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À quelques heures du lancement officiel de cette saison 21-22, décryptage du schéma tactique du nouveau coach Lyonnais Peter Bosz au travers des différents matchs de la préparation estivale.


Un schéma offensif… mais risqué

Les bases du système Bosz sont assez simples : un bloc avec 6 à 8 joueurs au pressing dès la perte de balle ; un pressing qui doit permettre de récupérer très haut le ballon et de se projeter rapidement vers l’avant ; des projections d’autant plus faciles que les milieux et latéraux restent en soutien des attaquants. Un système fait de percussions et de jeux en triangle qui doit permettre à l’équipe de créer des décalages et de se procurer pas mal d’occasions de buts.

Si la récupération du ballon est basse, Peter Bosz demande des relances courtes. Fait de petits jeux en triangle et de courses pour se démarquer, ce jeu de relance doit permettre d’attirer le bloc adverse et de trouver la profondeur dans son dos par un jeu vertical rapide.

Cette tactique portée vers l’offensive nécessite un pressing haut et donc pour le réaliser un bloc équipe positionné dans le camp adverse. Or, avec 6 à 8 joueurs au-delà du rond central, la charnière centrale de l’OL se retrouve avec près de 50 m à couvrir dans son dos. Si le pressing est mal fait (ou mal coordonné), des ballons en profondeur peuvent provoquer des actions de contres très dangereux. Des attaquants adverses rapides, bien lancés dans la profondeur par des joueurs suffisamment habiles techniquement pour se sortir du pressing, pourraient provoquer des ravages…

Un système encore peu maîtrisé par les joueurs

Lors des matchs de préparation, on a vu autant les qualités de cette tactique que ses défauts. Avec de nombreux buts après des récupérations hautes du ballon, que ce soit face à Wolfsburg, Villareal ou le Sporting Lisbonne, l’OL a prouvé ses capacités à bien se projeter vers l’avant. Marquant en moyenne près de 3 buts par match, le potentiel offensif est encourageant. Plus de la moitié des buts est ainsi le résultat d’une récupération haute (à l’image de Caqueret lançant en profondeur Jean Lucas à Villareal par exemple).

Défensivement par contre, l’OL a montré énormément de lacunes, en ayant pris au moins deux buts par match (et même 5 contre l’équipe A’ de Porto !). La charnière centrale très haute a eu du mal à gérer la profondeur comme sur les buts pris contre Villareal et surtout le Sporting Lisbonne ou Porto. Les relances courtes au pied (exigées par le système Bosz) sont problématiques encore. Les difficultés de relances de Lopes et Marcelo sans oublier Caqueret contre Porto l’ont montré… La défense à la récupération du ballon a éprouvé des difficultés à se sortir du pressing contre le Sporting Lisbonne et Porto, au point de se retrouver asphyxiée et acculée devant ses propres buts.

Un système viable à l’avenir ?

La préparation l’a montré. Un pressing haut et intense est très exigeant physiquement. La moindre baisse de régime engendre une multiplication d’occasions concédées. Si contre Villareal, cela n’avait pas posé de problèmes car l’équipe espagnole avait elle-même baissé de pied, cela a abouti à de nouveaux buts contre Porto (deux buts en 10 min). La fatigue engendrée par ce pressing permanent entraîne des erreurs et un manque de lucidité que ce soit défensivement (Caqueret contre Porto) ou offensivement avec des joueurs moins lucides devant le but (Toko-Ekambi par exemple… même si on ne peut toujours accuser la fatigue dans son cas !).
Or, avons-nous (pour le moment…) les joueurs ayant le coffre pour répéter les courses à hautes intensités pendant 90 minutes ? Caqueret, Cornet oui… mais Aouar, Dubois ou Cherki en sont-ils capables ?

Dans ce système, la charnière centrale a un rôle assez difficile à remplir. Devant courir un espace important dans son dos, les défenseurs doivent être suffisamment rapides ou savoir bien anticiper les courses en profondeur adverses. Or, Marcelo n’a jamais prouvé ses capacités en ce domaine et Henrique a semblé aussi en grosse difficulté contre Villareal. Le système exige en plus une technique sure des centraux… Un point qui semble lui aussi poser de gros problèmes à Marcelo comme à d’autres lorsqu’ils sont mis sous pression.

Alors que faire ?

En prenant près de deux buts par match, l’OL se doit de trouver des solutions ? En recrutant pour combler les lacunes de son effectif ou peut-être en basculant en 3-4-1-2 ? L’apport de trois défenseurs centraux permettrait d’apporter un peu plus de solidité (avec un « libero » pouvant mieux gérer la profondeur). De plus ce schéma tactique aurait le mérite de résoudre le deuxième problème de l’effectif actuel, le manque d’ailier gauche. Si Cherki a pu jouer à ce poste, sa tendance à se recentrer pose de gros problèmes à la perte de balle. Laissant de l’espace sur le côté gauche, cela limiterait l’efficacité du pressing. Enfin, que ce soit nos attaquants (Slimani, KTE, Dembélé ou Kadewere) ou nos milieux offensifs (Aouar, Cherki, Paqueta), ils préfèrent tous jouer dans l’axe. De ce fait, ce schéma tactique aurait le mérite de mieux s’adapter à notre effectif d’autant plus que Peter Bosz l’a déjà utilisé à Leverkusen… Allez l’OL !

Photos par Icon Sport.

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Oreste

Oreste

Tombé dans la marmite Lyonnaise quand j'étais petit, je n'avais qu'une idéfix venir cirer les bancs de J. Bouin. Abraracourcix, je prends une longue série d'abonnement à Gerland. Mais, comme ma profession n'est pas une assurancetourix de rester sur Lugdu, je suis amené à faire le "tour de la Gaule" et même "la grande traversée". Heureusement "mes 12 travaux" touchent à leurs thermes (romaines ?) et avant d'avoir un agecanonix, je devrais retrouver sous peu "le domaine des dieux".

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