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Remettant en place l’équipe ayant réussi à se qualifier contre la Juve, l’OL de Garcia a réussi l’exploit de sortir Manchester City (3-1). Dix ans après, nos Lyonnais retrouveront en demies le Bayern de Munich considéré par beaucoup comme le grandissime favori de la compétition. Retour sur le match.

Dès la 2e minute, par une passe en profondeur dans le dos de Dubois, la défense lyonnaise est débordée, le centre mancunien est dégagé en catastrophe par Marçal. Cette action est symptomatique du projet de jeu mis en place par Guardiola : fixer dans l’axe son adversaire avant de décaler sur un côté pour prendre à revers la défense de l’OL. Pour cela, Pep Guardiola avait décidé de changer un peu sa composition d’équipe afin de s’adapter à la tactique de son adversaire. Une stratégie qui semble plutôt bien fonctionner en ce début de rencontre puisque l’OL a toutes les peines du monde à conserver le ballon, le pressing mancunien, très haut, l’empêchant de construire. Acculés dans sa moitié de terrain, on ne parierait pas beaucoup sur les chances lyonnaises à ce moment-là. Heureusement après ce premier quart d’heure, l’étau anglais se desserre un peu et les Lyonnais parviennent enfin à franchir le rond central. Récupérant le ballon plus haut, l’OL peut même lancer des contres qui font mouche. À la 25e min, passe en profondeur pour Toko-Ekambi qui est repris par le dernier défenseur, mais Cornet, qui a bien suivi, peut inscrire le premier but de la rencontre. L’OL, sur l’une de ses premières occasions, réussit à ouvrir le score (1-0).

À la 31e min, Lopes est obligé de s’employer sur un nouveau débordement venu de la droite (côté Dubois). Mais à part cette alerte, nos Lyonnais maîtrisent plutôt bien. L’équipe est bien en place, constituant un bloc compact où les lignes sont bien resserrées. Gênant beaucoup la circulation de balle, les milieux lyonnais empêchent toute percussion dans l’axe. Un peu comme la Juve, les Mancuniens abusent de centres dans la surface, finalement bien peu dangereux pour notre charnière, qui de la tête, est à l’aise. Ce que l’OL fait mieux qu’il y a une semaine, c’est l’exploitation du ballon. Dès la récupération du ballon, B. Guimaraes résiste bien au pressing anglais et peut orienter le jeu ; Aouar percute et casse les lignes, Toko-Ekambi propose des solutions en profondeur… Sans réussir à se procurer de nouvelles occasions, ce travail a au moins le mérite de faire reculer le bloc adverse et de permettre à nos défenseurs de souffler. Les dernières minutes sont un peu plus difficiles, le pressing anglais se révélant plus efficace. La pression est plus forte sur la cage de Lopes, en particulier à la 43e min où heureusement Cornet intervient d’un tacle rageur pour annihiler la grosse occasion mancunienne. 1-0 à la pause, l’OL peut croire à l’exploit.

Au retour des vestiaires, Pep Guardiola décide de changer son fusil d’épaule et de faire confiance à ses dribbleurs pour réussir à casser le verrou lyonnais. Mais, positionné un peu plus bas, presque en 5-4-1, l’OL résiste plutôt bien aux vagues adverses. Si Dubois éprouve encore quelques difficultés dans son couloir, l’axe central de la défense continue de tenir et Lopes est finalement peu mis en danger. Dans ce premier quart d’heure de la seconde période, le gardien lyonnais n’a dû s’employer que pour détourner un coup franc et faire quelques sorties aériennes pour soulager sa défenseur. Ainsi, si Manchester City monopolise le ballon, sa circulation reste beaucoup trop stérile, elle manque encore de percussions et de vitesse pour fissurer le bloc défensif lyonnais. Au fil des minutes néanmoins, l’OL a de plus en plus de mal à remonter son bloc, perdant trop rapidement le cuir à la récupération du ballon. Et sur une action rapide, toujours sur le côté gauche de l’attaque de City, ce qui devait arriver… le centre en retrait permet à de Bruyne d’égaliser. On joue la 69e min et tout est à refaire pour l’OL (1-1).
Nos Lyonnais ne se découragent pas et le match s’emballent un peu plus. Chaque équipe a des opportunités mais c’est City qui semble prendre le dessus par ses percussions balle au pied. L’OL souffre, l’OL subit et pourtant c’est l’OL qui va marquer. À la 79e min, sur un contre, Dembélé (qui vient de remplacer Memphis) est trouvé en profondeur et marque. L’arbitre prend son temps pour valider ce but car Toko-Ekambi était hors-jeu… mais laissant passer le ballon, il ne fait pas action de jeu, le but est logiquement accordé ! L’OL reprend l’avantage (2-1). À force de se projeter vers l’avant, Manchester City s’est découvert et a laissé des espaces que les Lyonnais ont su parfaitement exploiter. 86e min, alors que les Anglais viennent de vendanger une énorme occasion (seul face au but, Sterling réussit à la mettre au-dessus… je me demande encore comment il a fait), l’OL fait le break ! Sur un nouveau centre, Dembélé parvient, en deux temps, à inscrire le but du KO. 3-1, score final.

L’OL a bien mérité sa qualification. Bien en place tactiquement, précis techniquement, l’équipe lyonnaise aura su, une nouvelle fois, poser des problèmes insolubles à un Guardiola qui, s’il en avait, se serait arraché les cheveux.

Photos par Icon Sport

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Oreste

Oreste

Tombé dans la marmite Lyonnaise quand j'étais petit, je n'avais qu'une idéfix venir cirer les bancs de J. Bouin. Abraracourcix, je prends une longue série d'abonnement à Gerland. Mais, comme ma profession n'est pas une assurancetourix de rester sur Lugdu, je suis amené à faire le "tour de la Gaule" et même "la grande traversée". Heureusement "mes 12 travaux" touchent à leurs thermes (romaines ?) et avant d'avoir un agecanonix, je devrais retrouver sous peu "le domaine des dieux".

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