[PSG 2-1 OL] Pourquoi l’OL n’a pas tout perdu à Paris ?

La déception est grande du côté lyonnais après une défaite au goût amer face au PSG ce dimanche soir sur le score de 2-1. Une désillusion pour les gones repris au score à la suite d’un penalty litigieux avant d’être punis sévèrement par la réalisation de Mauro Icardi dans les arrêts de jeu.

Un scénario catastrophe sur le plan comptable qui ne reflète pas la performance affichée par les hommes de Peter Bosz au Parc des Princes. En effet, si l’OL ne ramène aucun point de la capitale, de nombreux points positifs sont à retenir, et la métamorphose semble une fois de plus amorcée.

Après une performance de haut vol en milieu de semaine à Ibrox face aux Glasgow Rangers, les Lyonnais arrivaient en confiance ce dimanche en terre parisienne. L’ambition est claire et affichée par le coach en conférence de presse d’avant-match : Lyon ne vient pas pour faire de la figuration et va jouer son football face aux stars du PSG en espérant la victoire finale. Cet espoir déchu était-il pour autant irréaliste ? Dans bien des aspects, au contraire, l’équipe a su prouver sa valeur, manifestation de sa montée en puissance en ce début de championnat.

Des individualités renforcées

L’acclimatation des nouvelles recrues au club poursuit son cours match après match, et celles-ci démontrent déjà leur qualité en comparaison avec l’effectif de pré-saison. Ainsi, les bonnes performances de Boateng et d’Emerson confirment déjà partiellement les choix des dirigeants lyonnais de miser sur l’expérience dans le secteur défensif. Celui-ci est en effet visiblement moins friable que lorsqu’étaient alignés Marcelo et Maxwel Cornet, dont les remplaçants numériques apportent en sérénité et en qualité technique. La défense lyonnaise est méconnaissable tant elle a su tenir d’un seul bloc sur l’ensemble de la partie malgré les coups d’éclats de Messi, Neymar et Mbappé (qui ont inévitablement fini par faire mouche). Des systèmes de relance aboutis et une forme de sérénité balle au pied qui a inévitablement fait rayonner l’ensemble du 11 hier soir.

Un niveau de jeu en net progrès

Si l’OL peut désormais s’appuyer sur des individualités solides, c’est le groupe entier qui a montré satisfaction face au PSG. Quand bien même le pressing, principe fondamental du nouveau coach, n’est pas encore exécuté à la perfection, l’utilisation du ballon est elle de plus en plus aboutie. Le trio Paqueta-Guimaraes-Caqueret par lesquels ont beaucoup gravité les systèmes de relance, de transition et de possession, monte en puissance, au même titre qu’une attaque trop stérile ces dernières années, qui trouve désormais des solutions variées en utilisant intelligemment les qualités des différents éléments offensifs. De plus, une motivation générale se fait ressentir dans un groupe impliqué dans lequel les recrues autant que les jeunes de l’académie prouvent leur qualité, à l’image de Xherdan Shaqiri, très investi, ou encore de Malo Gusto, dont les performances s’améliorent match après match. Une concurrence saine permet à Lyon d’asseoir une profondeur d’effectif cohérente : en l’absence de Dembélé, Kadewere et Dubois, avec Aouar sur le banc, sans oublier le retour de blessure à venir de Jeff Reine-Adélaïde, Peter Bosz a déjà et aura différentes solutions. Comme l’a démontré Lille l’année dernière, pour réussir en championnat, une équipe doit être compétitive dans son entièreté, remplaçants et réservistes y compris, ce qui a manqué à l’OL ces dernières années notamment.

Un changement visible de mentalité

La grande frustration des joueurs à la fin de la partie le souligne : ils ont cru à l’exploit et ont fait ce qui était nécessaire pour y parvenir, même si la marche était trop haute. Toutefois, le contraste entre la lourde défaite à Angers (3-0) il y a un mois et le match d’hier soir est flagrant. Comme à Glasgow, l’OL n’a fait qu’un dans la mentalité et dans l’agressivité. Les efforts et décisions de Peter Bosz et Juninho sur cet enjeu prioritaire semblent porter leurs fruits : joueurs investis, attitude sereine défensivement et conquérante balle au pied, moins de complexes visibles… Travail du coach et nouvelles recrues tirent le groupe entier vers une dynamique positive.

La métamorphose est en marche, et devra être confirmée face à des équipes de qualité moindre, à commencer par le match face à Troyes au Parc OL mercredi soir, où la victoire est capitale pour les gones, face à leurs supporters, qui ont déjà retrouvé en partie leur sourire et la fierté. 

Par Aurélien Gourdon

Photos par Icon Sport.