Comme dans le film « Un jour sans fin », les matchs de l’OL se suivent et se ressemblent. Avec une nouvelle défaite à domicile cette saison, nombre de supporters semblaient s’être résignés dimanche soir…
Oscillant entre désespoir (le stade se vidant à partir de la 70e min) et ironie (les chants en fin de partie), ils ont bien eu le sentiment de revoir encore et toujours le même match…
Comme à chaque rencontre, Fabio Grosso nous sort une nouvelle compo. L’OL positionné en 4-1-4-1 avec deux ailiers Kadewere et Nuamah ayant la consigne de jouer très bas, le dispositif n’avait rien à voir avec le 4-3-3 annoncé. Comme souvent, l’entame de la rencontre est intéressante pour nos Lyonnais. Les joueurs sont appliqués. Voulant bien faire, on les voit tenter un pressing coordonné et essayer de combiner au milieu. C’est bien sûr brouillon et loin d’être bon mais, l’OL est bien une équipe du fond du classement… Au vu de la faiblesse technique des joueurs, cette équipe a toutes les peines du monde à créer du danger. Les appels sont faits à contre-temps et les passes souvent peu précises ne permettent pas de déstabiliser le bloc adverse. Sans trop souffrir (ce n’est pas la frappe lointaine de Caqueret qui réussit à réellement inquiéter Chevalier), l’adversaire attend tranquillement son heure, le LOSC comme les précédentes équipes venues cette saison au Groupama.
Comme à chaque rencontre, c’est sur une nouvelle erreur que l’OL se fait punir. Sur un long dégagement de Chevalier, les Lillois gagnent les duels et Yazici ouvre le chemin du but à David qui peut d’un extérieur du droit tromper Lopes (28e). Erreurs de placement, manque d’agressivité dans les contacts, les défenseurs de l’OL ne peuvent que constater les dégâts. Comme à chaque fois à domicile, ils sont incapables de conserver leur cage inviolée… Pire, quelques minutes plus tard, les Lillois profitent d’une nouvelle erreur défensive. Comme à chaque fois, un joueur différent se dévoue pour commettre l’irréparable, cette fois c’est Henrique qui, sur une mauvaise relance, permet à Santos de décrocher un missile à l’entrée de la surface (32e). En moins de quatre minutes, l’OL a déjà deux buts de retard ! Comme à chaque match au Groupama, les supporters lyonnais peuvent admirer leurs adversaires leur offrir un but venu d’ailleurs sur une frappe lointaine, des frappes qu’ils ne voient jamais de la part de leurs joueurs. Comme à chaque match, les Lyonnais sont assommés par ce nouveau but et l’équipe passe tout près de la correctionnelle en fin de première période. David rendant la pareille à Yazici, en lui offrant un caviar que, heureusement, ce dernier a la bonne idée de complètement rater.
À la mi-temps, comme à chaque rencontre, Grosso tente de nouvelles expériences tactiques et comme à chaque match, on espère dans les tribunes une réaction de la part de nos joueurs. Mais les Lillois gèrent leur avance au tableau d’affichage. Redescendant d’un cran, ils réduisent les espaces pour ne pas prendre de but et attendre les contres. Alors bien sûr, le coach de l’OL peut à la fin du match se raccrocher, comme il le fait d’habitude, sur les quelques occasions vendangées par ses joueurs (à l’image de Kadewere et Baldé perdant leur duel face à Chevalier) mais ce serait oublier bien vite les opportunités adverses sur des contres et les arrêts de Lopes !
Une nouvelle fois, Grosso n’aura pas trouvé de solutions tactiques, multipliant les schémas au point de perdre un peu plus des joueurs complètement perdus sur le terrain. Faire sortir Kadewere pour Lovren à la 65e (et basculer en 3-5-2) aura laissé pantois plus d’un observateur ! A la fin de la rencontre, le coach peut bien tenir, encore une fois, ses propos volontaristes à la presse et afficher son esprit de la gagne, toute son attitude sur le banc transpire la panique. Comme L. Blanc avant lui, l’entraîneur de l’OL semble sans remède pour soigner une équipe de plus en plus malade. Seules différences, les joueurs semblent de plus en plus désabusés, leurs déclarations laissant entrevoir un découragement complet. Même eux ne semblent plus trop croire à leurs chances de maintien ?
Comme le temps dans « Un jour sans fin », cet OL est totalement déréglé à l’image d’un président, Textor, décidant de construire l’organigramme du club à la fin du mois de novembre… avec un nouveau coach ? Cela ne fera que le troisième en moins de quatre mois…
Photos : Clément SIMON / www.coeur-de-gone.fr