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En pleine crise après un nul contre Dijon, l’OL se devait de se reprendre à Benfica. Hélas, après une bourde de Lopes, les Lyonnais ont été contraints de concéder leur première défaite en Ligue des Champions (2-1). Pourtant, tout n’est pas à jeter sur ce match ! Retour sur la rencontre :

Pour son deuxième match sous les couleurs lyonnaises, Garcia avait décidé d’innover en adoptant un 4-4-2 au coup d’envoi. Un système, où les joueurs positionnés limite en 4-2-4 ont permis de mettre en place un pressing très haut. Mais si celui-ci a permis régulièrement de mettre en difficulté les défenseurs du Benfica, il s’est aussi révélé très périlleux. En effet, une fois le premier rideau franchi, les Portugais ont eu de véritables boulevards à exploiter. Aouar et Tousart ayant beaucoup de terrain à couvrir, ils ont eu toutes les peines du monde à arrêter les vagues offensives adverses. Défendant en reculant, les actions se sont multipliés sur la cage de Lopes. Au bord de la rupture en cette première période, souvent pris en vivacité et dans les duels, les défenseurs de l’OL ont beaucoup souffert ; à l’image du premier but portugais (5e), où Koné, obligé de se recentrer devant la force de percussion adverse, laisse dans son dos un Rafa Silva qui n’en demandait pas tant. Au-delà de ce but concédé rapidement, Benfica s’est procuré de nombreuses opportunités dont une sauvée par un Lopes prompt à se jeter dans les pieds de l’attaquant adverse.

Offensivement, la ligne des attaquants était trop haute pour que le jeu puisse réellement se construire. Tousart et surtout Aouar (très discret en première) ont eu du mal à remonter le ballon pour faire le lien entre le milieu et l’attaque. Il faudra attendre la seconde période pour voir Aouar prendre le jeu à son compte et réussir à réduire cet espace. Seules des récupérations hautes ont permis aux Lyonnais de se créer des occasions. Par l’apport de quatre attaquants, les offensives ont pu se développer davantage sur la largeur du terrain. Si Terrier a été trop discret, Cornet s’est démené (avec le soutien de Dubois) pour apporter des solutions sur le côté droit de l’attaque de l’OL. Même si, hélas, le déchet a beaucoup trop accompagné leurs centres, ce côté droit a fait peser une menace constante. Par contre, l’axe n’a pas eu la même réussite. Malgré l’apport de Memphis, Dembélé n’a pas trouvé beaucoup de soutiens. À l’image des précédents matchs, l’avant-centre lyonnais s’est retrouvé trop souvent isolé à la pointe de l’attaque, ne recevant que trop peu de ballons exploitables… au point que les passes entre les deux attaquants axiaux de l’OL se sont comptés sur les doigts d’une main en première ! À la mi-temps, les Lyonnais semblaient donc loin d’être guéris. Menés logiquement 0-1, ils se dirigeaient tout droit vers une nouvelle déconvenue. Heureusement, lors de la seconde, ils ont montré un tout autre visage.

Benfica OL

Dès le retour des vestiaires, on a senti une équipe plus équilibrée. Avec un Aouar plus incisif et percutant, l’OL a réussi enfin à faire le lien entre le milieu et l’attaque. Par ses prises de balles, le numéro 8 lyonnais a fait reculer de 20 à 30 mètres le bloc adverse et remis son équipe dans le bon sens. À la 53e minute, pour accentuer cette emprise sur le match, Garcia a décidé de changer son fusil d’épaule. En sortant Terrier (une nouvelle fois décevant) pour faire entrer Mendes, il abandonne le 4-4-2 pour rebasculer en 4-2-3-1 (avec Aouar à gauche et Memphis au centre). Densifiant son milieu d’un nouveau joueur, le coach de l’OL a permis à son équipe d’asseoir un peu plus son emprise sur la rencontre. Plus serein défensivement (l’OL ne concède sa première occasion en seconde période… qu’à la 84e min par une frappe de Pizzi qui s’écrase sur le poteau !), les Lyonnais multiplient les occasions dangereuses. Jouant plus libérés, nos attaquants trouvent enfin des décalages et de la profondeur. Se projetant bien dans la surface, ils mettent à mal l’arrière-garde du Benfica arrivant même parfois à être en surnombre dans la surface (une première cette saison). L’égalisation de Memphis à la 70e min apparaît de ce fait plus que logique ! Suite à un énième centre de Dubois, Memphis au second poteau se jette bien pour tromper le portier portugais. On sent Benfica proche de la rupture dans les minutes suivantes. L’OL pousse pour arracher une victoire qui nous qualifierait presque pour les 1/8e de finale mais, en voulant trop bien faire, Lopes commet l’irréparable. Sur une relance à la main, Pizzi plus prompt vient couper la trajectoire pour mettre le ballon au fond des filets. L’OL peut bien pousser dans les dernières minutes, quand cela ne veut pas…

L’OL s’incline contre le cours du jeu et se retrouve à la 3e place du classement avec seulement un point d’avance sur son adversaire du soir. Si le résultat est cruel, les Lyonnais doivent se raccrocher à cette seconde période, une des plus abouties de la saison. En jouant de cette manière, l’OL ne pourra que connaître de nombreux succès à l’avenir.

(Photo by Icon Sport – Anthony LOPES – Estàdio da Luz – Lisbonne (Portugal))

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Oreste

Oreste

Tombé dans la marmite Lyonnaise quand j'étais petit, je n'avais qu'une idéfix venir cirer les bancs de J. Bouin. Abraracourcix, je prends une longue série d'abonnement à Gerland. Mais, comme ma profession n'est pas une assurancetourix de rester sur Lugdu, je suis amené à faire le "tour de la Gaule" et même "la grande traversée". Heureusement "mes 12 travaux" touchent à leurs thermes (romaines ?) et avant d'avoir un agecanonix, je devrais retrouver sous peu "le domaine des dieux".

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