[OL 1-1 FCM] Encore un peu plus dans la crise

Pour finir une année plus que chaotique, l’OL avait pour objectif de remporter une victoire contre le 18e… mais, une nouvelle fois après une prestation bien terne, les Lyonnais lâchent deux nouveaux points à domicile et restent englués dans la seconde partie du classement.

Dans la continuité du match au Paris FC, Peter Bosz avait décidé de reconduire son 3-4-3 (avec en attaque la seule pointe Dembélé soutenue par Paqueta et Aouar), un dispositif qui sur le papier doit permettre de consolider la charnière centrale et permettre à nos offensifs de jouer plus dans l’axe (leur zone de prédilection). Mais ça, c’est uniquement sur le papier car dans le jeu… les événements sont loin de se passer de la sorte. À peine le coup d’envoi sifflé que la charnière centrale de l’OL est déjà prise en défaut. Nguette, bien lancé en profondeur, remporte son face-à-face devant Lopes. L’arbitre annule le but, aidé par la VAR… et honnêtement, je peux comprendre qu’Antonetti conteste cette décision, les images ne laissant pas entrevoir de hors-jeu ! Les Lyonnais ont eu chaud. Tout au long de cette première période, sur des pertes de balle ou des contres, la défense se retrouve régulièrement prise en défaut dans la profondeur (à l’image de cette occasion de Boulaya). Da Silva est toujours à la limite dans ses interventions et Boateng demeure l’ombre du joueur qu’il a pu être au Bayern (on ne peut même pas faire la blague en disant que c’est son frère qui est venu à sa place… ce dernier serait bien meilleur).

Offensivement, après ce but refusé, l’OL met le pied sur le ballon mais sa circulation de balle reste assez peu efficace. Les passes manquent de rythme, elles sont faites uniquement dans les pieds, aucun joueur ne vient proposer d’appel en profondeur pour déstabiliser une défense messine sérieuse et bien en place. Ce manque de mouvement est d’autant plus grave que les Lyonnais délaissent les couloirs. Suivant toujours les mêmes circuits de passes (pour trouver Paqueta, Aouar ou Dembélé dans l’axe), les trop stéréotypées offensives lyonnaises viennent systématiquement s’encastrer dans la défense adverse. C’est dommage car lorsque l’OL passe par les côtés, il crée du danger à l’image de cette belle opportunité conclue par un tir d’Emerson. Sur le corner qui suit, la reprise d’Aouar frôle le poteau avant que Kouyaté ne vienne sauver son équipe en contrant Dembélé au dernier moment. À part sur ces quelques opportunités, l’ensemble est bien trop brouillon pour nos Lyonnais qui doivent attendre la toute fin de la première pour voir la reprise de Paqueta échouer à quelques centimètres de la transversale. Mi-temps 0-0.

Au retour des vestiaires, constatant comme le public l’indigence du jeu de son équipe, P. Bosz décide de changer son fusil d’épaule et de revenir à un schéma tactique plus classique. Avec un 4-2-3-1, il espère apporter des solutions sur les côtés afin d’étirer cette défense messine et pouvoir trouver des espaces. Avec l’entrée de Cherki, l’OL retrouve enfin de la percussion. Balle au pied, le jeune Lyonnais percute et crée des décalages… Le bloc lyonnais est plus haut et le FC Metz se retrouve enfin mis sous pression. Si Caillard s’interpose devant Dembélé, il ne peut rien sur le corner qui suit. Cherki dépose un centre sur Lukeba qui croise bien sa tête, le gardien (pas exempt de tous reproches sur le coup) est contraint d’aller chercher le ballon au fond des filets (56e). OL 1-0 FCM.

Les Lyonnais semblent avoir trouvé la clef et tendent à imposer leur empreinte sur la rencontre… mais, ils retombent une nouvelle fois dans leurs travers. Le ballon est à peine remis en jeu que les Messins égalisent. Alerté à la limite de la surface de réparation, Traoré élimine Gusto avant d’ajuster Lopes (58e). OL 1-1 FCM. Le match semble devenir fou, les occasions se multiplient pour Dembélé et Cherki mais Kouyaté sauve par deux fois sur sa ligne. Si l’OL a manqué de réussite, cela aurait pu se terminer bien plus mal encore sans une belle sortie de Lopes en fin de match.

Au coup de sifflet final, les Lyonnais peuvent s’en vouloir. En ratant complètement leur première période et en manquant de réalisme en seconde, ils doivent terminer l’année sur une nouvelle contre-performance.

Photos par Icon Sport.