Après un nouveau nul mardi, où une nouvelle fois le 4-3-3 n’avait pas apporté les résultats escomptés tant dans l’assise défensive que dans l’animation offensive (Dembélé complètement esseulé n’ayant touché qu’une poignée de ballons), Sylvinho avait décidé de tout changer tactiquement.
En mettant en place un 3-5-2 (presque un 5-3-2 en fait), il espérait retrouver de la solidité défensive mais aussi permettre de réduire l’espace milieu-attaque. Malgré une nouvelle contre-performance (0-1), revenons sur le match pour savoir s’il y est parvenu.
Défensivement, avec une charnière centrale à trois défenseurs, les apports de deux latéraux positionnés bas (Koné et Dubois) et le travail de récupération fourni par T. Mendes, l’OL a longtemps résisté. Faisant reculer « l’inéluctable » (?) but parisien, Lopes dans ses cages a réalisé trois parades de premier ordre. Au-delà de la performance de notre gardien, c’est l’ensemble du bloc défensif qui a fait preuve de solidarité. Positionné très bas (presque reclus dans ces trente mètres), il a au fur et à mesure de la rencontre concédé de moins en moins d’occasions. Avant le but assassin de Neymar, le PSG ne semblait plus capable de perforer l’axe défensif lyonnais pour se créer de nouvelles opportunités ce qui, au vu de la performance parisienne cette semaine contre le Real, a de quoi nous rassurer un petit peu.
Par contre, en ce qui concerne la circulation du ballon, le jeu de l’OL n’a pas apporté beaucoup de réponse satisfaisante. C’est le moins qu’on puisse dire. Pourtant en recentrant Memphis Depay, Sylvinho espérait au départ alimenter en ballon Dembélé mais le plan n’a pas fonctionné. Les milieux relayeurs Adelaïde et Aouar (transparent une nouvelle fois) n’ont pas permis de combler le vide entre les lignes. Si Adelaïde sur quelques prises de balle en première a réussi quelques fois à se sortir du pressing parisien et que les latéraux (Koné en première et Dubois en seconde) ont parfois réussi à créer le décalage sur les côtés, les Lyonnais sont restés recroquevillés dans leur moitié de terrain dégageant pas moins de 23 ballons et ne réussissant qu’à conserver 37 % de possession de balle… Un bilan à domicile indigne d’une équipe du standing du club. Offensivement, les Lyonnais n’auront même pas réussi à cadrer une seule frappe au but ! Une première qui laisse pantois malgré la dizaine de tentatives souvent en dehors de la surface et/ou en bout de course !
Le chantier est donc encore immense pour Sylvinho et ses hommes. Si l’équipe a gagné en rigueur défensive, elle a beaucoup plus perdu en projection vers l’avant et dans l’animation du jeu. Jouant avec le frein à main, l’OL apparaît impuissant à retrouver ce qui faisait sa puissance offensive des saisons passées. Actuellement 9e du classement, l’OL n’a plus le temps d’attendre. Les échéances s’enchaînant très rapidement, le coach doit trouver les solutions dès mercredi à Brest : en retrouvant la 4-3-3 ? en poursuivant l’expérience du 3-5-2 ?
(Photo by Baptiste Fernandez/Icon Sport)