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Depuis sa prise de fonctions, Laurent Blanc aura navigué entre 3-5-2 et 4-4-2. Dimanche soir face à l’OM, le coach de l’OL a de nouveau privilégié le 4-4-2 aux dépens du 3-5-2, un choix contestable au vu du résultat de la rencontre et de la prestation indigente de notre équipe au Stade Vélodrome. Essayons néanmoins de faire le point pour évaluer les forces et les faiblesses de ces deux tactiques…

Défensivement

Si Lukeba semble plus à l’aise à deux en charnière centrale, Laurent Blanc a bien du mal à lui trouver un coéquipier à la hauteur. Dimanche soir, Boateng a semblé une nouvelle fois en grande difficulté. Souvent pris de vitesse, il a tendance à défendre loin de son adversaire pour éviter de se faire prendre dans son dos. Jamais au marquage de son attaquant, il n’est pas très efficace défensivement, seul son jeu de tête le rend utile. La rentrée de Diomandé n’a pas levé les doutes le concernant. Assez brusque dans ses interventions, souvent à la limite de la faute, il ne dégage pas une grande sérénité lui non plus. Que ce soit Diomandé et Boateng, ils ne semblent pouvoir s’épanouir que dans un système à trois défenseurs centraux… surtout que leurs lacunes ont des répercussions sur les autres postes. Devant les difficultés de Boateng à défendre sa zone, ses coéquipiers sont bien obligés de venir l’épauler. Positionné comme milieu défensif sur le papier, Thiago Mendes a régulièrement dû descendre d’un cran pour venir à son secours. De même, Tagliafico a souvent dû venir couvrir un Boateng, trop lent, pris dans son dos. Positionné en tant que latéral gauche, on l’a souvent vu revenir dans l’axe comme sur ce tacle où il a sauvé la cage de Lopes en première mi-temps.

Photo par Johnny Fidelin/Icon Sport

Le 3-5-2 semble offrir davantage de garanties défensives, le problème c’est que ce système dégarnit l’axe du milieu de terrain. Dans un milieu en losange, les joueurs sont trop espacés pour résister au pressing adverse. Contre le LOSC, Laurent Blanc avait dû changer de tactique à la mi-temps à cause de cette lacune. Un choix qui l’a sûrement guidé dimanche soir contre l’OM et qui l’a encouragé à persévérer dans son 4-4-2. Mais pour que ce système apparaisse suffisamment solide, il faut jouer avec deux récupérateurs et deux ailiers assez bas pour bloquer les couloirs. Un schéma qui ne laisse que peu d’espaces aux milieux adverses et qui a permis à l’OL dimanche soir, comme contre le LOSC, de ne pas concéder beaucoup d’occasions de buts sur l’ensemble de la rencontre… mais qui a eu pour corollaire d’amoindrir sa puissance de frappe.


Offensivement

La mise en place du 4-4-2 avec deux milieux défensifs à la récupération et deux ailiers bas, n’a pas permis de trouver les attaquants. Ainsi, Lacazette n’a par exemple touché que 24 ballons sur l’ensemble de la rencontre de dimanche… un total tellement famélique qu’il n’avait presque aucune chance de marquer face à l’OM (0,14 xG !). Déjà contre le LOSC, l’OL n’avait pas eu beaucoup d’occasions (2 ou 3) ; contre l’OM, à part un tir de Toko-Ekambi et un coup franc de Caqueret… on cherche encore ce qui pourrait ressembler à une action digne de ce nom. Le problème, c’est que disposée en 4-4-2, l’équipe dans cette configuration est complètement coupée en deux. Aouar et Caqueret, excentrés sur les côtés, n’ont pu faire le lien entre le milieu et l’attaque. Les milieux ont dû allonger les ballons vers les attaquants, rendant la tâche bien facile pour les défenseurs marseillais…

Photo par Johnny Fidelin/Icon Sport

Pourtant, le 3-5-2 avait permis à l’OL de montrer de plus grandes qualités offensives contre Montpellier et Rennes. Déchargés d’une partie de leurs tâches défensives, Gusto et Tagliafico avaient réussi à faire le lien entre le milieu et l’attaque et à créer du danger. Tagliafico ne devant pas suppléer les carences défensives de Boateng, il pouvait dans ce système prendre son couloir. Proposant des solutions, il avait été à l’origine d’actions dangereuses et même de passes décisives comme lors du match contre Lille. Moins à l’aise ces derniers temps que son pendant à gauche, Malo Gusto pouvait lui aussi dans ce système, exprimer ses qualités. De même, Aouar, positionné derrière les attaquants, était apparu plus à l’aise et bien plus intéressant. Sans être époustouflant, il n’était pas apparu fantomatique comme dimanche soir sur la pelouse du Vélodrome, en ne trouvant aucune solution de passes vers l’avant. Enfin, si le choix de Caqueret sur le côté droit peut se comprendre d’un point de vue défensif, offensivement, il n’a que trop peu apporté… d’autant plus que son positionnement n’a que peu favorisé les montées de Gusto, le latéral placé derrière lui. Le choix de mettre des ailiers plus offensifs en fin de match serait la solution en attaque mais cela pourrait avoir des conséquences préjudiciables pour la défense de l’OL.

Photo par Johnny Fidelin/Icon Sport

Laurent Blanc semble donc avoir le cul entre deux chaises. Incapable de constituer une défense solide sans mettre trois défenseurs centraux et au moins deux milieux défensifs, il se retrouve bien en peine de trouver un système, lui assurant un bon équilibre défensif et offensif. A moins d’adopter un 3-4-1-2 (peut-être ?), les manquements de l’effectif en défense et au milieu ne peuvent permettre à l’OL de véritablement accrocher l’une des 5 premières places. Comme un aveu des limites de cette équipe, les Lyonnais ont perdu face aux six premiers du classement et n’ont battu que le LOSC parmi les douze premiers du classement…

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Oreste

Oreste

Tombé dans la marmite Lyonnaise quand j'étais petit, je n'avais qu'une idéfix venir cirer les bancs de J. Bouin. Abraracourcix, je prends une longue série d'abonnement à Gerland. Mais, comme ma profession n'est pas une assurancetourix de rester sur Lugdu, je suis amené à faire le "tour de la Gaule" et même "la grande traversée". Heureusement "mes 12 travaux" touchent à leurs thermes (romaines ?) et avant d'avoir un agecanonix, je devrais retrouver sous peu "le domaine des dieux".

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