Après avoir entamé de la meilleure des manières l’année 2020 en gagnant tous ses matchs disputés, l’OL se devait à domicile de ne pas rater l’occasion de retrouver le Stade de France le 4 avril prochain. C’est chose faite grâce à un Tatarusanu décisif aux tirs au but…
Mais le match n’aura pas levé tous les doutes dans le jeu car, si on ne retiendra que la qualif’, il faut bien admettre que les Lyonnais ont éprouvé beaucoup de difficultés dans le jeu.
Dès le coup d’envoi, on assiste à un pressing lillois particulièrement efficace. Moins agressif dans les duels, l’OL ne parvient pas facilement à récupérer le ballon et quand il y parvient, il a toutes les peines du monde à conserver le ballon. Le LOSC imprime son rythme à la rencontre et met à l’agonie le milieu lyonnais (composé de Mendes – Aouar – Caqueret). Traoré et Cornet les deux ailiers étant bien obligés, pour éviter le pire, de redescendre, l’équipe lyonnaise se voit rapidement recroquevillée dans ses trente derniers mètres. C’est donc assez logiquement qu’à la 13e min, sur une mauvaise relance de Marcelo, Renato Sanches, aux abords de la surface de réparation, décroche une belle frappe qui finit sa course au fond des filets (0-1). L’OL ne pouvait pas plus mal commencer la rencontre.
Heureusement, l’OL n’a pas le temps de douter longtemps. Sur une des très rares incursions lyonnaises dans la moitié de terrain lilloise, Cornet adresse un centre qui est repoussé par la main d’un défenseur. C’est un penalty que Dembélé se charge de transformer en force (1-1). On ne joue alors que le premier quart d’heure et chacune des deux équipes vient de marquer sur sa première véritable occasion de but. Cette égalisation ne libère hélas pas nos Lyonnais, le match restant à l’avantage des Lillois qui continent à imposer leur gros pressing. Incapables de faire plus de trois passes, les défenseurs et milieux lyonnais tentent de sauter le milieu de terrain en cherchant à trouver directement Dembélé mais, bien pris par la charnière lilloise, ce dernier ne parvient pas à exploiter un ballon. Heureusement au bout de 35 min de jeu, l’intensité du LOSC tend enfin à se relâcher. Alors que le bloc lillois apparaissait particulièrement compact lors de la première demi-heure, il tend à laisser un peu plus d’espaces. Les Lyonnais, trouvant enfin un peu d’air, tentent d’en profiter sur quelques incursions. Sur un bon centre d’Aouar, Traoré, d’une magnifique reprise acrobatique, est tout près de trouver le cadre. À la pause les deux équipes restent donc à égalité.
À l’entame de la seconde période, les Lyonnais comme les Lillois essaient de faire la décision. Sur quelques percussions, les deux équipes créent du danger à tour de rôle. Mais ce sont les Lillois qui se créent la meilleure occasion au retour des vestiaires quand Ikoné fait un joli slalom dans la défense lyonnaise ; heureusement sa frappe est trop croisée. L’OL a eu chaud et décide d’être plus prudent. Ne voulant plus se laisser dominer au milieu, les Lyonnais répondent enfin au défi physique. La rencontre devient plus hachée et le jeu se concentre encore plus au milieu du terrain. Les occasions, déjà peu nombreuses, se font encore plus rares. Il faut attendre une erreur défensive de l’OL pour voir Lille s’en procurer une nouvelle par l’intermédiaire d’Osimhen. Le temps s’écoule et les deux équipes se dirigent tout droit vers les tirs au but quand Aouar entre en scène. Sur le côté gauche, il parvient enfin à accélérer et à trouver l’ouverture, d’une belle frappe légèrement enveloppée, il vient trouver le petit filet opposé (2-1) à la 85e. L’OL tient sa qualif’… c’était sans compter sur l’arbitre qui quelques minutes plus tard siffle un penalty très sévère sur une faute de Rafael dans la surface. Sous les sifflets, l’ancien Lyonnais d’une Panenka renvoie les équipes dos à dos (2-2).
Aux tirs au but, Bamba échoue sur la première tentative lilloise, Tatarusanu s’étant bien détendu. Les Lyonnais (Dembélé, Cornet, Terrier, Mendes) se révélant plus précis envoient l’OL en finale de Coupe de la Ligue BKT. Le 4 avril, l’OL retrouvera le vainqueur de Reims-PSG pour tenter de remporter la 26e et dernière édition de cette compétition.
Photos par Icon Sport.