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La saison dernière, l’OL avait connu un début de saison catastrophique symbolisé par une défaite cuisante contre le SCO Angers (0-3) à la mi-août. Relégués rapidement en seconde partie de tableau, les Lyonnais n’étaient jamais parvenus à retrouver les sommets de la Ligue 1. Une situation à mon sens grandement dû à une intersaison mal négociée par le club…

Retour sur les faits

À la fin de la saison 2020-21, où l’OL n’avait pu atteindre que la 4e place du classement, le club avait tout d’abord beaucoup tergiversé pour se trouver un nouvel entraîneur. Garcia ayant été évincé, le club n’avait pas réussi à convaincre son premier choix, Christophe Galtier, de rejoindre son effectif (par la faute de Juninho ou simplement parce que Nice s’était montré plus convaincant ?). Il avait dû alors se retourner vers une solution de repli : Peter Bosz, un entraîneur batave ne connaissant rien à la Ligue 1.

Un choix loin d’être judicieux au vu d’une intersaison plus que compliquée, auxquels chacun au club porte une part de responsabilité :
Le club, en grande difficulté financière, avait beaucoup tardé avant de faire son recrutement… Les arrivées de Boateng, Shaqiri ou Emerson n’ont été faites qu’à la fin août pour pallier des résultats déjà inquiétants (je laisse de côté celles de Da Silva ou Henrique, considérés comme des joueurs de compléments)… Ils s’apparentaient, surtout pour les deux premiers, à du « panic buy » comme on dit en bon français. Bosz avait donc dû attendre très longtemps afin de connaître son effectif et pouvoir mettre en place son projet de jeu, une situation loin d’être facile surtout au vu de l’ambition affichée par le nouveau coach de l’OL à l’époque.
– Arrivé de vacances pour signer son contrat, Peter Bosz avait annoncer retourner à Curaçao à la grande surprise des supporters de l’OL… Une attitude assez surprenante, surtout pour un entraîneur ne connaissant rien de la Ligue 1 et avouant ne presque rien connaître de sa propre équipe ! Plus grave, à son retour, toutes ses déclarations ont montré qu’il ne connaissait que fort mal ses joueurs, apparaissant surpris de leur manque de caractère ou que Slimani n’était pas un ailier de débordement… Les premiers matchs de préparation, il avait donc fait une large revue d’effectif, ne lui permettant pas de dégager son équipe-type.
– Son système offensif en 4-3-3 basé sur un pressing très haut à la perte de balle (ou avec des relances courtes de derrière pour attirer le bloc adverse et le prendre de vitesse par des transmissions) avait de quoi être séduisant sur le papier… mais, rapidement, Peter Bosz s’est aperçu qu’il n’avait pas les joueurs pour jouer dans ce système (pas d’ailier de débordement et une pointe pas assez technique pour jouer sans un n°10 derrière lui). De ce fait, il avait dû rapidement faire basculer son schéma en 4-2-3-1 (après un bref essai en 3-4-3 qui s’était révélé un échec).
À la fin de la préparation la saison dernière, on parlait sur ce site d’un « système encore en rodage », nous laissant très inquiet avant d’aborder la saison. Les joueurs, pas prêts physiquement, ne parvenaient pas à faire les courses nécessaires pour effectuer un pressing efficace (une préparation à Murcie sous plus de 40° était-elle vraiment le meilleur endroit ?) et la défense prenait l’eau !

Et aujourd’hui ?

Le club a fait le boulot en recrutant avant même le premier match de préparation : Tolisso, Lacazette et Lepenant. Malgré des tergiversations, il a réussi à recruter Nicolás Tagliafico au poste de latéral gauche avant la reprise du championnat. Jean-Michel Aulas (grâce à l’arrivée du nouvel actionnaire) n’a pas attendu des ventes pour offrir à son entraîneur des recrues. Avec l’arrivée de Lacazette, le club donne à Bosz un joueur plus à même de jouer seul en pointe dans un 4-3-3. En effet, l’attaquant de l’OL n’est pas un avant-centre traditionnel (se plantant dans la surface de réparation comme Dembélé) mais un 9 ½ capable de revenir au milieu pour participer au jeu (tout en ouvrant des espaces dans son dos…). Seul problème actuellement, le poste de n°6 que P. Bosz ne considère pouvoir occuper que par Lepenant (Caqueret ou Tolisso sont pour lui des n°8, moi aussi !) ; tandis que les n°10 ou milieux offensifs sont beaucoup trop nombreux (Paqueta, Aouar, Cherki, Faivre…).

Photo by Romain Biard/Icon Sport

P. Bosz semble avoir appris de ses erreurs. Aux oubliettes le romantique adepte d’un football total des années 70, le coach néerlandais a décidé de mettre en place un bloc équipe plus bas sur le terrain. Fini le pressing à 6-8 joueurs dans le camp adverse tout au long de la rencontre, le bloc équipe de l’OL semble beaucoup plus médian depuis le début de la préparation. La mise en place d’un 4-3-3 avec un véritable n°6 (accompagnés qui plus est par deux relayeurs actifs à la récupération : Caqueret et Tolisso étant les titulaires envisagés à ces postes) répond à cette logique de conserver au moins 4-5 joueurs en protection à la perte de balle.

Contrairement à l’année passée, P. Bosz n’a pas tâtonné. Il n’a appliqué depuis le début de la préparation qu’un seul schéma de jeu et a déjà une idée très claire de son équipe-type… En effet, la mise en place d’une équipe de remplaçants et d’une des titulaires est apparue assez transparente lors des derniers matchs de préparation. Seul le non-recrutement d’un arrière latéral et des blessures l’ont empêché d’aller au bout de cette logique. Une situation qui permet à l’équipe type de trouver des automatismes mais qui semble avoir totalement découragé les remplaçants, le match pathétique contre Willem II en est la preuve.

Photo by Romain Biard/Icon Sport

Si l’équipe n’est pas encore prête à l’heure actuelle, l’équipe des titulaires semble monter en régime. Beaucoup plus équilibrée, elle apparaît plus à même de réussir son démarrage en championnat, une nécessité d’autant plus vitale que le championnat s’arrêtera fin novembre pour ne reprendre qu’après la coupe du monde. Le club et le coach ont appris de leurs erreurs pour mettre l’équipe dans les meilleures conditions… aux joueurs de faire le nécessaire maintenant.

Photos par Icon Sport.

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Oreste

Oreste

Tombé dans la marmite Lyonnaise quand j'étais petit, je n'avais qu'une idéfix venir cirer les bancs de J. Bouin. Abraracourcix, je prends une longue série d'abonnement à Gerland. Mais, comme ma profession n'est pas une assurancetourix de rester sur Lugdu, je suis amené à faire le "tour de la Gaule" et même "la grande traversée". Heureusement "mes 12 travaux" touchent à leurs thermes (romaines ?) et avant d'avoir un agecanonix, je devrais retrouver sous peu "le domaine des dieux".

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