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Une nouvelle fois, l’OL aura chuté. Alors que l’équipe avait une occasion en or de raccrocher les wagons avec les équipes de tête et de pourquoi pas rêver au podium de la Ligue 1 (en revenant à 6 points de l’OM), les Lyonnais ont raté le train. Retombés à la 10e place, ils restent dans le ventre mou du classement…

Mais, pourquoi l’OL n’y arrive pas ? Vaste question qu’une erreur flagrante d’arbitrage ne peut totalement effacer. Car, si les événements ont largement été en défaveur de nos gones (but valable refusé ; glissade de Thiago Mendes sur le but du LOSC ; frappe de Paqueta ou Faivre qui frôlent le poteau du mauvais côté…), le club ne doit pas se cacher derrière ces faits de jeu. Avant le but lillois, l’OL n’a pas réellement prouvé qu’il était supérieur à son adversaire du soir (contrairement aux propos lénifiants de Peter Bosz). Et malgré le temps restant à jouer (près d’une heure), l’équipe n’aura jamais réussi (à part sur quelques actions dans le dernier quart d’heure) à mettre en difficulté son adversaire du soir… Une constance sur la saison (le match contre l’OGCN apparaissant comme une sublime exception).

Néanmoins, si le tableau est assez réjouissant (surtout face à une équipe comme Lille venue uniquement pour défendre), l’ensemble n’est pas parfait. Une fois le premier rideau passé, on sent parfois l’équipe au bord de la rupture. Avec un Ndombélé assez peu incisif (déjà fatigué par l’accumulation des matchs ?), on voit souvent Caqueret devoir se démener pour combler les espaces laissés libres au milieu. Sur le but lillois, il est assez caractéristique de remarquer le coup de moins bien physique de Caqueret, offrant aux Lillois une longue phase de possession. Avec seulement deux milieux défensifs (puisque Peter Bosz vient de faire de Thiago Mendes un défenseur central titulaire), l’effectif est bien trop déséquilibré pour permettre de maintenir un haut niveau de pressing (déjà là c’est dur… alors avec l’accumulation des matchs au mois de mars ?).

Offensivement, c’est véritablement là où le bât blesse. L’OL ne parvient pas à créer une animation suffisante pour lui permettre de s’imposer. En championnat, sur 26 journées, les attaquants de l’OL n’ont réussi que 9 fois à marquer plus d’un but en 90 minutes ! L’OL n’a que la 10ème attaque du championnat avec le FC Nantes ou Brest et est même derrière Bordeaux ! Un résultat indigne d’une équipe devant nous régaler par du jeu soi-disant « offensif » et « attractif » (avec l’accent néerlandais).

Hier, si les Lyonnais n’ont pas eu trop de difficultés à ressortir le ballon (devant un bloc bas, cela aurait été un comble tout de même… et pourtant, les pertes de balle de Caqueret et les difficultés à casser les lignes de N’Dombélé démontrent les limites en ce domaine), ils ont eu beaucoup de difficultés dans de bonnes positions de frappes. Au début de la rencontre pourtant, Toko-Ekambi a posé pas mal de soucis à la défense adverse. Par ses appels en profondeur, il a créé du danger. Posant de réels problèmes dans le dos des défenseurs, le LOSC a rapidement décidé de faire redescendre son bloc pour l’empêcher d’exprimer son potentiel… et, comme souvent cette saison, cela a parfaitement fonctionné.

Face à un bloc bas, il n’y a pas 36 solutions : soit on percute balle au pied par des dribbles, soit on joue à une touche de balle pour créer des espaces par des mouvements rapides, soit on contourne le bloc par des centres…. Trois domaines dans lesquels les Lyonnais ont souvent été incapables de faire la décision : balle au pied, à part Paqueta, peu de joueurs sont capables d’éliminer leur adversaire par un dribble ou une accélération ; par leur jeu de passes, les Lyonnais ont souvent manqué de justesse dans leurs remises (le jeu en pivot de Dembélé est trop souvent défaillant…) et enfin, peut-être le plus rédhibitoire des trois problèmes, la qualité de centres de nos latéraux est déplorable. Que ce soit avec Dubois ou Emerson, les combinaisons avec les ailiers sont bien trop lentes (Est-ce réellement travaillé à l’entraînement ? On peut se le demander) et les centres trop peu souvent (pour ne pas dire jamais) adresser dans une zone dangereuse. Alors qu’on a, en la personne de Dembélé, un bon joueur de tête… on ne parvient quasiment jamais à lui adresser un bon centre !

Pour Lille, comme pour beaucoup d’adversaires de l’OL, la solution est simple : appliquer la méthode Deschamps lors de la Coupe du Monde 2018. Abandonner les côtés (puisque de toute manière, les centres ne sont pas dangereux) et densifier l’axe de la défense (avec 4-5 joueurs dans la surface) pour limiter les espaces… et comme les Lyonnais sont incapables d’effectuer des frappes de loin dangereuses, c’est du pain béni pour le gardien adverse. À l’image du portier lillois, il n’a qu’à ramasser les miettes d’actions conclues par une frappe, souvent en bout de course… directement sur lui ou manquant de force de loin quand celle-ci ne se dérobe pas du cadre…

Photos par Icon Sport.

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Oreste

Oreste

Tombé dans la marmite Lyonnaise quand j'étais petit, je n'avais qu'une idéfix venir cirer les bancs de J. Bouin. Abraracourcix, je prends une longue série d'abonnement à Gerland. Mais, comme ma profession n'est pas une assurancetourix de rester sur Lugdu, je suis amené à faire le "tour de la Gaule" et même "la grande traversée". Heureusement "mes 12 travaux" touchent à leurs thermes (romaines ?) et avant d'avoir un agecanonix, je devrais retrouver sous peu "le domaine des dieux".

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