Après une moitié de saison catastrophique, l’hiver a insufflé un renouveau sur l’Olympique Lyonnais, avec des changements non-négligeables dans tous les secteurs du club. Oiseau de bon ou de mauvais augure pour les Gones ? Faisons un état des lieux…
13ème au classement en championnat à la trêve hivernale, aucun signal n’était bon pour Lyon à l’entame d’un mercato hivernal, d’ordinaire calme dans le Rhône, qui s’est avéré plutôt remuant. Premier mouvement d’envergure : le départ de Juninho. Bouleversant pour les fans, le départ du directeur sportif constitue un choc pour le club. Pour des raisons a priori internes, le brésilien a quitté le navire (pas forcément contre l’intention de la plupart des membres du club) provoquant plusieurs mutations. La revalorisation du poste de Bruno Cheyrou, tout d’abord, précédemment en conflit avec le directeur sportif selon plusieurs médias, s’est avérée utile dans le recrutement de Romain Faivre (Brest) et le prêt de Tanguy Ndombele (Tottenham) obtenus cet hiver. De retour en conférence de presse, le directeur du recrutement a montré une grande activité et une véritable implication : le départ de Juninho constitue, pour lui, un véritable nouveau départ. D’autre part, le retour en première ligne de Jean-Michel Aulas (même s’il ne l’a jamais vraiment quittée) a permis de confirmer Peter Bosz à son poste, malgré de nombreux détracteurs au vu de résultats plus qu’insuffisants. Enfin, le départ du directeur sportif s’est fait ressentir au niveau des joueurs eux-mêmes, étant surement l’élément déclencheur d’un chassé-croisé important dans l’effectif.
De fait, la situation inquiétante du club l’a poussé à effectuer, contre sa propre « tradition », un mercato hivernal agité. Le départ de Bruno Guimarães, tout d’abord, a constitué un retournement de situation quelque peu inattendu du côté des supporters. La rentrée d’argent (42 millions d’euros plus d’éventuels bonus) qu’il apporte représente cependant une aubaine pour l’OL, en délicatesse au niveau des finances depuis la crise sanitaire. L’OL, à l’inverse du discours de son président, devait bien vendre pour recruter. La meilleure illustration de cela est le transfert avorté de Sardar Azmoun, parti au Bayer Leverkusen après de trop longues tergiversations du club lyonnais. Cependant, le recrutement de Romain Faivre à Brest et le retour sous forme de prêt de Tanguy Ndombele sont venus raviver un espoir quant à la qualité de l’effectif, affaibli par le départ de l’une de ses plaques tournantes. Les deux ont apporté, face à Monaco, un impact notable, notamment du point de vue technique. Leur adaptation devra cependant être rapide : les blessures d’Houssem Aouar et Rayan Cherki réduisant considérablement les options offensives, et le niveau de Thiago Mendes étant souvent en dessous des espérances au milieu. Si le bilan paraissait positif pour beaucoup, les départs tardifs d’Islam Slimani et Xherdan Shaquiri font quelque peu tâche, malgré une opération financière positive pour le Suisse (7M€). Les options pour Bosz se sont ainsi beaucoup réduites, malgré la qualité espérable que vont apporter les recrues (auxquelles il faut ajouter les retours proches de Karl Toko-Ekambi, de Tino Kadewere ou encore de Jason Denayer et Jeff Reine-Adélaïde).
Le club opère ainsi un véritable retour en arrière, en faisant revenir son ex-milieu de terrain (Ndombele) ou en supprimant le poste de directeur sportif. Le choix de Faivre participe aussi de cette dynamique : l’OL a souvent eu recours aux espoirs de Ligue 1 pour étoffer son effectif, sur le marché des transferts. Ces grands changements hivernaux doivent, en tout cas, impacter de façon rapide les résultats de l’équipe première. Le pari de conforter Bosz à son poste lui donne les moyens de rebondir, mais sous quelle échéance ? La rédemption devra se manifester sur le terrain, finalité éternelle du football…
Photos par Icon Sport.
