Au bout du suspense, les Gones sont allés chercher la qualification ce mercredi face au LOSC. Après avoir pris le large grâce à Cherki et Lacazette, l’OL s’est fait remonter puis a décroché son ticket sans trembler aux tirs au but. Direction les 1/4 de Finale de la Coupe de France !
Depuis quelques matchs, Laurent Blanc conserve son équipe et sa composition (à part Tagliafico laissé au repos pour ce match). Alignée en 4-4-2 avec un milieu en losange, l’équipe lyonnaise semble avoir trouvé un certain équilibre… mais, est-ce suffisant pour retrouver les sommets ? Retour sur cette qualif’ face à Lille…

Dès l’entame de match, l’OL met en place un pressing haut qui gêne et surprend les Lillois. Avec son bloc équipe compact, les Lyonnais réussissent à se créer rapidement de belles occasions. 8e min, Cherki tente de trouver Gusto sur son côté, sa passe est contrée mais parvient néanmoins à trouver Lacazette qui entre dans la surface. Le capitaine de l’OL remet le ballon à Cherki qui, d’un crochet, élimine son adversaire avant de croiser une frappe qui vient se loger sous la barre. OL 1-0 LOSC. Le match ne pouvait pas mieux commencer pour nos Gones. Agressif dans les duels, le milieu lyonnais continue à imposer sa loi en ce début de rencontre et à faire déjouer son adversaire. Mis sous pression, André Gomes décide de renverser le jeu, Lacazette surgit et passe devant Yoro qui a mal apprécié la trajectoire. L’attaquant lyonnais n’a plus qu’à fusiller Chevalier et doubler la mise (21e). OL 2-0 LOSC. Quelle entame de rencontre pour nos Lyonnais ! Tout ce que P. Bosz avait espéré imposer comme style de jeu est enfin mis en pratique : un pressing et un contre-pressing efficaces, de rapides projections vers l’avant à la récupération du ballon, un jeu « attractif » et « offensif » (avec l’accent néerlandais, of course !).

Défensivement, les Lyonnais sont assez sereins. Bien aidés par un trio de milieu défensif ne lâchant rien, les défenseurs n’ont que quelques miettes à se partager. Mais, sur un corner venant de la gauche, Yoro se défait de Gusto, ce dernier le retient par le maillot… pénalty ! J. David ne laisse pas passer l’opportunité et remet son équipe à égalité en prenant à contre-pied Lopes. On joue la 28e min et le match est relancé. L’activité de la première demi-heure se fait ressentir et le milieu lillois reprend le dessus. Alors que lors du premier quart d’heure, les Lyonnais récupéraient le ballon haut, parfois dans les 30 derniers mètres adverses, c’est exactement le contraire qui se produit lors du dernier quart d’heure. Malgré les débauches d’énergie de Lepenant et Caqueret, les vagues offensives et les centres lillois se multiplient devant la cage de Lopes. Offensivement, malgré un très bon Cherki se décalant le long de la ligne de touche pour apporter des solutions de relance, les Lyonnais ne parviennent plus à ressortir proprement le ballon. Acculés dans leurs 25 derniers mètres, ils sont tout heureux de revenir à la pause avec un avantage au tableau d’affichage.

Au retour des vestiaires, la physionomie du match ne change pas radicalement. Alors même que nos Gones voulaient revenir pied au plancher, ce sont les Lillois qui poursuivent leur marche en avant. Véritable rouleau compresseur, le LOSC impressionne et continue de mettre à la peine notre système défensif. Heureusement autour d’une charnière centrale solide (Lovren – Diomandé puis Lukeba avec la sortie de Gusto sur blessure), et un Henrique pas fantastique mais tellement volontaire dans les duels, les Lyonnais résistent bien. Avec ce nouvel état d’esprit, même si l’équipe est mise sous pression, Lopes n’a finalement pas tant d’arrêts à faire… Hélas, malgré leurs efforts, la défense cède à nouveau. A la 64e, Cabella décale Weah qui lui remet en une-deux dans la surface, l’ancien Stéphanois sert parfaitement Zhegrova qui n’a plus que conclure. OL 2-2 LOSC. Avec cette égalisation, on pouvait craindre le pire… mais nos Lyonnais n’ont rien lâché. Même si intrinsèquement, cette équipe lilloise est supérieure à la nôtre, ils ont continué de se battre défensivement pour ne pas concéder un 3e but à l’image de ce retour tonitruant de Caqueret en fin de match.

Si les Lyonnais subissent, ils ont le mérite de ne pas que se défendre. Offensivement, on sent que le système est encore perfectible. Avec des latéraux comme Diomandé et Henrique, le jeu offensif de l’OL est trop axial, les attaques se déversant dans l’entonnoir sont trop prévisibles, malgré la volonté affichée de Cherki de prendre les ailes. C’est d’ailleurs sur une de ses percussions sur les côtés que l’OL se crée sa meilleure occasion en seconde période : le jeune espoir lyonnais servant parfaitement un Dembélé (venant de rentrer en jeu) qui, de la tête, ne peut tromper Chevalier. La rentrée de Sarr permet de trouver de la latéralité au jeu de de l’OL, repositionné en 4-3-3, sans néanmoins apporter de réelles occasions. A la fin du temps réglementaire, les équipes ne s’étant toujours pas départagées, il faut bien se résoudre à la séance des t.a.b. Dans une ambiance survoltée, après que Lopes a sorti une parade et vu le tir de Weah s’écraser sur sa barre, Lovren clôt de la meilleure des façons cette rencontre en inscrivant le but de la victoire.

Convalescents, nos Lyonnais ont démontré des progrès indéniables surtout dans une première demi-heure qui augure de bonnes choses pour la suite. Néanmoins, le manque de maîtrise d’une équipe menant 2-0 semble encore rédhibitoire pour viser plus haut. Mais, avec la qualification, on ne va pas faire la fine bouche, l’OL semble sur le bon chemin.
La suite des photos par Zoé Jeulin / www.coeur-de-gone.fr
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Photos par Zoé Jeulin / www.coeur-de-gone.fr