Depuis la reprise, l’équipe de Laurent Blanc n’a toujours pas de constance dans le jeu. Capable de faire de bonnes prestations comme à Brest ou des matchs indigents comme contre Metz et Clermont, l’OL n’a que peu de certitudes dans son jeu. Quand les joueurs ont envie, ils peuvent faire de bonnes prestations mais le plus souvent, la nonchalance de l’un, la maladresse et manque d’implication de l’autre, rendent la qualité de jeu lyonnais bien médiocre et les résultats ne suivent pas.
Alors, avec une telle équipe, est-ce qu’on peut espérer vraiment atteindre une place dans les 7 premiers du championnat ?
Laurent Blanc, un coach sans idée ? À moins que Peter Bosz soit de retour ? Mais à l’annonce de la composition, le retour au 4-3-3 avec un milieu composé de trois joueurs à obédience défensive (Mendes, Caqueret et Lepenant) donnait en tout cas bien cette impression. Seule surprise, la titularisation de Lovren dès l’entame de la rencontre, preuve du peu de confiance accordée à Diomandé. Pour ce début de match à Nantes, offensivement, les joueurs offrent du mouvement au porteur du ballon. Lorsqu’ils sont en possession, on assiste à quelques bons jeux en triangle qui mettent en difficulté la défense adverse. Les montées de Kumbedi, les percussions de Caqueret, les appels de Tetê ou Lacazette suscitent des problèmes à l’arrière-garde nantaise. Mais si des situations dangereuses sont provoquées, Lafont n’a que peu d’arrêts à faire lors de cette première période et surtout, cela retombe vite… le gardien nantais se retrouvant de plus en plus tranquille sur sa ligne. En revanche, Lopes est souvent obligé de s’employer. Si le FCN n’a que peu le ballon, les Canaris l’exploitent bien dès qu’ils le récupèrent, comme sur cette énorme occasion de Mohamed qui heureusement manque le cadre seul. Le manque d’agressivité dans les duels, le fait de défendre souvent en reculant n’aident pas à s’assurer la maîtrise du match. Physiquement moins forts, les Lyonnais sont acculés sur leur but lors du dernier quart d’heure et les actions se multiplient sur la cage de Lopes. Heureusement le gardien de l’OL est bien placé sur la tête nantaise à la toute fin première période et évite le pire.
La seconde mi-temps reprend comme la première (même si Caqueret est plus haut, l’OL jouant en 4-2-3-1), les Lyonnais ont la possession mais sans pouvoir se créer de réelles occasions de but. Le manque de justesse technique et de rythme (d’un côté comme de l’autre) annihile toute possibilité de se créer de réelles occasions pendant près de 30 min. Il faut attendre les entrées en jeu de Tolisso et surtout de Cherki pour que l’OL retrouve un peu d’allant offensif mais que ce soit à la suite d’un passement de jambes ou sur un centre de Toko-Ekambi, Cherki ne trouve pas la faille sur ses frappes. Le jeu offensif de l’OL n’est pas mauvais à proprement parler mais le rythme est toujours le même, ce qui ne peut surprendre une défense nantaise appliquée.
Trop fragile défensivement, mis en danger par une bien terne attaque nantaise, trop peu dangereux offensivement, l’OL ne peut espérer pour le moment faire mieux que continuer à végéter dans ce ventre mou de la Ligue 1. Avec son manque de physique au milieu de terrain, il n’est jamais à l’abri de se voir être acculé sur son but et concédé un ou plusieurs buts sans un Lopes des grands soirs… Heureusement qu’il reste la coupe de France, sinon on pourrait penser que la saison est déjà finie.