En pleine crise après une série apocalyptique de 8 matchs sans victoire en championnat (4 nuls pour autant de défaites), l’OL a enfin réussi à renouer avec la victoire face à Metz grâce à un joli but de Memphis et un penalty transformé par Dembélé en 1ère mi-temps.
Est-ce qu’on peut pour autant parler « d’effet Garcia » ? Je n’en suis pas sûr mais le nouveau coach de l’OL est au chevet de son malade et tente de trouver des remèdes. Retour sur la rencontre :
L’OL semble avoir trouvé son système de jeu. Laissant de côté les expériences des deux premiers matchs, Garcia a décidé de faire confiance à un 4-2-3-1 qui sent « bon » les années Genesio… Mais en l’absence du numéro 18 lyonnais parti vers les cieux plus cléments d’Andalousie (Fekir), c’est Memphis qui se voit attribuer les clefs du jeu. Et au vu de sa prestation d’hier, cela apparaît plutôt comme une bonne idée. Au-delà de sa prise de balle ayant abouti à l’ouverture du score, l’attaquant néerlandais a bien organisé le jeu de son équipe. Plus libre de ces déplacements dans ce système, Memphis s’est placé entre les lignes adverses et a réussi assez largement à faire le lien entre le milieu et l’attaque. Dembélé s’est de ce fait retrouvé moins isolé et, même s’il n’a pu marquer dans le jeu, a été plus souvent trouvé (en particulier par Memphis).
Sinon, ce dispositif donne un peu plus de sécurité défensive à notre équipe. Avec un Tousart épaulé par T. Mendes, le bloc défensif lyonnais s’est retrouvé moins régulièrement débordé par les offensives adverses. Après, ce n’était « que » Metz, une des équipes les plus faibles et des moins entreprenantes que nous ayons vues depuis le début du championnat… Il faudra voir comment ce dispositif réagira devant une opposition un peu plus costaude. Car, malgré la faiblesse de l’opposition, on ne peut pas dire que l’OL se soit complètement rassuré.
Malgré le peu de velléités offensives messines, Lopes a dû s’employer sur quelques contres messins. Plus grave, le pressing lyonnais n’a pas semblé très efficace. On a pu voir des séquences de jeu d’une dizaine de passes au milieu sans qu’un joueur de l’OL n’intervienne. La ligne de récupération a été basse, obligeant les Lyonnais à remonter plus de 50 m.
La circulation du ballon a été lente voire indigne d’une équipe de L1 (on a même entendu quelques sifflets descendre des tribunes en seconde période, à force de voir l’OL jouer à la passe à dix). Si l’on excepte Memphis, peu de joueurs ont été encore capables de se projeter balle au pied pour créer des décalages, peu de joueurs ont cherché à faire des courses pour apporter le surnombre, le jeu de l’OL s’est réduit à un abus de passes latérales ou vers l’arrière, trop stéréotypé pour déstabiliser un bloc bas. À part quelques montées des latéraux (Dubois et Koné) qui par leurs centres ont apporté le danger, le jeu offensif de l’OL est beaucoup trop passé dans l’axe. Les deux ailiers (Aouar et Reine-Adelaïde) en repiquant systématiquement vers le centre ont amoindri fortement le potentiel offensif de leur équipe et facilité le travail des défenseurs adverses. La rentrée de Cornet, comme un aveu, a permis aux Lyonnais de retrouver un peu de latéralité dans son jeu.
Si contre une équipe aussi faible que Metz, le seul talent individuel de Memphis peut suffire, il faudra résoudre ces problèmes et combler nos lacunes rapidement si l’on ne veut continuer à végéter dans la seconde partie du classement de la L1…
(Photo by Baptiste Fernandez/Icon Sport) – Memphis DEPAY – Habib MAIGA – Groupama Stadium – Lyon (France)