La saison passée, l’OL avait souvent réussi à ouvrir le score avant de se faire rejoindre par les petites équipes (voire dépassées par les grosses). À la même période de la saison, nos Lyonnais n’avaient pu faire mieux que match nul contre Clermont par exemple… Avec la large victoire contre Troyes 4-1, on pourrait se dire que nos Gones ont peut-être vaincu le signe indien. Mais les choses sont loin d’être aussi simples.
Dès la 3e minute de la rencontre, Lacazette profitait d’une passe en retrait pas assez appuyée de Rami pour inscrire le premier but de la rencontre d’un plat du pied à ras de terre. OL 1-0 ESTAC. Le match ne pouvait pas mieux commencer. Les supporters étaient impatients de voir comment l’équipe allait se comporter mais, face à un adversaire en plein doute, au lieu d’enfoncer le clou, elle tendait déjà à gérer la rencontre. Adoptant un jeu de possession stérile, l’OL retombait dans ses travers. Sans mouvement, les milieux et défenseurs lyonnais, positionnés très haut, multipliaient les passes latérales et les touches de balle. Le ballon circulait très lentement et les attaquants ne proposaient aucune solution, ne faisant aucun appel en profondeur. Lacazette pouvait bien décrocher pour proposer des solutions, les milieux et les ailiers ne profitaient pas des espaces laissés libre pour percuter. Jouant arrêtés, les Lyonnais ne parvenaient pas, non plus, à prendre le dessus par des dribbles ou des accélérations balle au pied. L’OL ronronnait et ne se montrait plus du tout dangereux à peine sur une action de Lacazette bien repoussée par Gallon avant la pause. Une situation, que même une équipe en difficulté comme Troyes, ne pouvait laisser passer.
Face à une équipe positionnée haut sur le terrain et peu agressive dans les duels, les Troyens pouvaient lancer des contre-attaques. Après une belle accélération, Larouci était tout proche d’égaliser sans l’intervention décisive de Tagliafico sur sa ligne. Un avertissement que les Lyonnais n’ont pas pris en compte. Quelques minutes plus tard, Baldé prenait le dessus sur le latéral argentin qui voyant le but ouvert, faucha le joueur de l’ESTAC. Penalty pour la lanterne rouge du classement ! Comme face à Ajaccio, Riou ne pouvait que constater les dégâts sur cette frappe à mi-hauteur de Tardieu. On jouait la 39e et l’OL n’avait une nouvelle fois pas su gérer son avance au tableau d’affichage. OL 1-1 ESTAC
Au retour des vestiaires, le même scénario se reproduit. A peine le temps aux supporters de rejoindre leur place que Tetê fut trouvé à la limite du hors-jeu par Tolisso, mais si le Brésilien rata sa reprise de volée, cela se transforma en passe décisive pour Tagliafico. Le latéral argentin, à bout portant, pouvait se faire pardonner du penalty concédé en inscrivant le deuxième but de son équipe. OL 2-1 ESTAC. On jouait la 47e min et les Lyonnais, comme en première mi-temps, prenaient immédiatement l’avantage au tableau d’affichage. Mais, au contraire de la première, ils ne se reposaient pas sur leurs lauriers et continuaient à jouer… Exerçant un pressing très haut et agressif sur le porteur du ballon, les Lyonnais asphyxiaient complètement des Troyens totalement aux abois. Incapables de ressortir proprement le ballon, ces derniers se faisaient punir immédiatement. Sur un bon décalage de Toko Ekambi, Paqueta tenta une frappe que Gallon repoussa difficilement, Tetê, au second poteau, ne laissa pas passer l’occasion d’alourdir le score de la tête (49e). OL 3-1 ESTAC.
Poursuivant sur le même rythme, les Lyonnais avaient le mérite de ne pas s’endormir cette fois, Riou passant une seconde période plus que tranquille derrière un bloc équipe compact et très actif à la récupération. L’addition aurait même pu être bien plus lourde… Sans un arrêt réflexe de Gallon, Toko-Ekambi aurait pu alourdir le score à l’heure de jeu. Si le gardien troyen ne pouvait que constater les dégâts un quart d’heure plus tard sur une nouvelle offensive lyonnaise (sur un ballon récupéré par Caqueret, Tetê était trouvé en profondeur, l’ailier se joua de la défense pour tromper d’une frappe tendue le gardien adverse), il sauvait son équipe face à Lacazette et Cherki (avec l’aide de sa barre transversale, il est vrai !). OL 4-1 ESTAC.
Le score est large et sans appel. Mais si la seconde période est aboutie, l’OL ne pourra pas toujours se contenter de jouer une mi-temps sur deux… l’équipe n’affrontera pas tous les jours une équipe aussi faible que l’ESTAC. À nos Lyonnais de se servir de cette rencontre comme leçon pour ne plus réitérer une telle première période, particulièrement indigente et indigne des discours que les joueurs ne cessent de nous tenir en conférence de presse. Prochain rendez-vous à Reims dimanche prochain pour enchaîner, allez l’OL !
Photos par Icon Sport