les lyonnais sont désormais au pied du podium…

La 3ème journée de Ligue 1 Conforama a livré son verdict. Clos par la démonstration de Neymar et du PSG, le week-end a vu la tête du classement changer de main, l’OL ayant rendu son anecdotique tablier de leader à l’ogre parisien. Mais ce n’est ni cela ni le fait que l’OL n’a cette saison encore pu aligner neuf points en entame, qui laisse une grande frustration dans les têtes des joueurs et du staff rhodaniens après ce « Lyon-Bordeaux ».

Cette rencontre avait valeur de test pour les hommes de Bruno Génésio. Bien qu’éliminés sans gloire des compétitions européennes, les Girondins se présentaient comme une équipe solide, capable de mettre à l’épreuve le nouveau collectif des Gones. Et ce sont des aléas du match qui font que les regards se sont tournés vers la défense et Jérémy Morel en particulier.

Uniquement retouchée par l’entrée du solide hollandais Tete à droite, la défense lyonno-brésilienne, avec la paire Marcelo-Morel(inho) dans l’axe et Marçal à gauche, démarrait le match avec autant de confiance et de consistance que précédemment. Mais, le pressing bordelais gênait considérablement leurs relances. On a vu l’ancien marseillais et lorientais souvent obligé de chercher à sauter les lignes en début de match.

Les Gones ont rééquilibré les débats avant la demi-heure mais sans toutefois prendre un vrai ascendant technique sur les bordelais. Et pourtant, l’OL a rapidement mené 2-0 avec le lob somptueux de Nabil Fekir depuis la ligne médiane après dix minutes de jeu. Déjà un des buts de l’année ! Et Kenny Tete fêta sa première au Groupama Stadium en reprenant un coup-franc excentré de Memphis et trompant Costil à bout portant.

Le premier tournant du match intervint quand Sergi Darder, toujours en décalage dans l’engagement, reçut en quelques minutes deux cartons jaunes. Réduits à dix, un autre match commença pour l’OL, laissant clairement le ballon à Bordeaux qui débuta alors son siège des buts lyonnais.

On vît alors des séquences d’attaque-défense stériles où le bloc lyonnais fit front avec courage et solidarité. Les vraies occasions bordelaises furent somme toutes peu nombreuses. Longtemps, Jérémy Morel et consorts ont résisté très solidement pour garder les buts de Lopes. On avait même peu tremblé, alors qu’une belle frappe de Traoré sur coup-franc à l’entrée du dernier quart d’heure aggravait le score. Cela faisait 3-1 car Malcolm avait déjà été auteur d’une fulgurence peu avant la mi-temps, avec lui aussi un coup-franc de loin, tiré en deux temps et légèrement dévié par Mariano.

On a cru la messe dite, mais un deuxième évènement troubla la fin de match des lyonnais. Marçal dut laisser ses coéquipiers sur blessure, remplacé par Diakhaby et replaçant Jérémy Morel en latéral gauche. Bordeaux insistait sur les côtés et par des centres. Les lyonnais contenaient sérieusement les assauts, comme Tete couvrant l’aile ou Diakhaby repoussant les ballons aériens. Mais c’est une erreur de Morel qui remit dans la course des Girondins qui semblaient lâcher à deux minutes des arrêts de jeu. Sur un centre de la gauche, Morel, attiré dans l’axe, lâcha son marquage sur Lerager au deuxième poteau qui contrôla et fusilla Lopes. Enfin, l’intenable Malcolm s’offrit un petit bijou à 25m après un relais de Kamano, mystifiant une défense scotchée aux 18m.

Le déroulé du match ne peut être que frustrant pour une équipe de Lyon qu’on attendait sur sa capacité à jouer et qui a dû se contenter de défendre pendant une heure. C’est même rageant de prendre deux buts dans les derniers instants. Avec l’exclusion de Darder, on n’est même pas plus avancés sur le chantier de la construction. Pourtant, la nouvelle association Marcelo-Morel de Bruno Génésio a continué de dégager une certaine sérénité, du sérieux. Au delà de son manque d’efficacité côté gauche à ce niveau, Jérémy Morel tend à prouver qu’il maîtrise mieux ce nouveau rôle « permanent » de défenseur central. Reste à savoir s’il pourra de nouveau tenir ce poste à Nantes samedi, ou bien s’il devra suppléer Marçal et Mendy à gauche, ce deuxième scénario apportant autant de craintes aux supporters qu’elle fragilise l’équilibre renaissant du bloc défensif lyonnais…

https://twitter.com/OL_Plus/status/899498921952768001

Julien PERALTA

Julien PERALTA

J'ai vu Garde et Génésio contre Papin et Cantona, j'ai pleuré le derby de 94, savouré la montée en puissance de 2000, les premiers titres et les grandes soirées européennes... Un passionné du jeu avec l'OL dans le coeur...

Le coin des Gones

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