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C’est pour des matchs comme celui-là qu’on aime le foot ! Passant d’un état d’abattement à l’euphorie totale en moins d’une demi-heure, il n’y a que le foot pour nous offrir de telles émotions. Dans une saison bien morose où les matchs auront souvent ressemblé à des purges, c’est une rencontre qui restera gravée dans ma mémoire et celles de tous les spectateurs hier soir. Menés 1-4, nos Gones auront prouvé (enfin ?) leur force de caractère pour renverser la vapeur et s’imposer 5-4 dans un match complètement fou !

Pourtant à la 55e minute, rien ne pouvait laisser présager une telle issue à une rencontre qui avait tous les ingrédients pour s’inscrire comme une nouvelle prestation indigente à domicile de nos Lyonnais. Dès l’entame de la rencontre, les Héraultais se montraient les plus percutants. L’OL avait du mal à exister au milieu, le manque de créativité de notre milieu empêchait les Lyonnais de se montrer les plus efficaces. Plus grave, dès la récupération du ballon, ce sont les Héraultais qui se montraient les plus dangereux par l’intermédiaire de Maouassa et Nordin. L’ailier montpelliérain prenait rapidement le dessus sur un Malo Gusto complètement dépassé sur son couloir et Lopes était déjà obligé d’intervenir dès les premières minutes de la rencontre. On craignait le pire dans cette première demi-heure lorsque, contre le cours du jeu, ce sont nos Gones qui ouvraient la marque. Alors que depuis le coup d’envoi, seul un coup franc de Lacazette repoussé par le mur pouvait être considéré (et encore ?) comme une action, l’attaquant lyonnais se révélait à nouveau comme un formidable renard des surfaces. Sur un centre de Cherki un peu long, Barcola s’arrachait pour remettre en retrait un ballon à un Lacazette qui n’en demandait pas tant pour inscrire le premier but de cette rencontre. On joue la 31e, et l’OL semblait enfin prendre ce match par le bon bout.

Photo par Christophe Saidi/FEP/Icon Sport

Mais l’OL cette année, ce sont les montagnes russes et les sauts de concentrations. Avec un milieu aussi faible à la récupération et à la construction, cette équipe joue sans filet et ne maîtrise jamais son sujet. C’est fois, c’est au tour de Lepenant, dos au jeu, de perdre un ballon facile et d’offrir l’égalisation à Wahi (40e). Pas encore remis de cette erreur, le jeune joueur en commet une nouvelle dès la reprise ce dont Wahi profite encore, sa frappe étant en plus détournée par Diomandé (41e) Quand cela ne veut pas…. En moins d’une minute, les Lyonnais qui menaient au score venaient de se faire égaliser puis dépasser au tableau d’affichage ! A la pause, les sifflets du Groupama venaient clôturer une mi-temps une nouvelle fois décevante de l’OL. Sans inspiration dans la construction du jeu, nos Lyonnais se laissaient trop facilement prendre dans la profondeur, les erreurs de l’un ou de l’autre faisant le reste. Au retour des vestiaires, les consignes de L. Blanc ne semblaient pas produire beaucoup d’effets, et le cauchemar se prolongeait pour nos Lyonnais. Le festival Wahi se poursuivait. Malgré quelques tentatives offensives maladroites, la défense de l’OL était toujours aux abois à chaque incursion montpelliéraine. Bien lancé en profondeur, Wahi était cette fois déséquilibré dans la surface par un Lovren dépassé. D’une frappe puissante et croisée, l’attaquant inscrivait un triplé (53e). Et comme c’était la soirée des boulettes, à peine deux minutes plus tard, c’était cette fois, T. Mendès qui perdait un ballon, permettant à l’attaquant Héraultais de devancer Lopes et d’inscrire ainsi un nouveau but (55e). OL 1-4 MHSC. Sous le choc et abasourdi, est-ce que quelqu’un pouvait imaginer la suite de la rencontre ? Je revois encore un jeune supporter désabusé, quitter sa place, offrant des doigts d’honneur à des joueurs en guise de salutation avant de rentrer chez lui. Pour ma part, un peu prostré sur ma place, je me demandais si j’avais bien fait de récupérer des places supplémentaires pour emmener mes enfants au stade… Le souvenir du match OL 2-4 Stade Rennais (du 13 mars 2022) me hantait, je dois bien l’avouer.

Photo par Christophe Saidi/FEP/Icon Sport

Mais un match de foot, ce n’est jamais tout à fait le même scénario, chaque match à sa propre histoire. Alors que les BG déployaient des banderoles pour vilipender le manque de caractère de cette équipe, nos joueurs ne vont pas cette fois que faire de belles déclarations dans la presse… Mais prouver qu’ils peuvent en avoir sur le terrain. 60e, sur un bon travail de Barcola sur son côté, il parvient sur son centre au cordeau à trouver un Lacazette dans la surface qui du pied droit trompe à nouveau Lecomte. Ce but signait le début du renouveau lyonnais ! Alors que depuis le début de la rencontre, le milieu héraultais parvenait à bien résister à l’impact lyonnais et à déstabiliser notre défense par des passes en profondeur, la configuration du match changea du tout au tout ! Le milieu Lyonnais (avec l’apport de Jeffinho en plus et le repositionnement de Caqueret dans une position plus basse) retrouve de l’allant et tend au fil des minutes à asphyxier le milieu adverse. Les sorties de Maouassa et Fayad en sont aussi pour quelque chose… Chotard et Ferri se retrouvant acculés devant leur but, ils ne parviennent plus à trouver de solution de relances. « Les mouches ont changé d’âne » comme on dit et le match bascule complètement à la 70e. sur une récupération de Mendès, le Brésilien trouve un Caqueret qui, du gauche, adresse un très bon centre à un Lovren qui d’une tête rageuse trompe dans le petit filet opposé un B. Lecomte qui ne peut rien faire. Tout le stade explose. 82e, sur une nouvelle percussion de Barcola, son centre trouve une nouvelle fois Lacazette plus prompt à surgir dans la surface pour tromper à nouveau Lecomte. OL 4-4 MHSC. L’OL ne se satisfait pas de ce score et continue de pousser. Devant une équipe de Montpellier complètement déboussolée, Jullien sur un nouveau centre (de Cherki cette fois) ceinture Lacazette. L’arbitre, après quelques hésitations, signale le point de penalty. D’une frappe puissante en pleine lucarne, le Général Lacazette ne laisse aucune chance au portier adverse. Incroyable, l’OL s’impose dans une ambiance de feu 5-4 !

Photos par Icon Sport

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Oreste

Oreste

Tombé dans la marmite Lyonnaise quand j'étais petit, je n'avais qu'une idéfix venir cirer les bancs de J. Bouin. Abraracourcix, je prends une longue série d'abonnement à Gerland. Mais, comme ma profession n'est pas une assurancetourix de rester sur Lugdu, je suis amené à faire le "tour de la Gaule" et même "la grande traversée". Heureusement "mes 12 travaux" touchent à leurs thermes (romaines ?) et avant d'avoir un agecanonix, je devrais retrouver sous peu "le domaine des dieux".

Le coin des Gones

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