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Après un but rapide de Terrier qui pouvait nous laisser espérer que l’OL allait rebondir, les Lyonnais sont retombés dans leurs travers…

En moins de six minutes, Dijon, le dernier du championnat avait déjà retourné la situation en sa faveur, bien aidé par un milieu lyonnais aux abonnés absents et des défenseurs aux placements plus que douteux et aux erreurs affligeantes. Malgré quelques opportunités offensives obligeant le gardien dijonnais à s’employer, les attaquants se sont montrés inefficaces. Ne réussissant pas à revenir au score, le but du break pendait au nez des Lyonnais en début de seconde période, c’était chose faite, la malchance se mêlant à la médiocrité collective : Rafael concédant un CSC. Alors qu’il restait plus d’une demi-heure à jouer, l’équipe ne sembla jamais en mesure de renverser la vapeur.

Sans réaction, les joueurs ont laissé les minutes s’écouler, voyant les supporters se retourner contre eux par des chants sarcastiques et autres « Olé » pour saluer les passes adverses réussies. À la fin de ce match effroyable, Jean-Michel Aulas a pris la défense de ses joueurs en s’en prenant aux supporters comme s’ils étaient les principaux responsables de ce désastre.

Alors à qui la faute ?

– Les supporters ? On est souvent habitué à la mauvaise foi présidentielle mais là, c’est assez fort tout de même. Alors même qu’en fin de saison passée, ils demandaient déjà le renvoi de Genesio, ils avaient soutenu l’équipe tout au long de la saison. Ne manifestant leur désaccord que par une banderole lors de la dernière journée de championnat, on ne peut pas dire qu’ils n’avaient pas joué le jeu. Et cette saison, rebelote, ils ont soutenu cette équipe tout au long de la saison malgré les résultats en dents de scie. Même lors de ce match, JMA a beau nous faire croire que c’est la faute des supporters, ceux-ci ont commencé par soutenir leur équipe. Ce n’est qu’après le 3e but dijonnais et le manque de réaction de leur équipe qu’ils se sont retournés. L’attitude de certains dirigeants lyonnais (Aulas en premier, Lacombe) en mettant en avant depuis deux semaines que les supporters ne sont là que pour soutenir leur équipe et pas pour prendre des décisions, ne pouvait qu’attiser le feu de leur ressentiment (comme Macron avec les Gilets Jaunes).

– Genesio ? Il n’a plus la main sur son groupe. Ses joueurs l’ont lâché mardi en faisant un non-match dont ils ont le secret. Après la non-reconduction de son contrat, il a perdu définitivement l’autorité sur son groupe. Memphis se permet d’arriver mardi en retard à la causerie et beaucoup d’autres ne montrent pas beaucoup d’ardeurs pour lui permettre de prolonger en finissant le Championnat en trombe. Mais, c’est lui qui en exigeant PUBLIQUEMENT une réponse avant fin mars, à susciter une réponse PUBLIQUE. Il pensait sûrement à ce moment-là avoir des garanties pour une prolongation et ainsi anticiper la fronde des supporters en fin de saison (lorsque les jeux seraient faits pour une qualif’ en LdC)… mais le retour contre Barcelone et surtout l’élimination de Rennes ont changé la donne et fragilisés sa position dans le vestiaire.

– Jean-Michel Aulas ? En voulant laisser Genesio en poste contre l’avis des supporters l’année dernière, le président a mis, dès le début de la saison, tous les projecteurs sur son entraîneur. Dès le début de la saison, il l’a mis sur la sellette et rendu sa position au sein du vestiaire difficile. Cela me rappelle ce qui était arrivé à Perrin en 2007-2008, surnommé PPH (Passera Pas l’Hiver) par ses joueurs. Celui-ci n’avait plus eu réellement la main sur l’équipe… mais le groupe habitué aux titres et aux victoires avait fini (presque) par s’autogérer. Sans revenir sur son attitude des dernières semaines avec les supporters, il leur a laissé un « coupable parfait » pendant des mois avant de le leur enlever mardi dernier. Sans le paravent Genesio, il est logique que les supporters demandent des comptes à ses joueurs. Il a donc indirectement provoqué cette situation.

– Les joueurs ? C’est quand même eux qui sont sur le terrain. Les joueurs peuvent être en méforme ou en difficulté (à l’image de Marcelo) mais certaines attitudes sur le terrain sont tellement dilettantes dans le replacement ou dans les efforts à la récupération du ballon qu’on ne peut s’empêcher de penser que certains pensent plus à l’après, qu’à la saison actuelle. Les niveaux de Ndombélé, Memphis, Aouar ou Fekir sont tellement loin de leur niveau de performance attendu que des questions se posent depuis quelques mois. Déjà avant, tous les observateurs de l’OL avaient pu observer des variations importantes de performance entre les matchs, souvent en fonction des adversaires. Comment un supporter ayant vu son équipe battre Manchester City et le PSG pourrait-il accepter que son équipe se fasse éliminer à domicile par Rennes ou Strasbourg en Coupe et qu’elle perde encore à domicile contre Dijon ? Personnellement, j’ai connu des équipes bien plus faibles sur le papier (comme celle de 1998-99…. j’y reviendrais dans un prochain article) me procurer dix fois plus de plaisir car elle ne trichait pas ! Elle pouvait passer à côté de certains matchs mais réagissait immédiatement et se battait pour atteindre les objectifs (eh oui ! 3e du championnat m’avait ravi à l’époque car les deux premières étaient inenvisageables). Mais là, cette équipe ronronne, jouant rarement en équipe, pensant que son talent individuel la sortira toujours d’affaire au final.

Alors, comme dit Jean-Michel Aulas « chacun à sa place », la crise que l’on subit n’est pas causé par les supporters. Elle est la conséquence d’une mauvaise gestion présidentielle de son entraîneur, Genesio porte également une part non-négligeable dans la crise actuelle. En voulant éclaircir sa position, il a plus pensé à son cas personnel qu’au bien du groupe et, en plus, a cramé son autorité. Mais peut-être surtout, le club se doit de retrouver un état d’esprit de vainqueur… Quand on dit que gagner à Rennes, faire un nul contre Hoffenheim…. est un « exploit » (sic), on ne pousse pas les joueurs à se surpasser, à viser plus haut. Et c’est pour moi, la principale cause de cette crise : aujourd’hui à l’OL, on « accepte la défaite ».

Les joueurs voient trop l’OL juste comme un tremplin pour leur carrière, un club suffisamment bon pour se montrer lors des matchs de LdC ou contre le PSG et ainsi signer dans un club plus huppé. Il faut les sortir de ce cocon protecteur et retrouver de l’ambition.

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Oreste

Oreste

Tombé dans la marmite Lyonnaise quand j'étais petit, je n'avais qu'une idéfix venir cirer les bancs de J. Bouin. Abraracourcix, je prends une longue série d'abonnement à Gerland. Mais, comme ma profession n'est pas une assurancetourix de rester sur Lugdu, je suis amené à faire le "tour de la Gaule" et même "la grande traversée". Heureusement "mes 12 travaux" touchent à leurs thermes (romaines ?) et avant d'avoir un agecanonix, je devrais retrouver sous peu "le domaine des dieux".

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