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Pour la première de Laurent Blanc aux commandes de l’OL, les Lyonnais se sont inclinés 3 buts à 2 au Roazhon Park, punis comme trop souvent par deux anciens Gones, Martin Terrier et Amine Gouiri. Avec 1 point pris sur 15 possible à l’extérieur, Lyon détient le pire bilan de toute la Ligue 1… L’analyse de cette défaite en terres bretonnes…

Les points que Laurent Blanc a améliorés

Disposé en 3-5-2, le quadrillage du terrain a été bien meilleur en début de rencontre. La densité au milieu a permis au bloc équipe d’être plus compact. Moins coupée en deux qu’à l’époque de P. Bosz, l’équipe a pu soigner les transitions milieu-attaque de manière plus fluide. Les joueurs offensifs étant positionnés à leur place préférentielle, ils ont pu davantage combiner ensemble. La relation Dembélé et Lacazette a été plus intéressante qu’à l’accoutumée. Grâce à l’apport des latéraux positionnés plus haut, les attaquants ont pu mettre en place des jeux en triangle qui ont déstabilisé la défense bretonne à l’image des deux buts de la rencontre. 23e, sur un ballon long, Lacazette gagne son duel et trouve Dembélé qui, dos au but, décale bien Tagliafico sur son côté. Ce dernier adresse un bon centre que Lacazette peut couper de la tête. A la 72e, sur un nouveau centre bien tendu de Tagliafico, Dembélé se jette mais trop court, il ne peut reprendre le ballon. Heureusement, Lacazette est bien placé pour mettre le ballon au fond des filets.

Photo par Anthony Bibard/FEP/Icon Sport

L’utilisation des couloirs est une vraie amélioration dans le jeu de l’OL, surtout qu’avec la doublette Lacazette-Dembélé, l’avant-centre est moins esseulé que dans le 4-3-3 à la P. Bosz. Cette tactique a libéré des espaces avec la présence d’un Aouar qui, venant s’intercaler entre les lignes, a pu trouver des décalages. Si Laurent Blanc n’a pas tout révolutionné, ses choix tactiques ont permis offensivement à l’OL de trouver davantage de solutions, de fluidifier son jeu. À l’extérieur, c’est la première fois que l’OL réussit à marquer deux buts cette saison. Plus intéressant encore, l’OL a réussi pour la première fois à ouvrir le score loin de ses bases. Faisant preuve de caractère qui plus est, les joueurs ont su revenir au score. Si c’est la seconde fois que les Lyonnais parviennent à le faire, c’est la première qu’ils le font en n’étant pas en supériorité numérique.

Photo par Anthony Bibard/FEP/Icon Sport

Défensivement, l’équipe a concédé moins d’occasions en première période. Si avant le but de Lacazette, les Rennais ont eu quelques opportunités (autour du quart d’heure de jeu), seuls Gouiri et Kalimuendo se sont montrés dangereux par des frappes, obligeant Lopes à s’employer. Mais dans l’ensemble avant les 10 dernières minutes de la première mi-temps, la défense de l’OL s’est montrée plus solide qu’à l’accoutumée. Même si l’OL n’était pas complètement à l’abri, Lopes n’a pas été sollicité à tout bout de champ… La charnière à 3 a semblé offrir un peu plus de garantis en première période. Avec Lukeba et Diomandé aux duels et Boateng en couverture, Lopes a été plutôt tranquille entre la 20e et la 38e min.

En voulant renforcer l’axe de sa défense, Laurent Blanc a cherché à prendre moins d’occasions car forcément lorsqu’on prend 2 ou 3 buts par match à l’extérieur, on ne peut espérer aller loin… Une stratégie qui, sur le papier, semblait cohérente, mais les limites individuelles auront empêché la réalisation de ses (et des nôtres !) souhaits…

Des points restant encore à retravailler

Si l’OL a pu être performant pendant une grosse demi-heure de jeu, la physionomie de la rencontre va profondément changer après. Le pressing rennais se mettant en marche, le bloc adverse a eu tendance à gagner du terrain. Récupérant de plus en plus haut le ballon, les Rennais ont peu à peu asphyxié l’OL, dont le bloc s’est rapidement distendu. L’équipe étant coupée en deux, les milieux (Tolisso puis JRA et Caqueret) ne sont plus parvenus à ressortir proprement le ballon. Trop de déchets techniques ont empêché les Lyonnais de trouver les attaquants dans de bonnes conditions. De ce fait, la défense a été mise sous pression, voyant les ballons revenir rapidement sur la cage de Lopes. Et comme les défenseurs ont été battus dans les duels, les buts se sont enchaînés… 38e, sur un bon centre de Bourigeaud dans la surface, Terrier était le plus prompt à couper la trajectoire du ballon. A peine le ballon remis en jeu en seconde période que c’était cette fois Gouiri qui prenait le dessus sur Diomandé (47e). Enfin, à nouveau battue dans les duels, la défense lyonnaise ne pouvait que constater les dégâts sur un nouveau centre venu de la gauche que Terrier reprenait de la tête… Lopes devant aller chercher une 3e fois le ballon au fond de ses filets (77e).

Photo par Anthony Bibard/FEP/Icon Sport

Défensivement, l’OL s’est montré encore beaucoup trop friable. Souffrant devant le pressing adverse, l’équipe a trop reculé. Toujours pas à l’abri d’une erreur de placement ou de perdre un duel, la défense à trois n’a pas rassuré. Si les automatismes et le manque de rythme de Diomandé et Boateng (pourra-t-il un jour le retrouver ?) ont été criants, le fait de délaisser les couloirs aux centres de Bourigeaud, Assignon, Truffert ou Terrier ne l’a pas beaucoup aidée. Les deux latéraux n’ayant pas été défensivement à la fête, le système en 3-5-2 a largement souffert de ces carences. En prenant 3 buts à l’extérieur, les Lyonnais ne peuvent espérer autre chose qu’une nouvelle défaite… Il va falloir être plus rigoureux et retrouver du physique car au fur et à mesure de la rencontre, on a senti les Lyonnais de plus en plus en difficulté. Une situation d’autant plus inquiétante que leurs adversaires avaient joué jeudi à Varsovie !

« C’est encourageant, mais le plus important, c’est de prendre des points. L’entraîneur nous apporte une solidité, du jeu combiné, et surtout que tout le monde prenne du plaisir sur le terrain »

Moussa Dembélé

Photos par Icon Sport.

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Oreste

Oreste

Tombé dans la marmite Lyonnaise quand j'étais petit, je n'avais qu'une idéfix venir cirer les bancs de J. Bouin. Abraracourcix, je prends une longue série d'abonnement à Gerland. Mais, comme ma profession n'est pas une assurancetourix de rester sur Lugdu, je suis amené à faire le "tour de la Gaule" et même "la grande traversée". Heureusement "mes 12 travaux" touchent à leurs thermes (romaines ?) et avant d'avoir un agecanonix, je devrais retrouver sous peu "le domaine des dieux".

Le coin des Gones

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