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L’Olympique Lyonnais a atteint la dernière trêve internationale de la saison en revenant à 4 points de Lille et a repris un peu d’air sur l’OM et St Etienne. Alors que la page Ligue des Champions est définitivement tournée, la dernière ligne droite de la saison se profile avec ses enjeux et sa bonne vieille habitude d’un sprint final à l’issue duquel les Gones espèrent regoûter au parfum européen et si possible ramener un trophée qu’on attend depuis 7 ans entre Rhône et Saône …

L’hiver touche à sa fin et avec lui une période dense au cours de laquelle le championnat et les coupes domestiques et européennes auront écrémé quasi tous les participants. Ainsi, à l’orée de cette trêve internationale, l’OL aura logiquement baissé son pavillon européen face à plus fort que lui et laisse désormais la vue à la dernière ligne droite du championnat, agrémentée d’une parenthèse « Coupe de France » qui peut laisser espérer une soirée de mai parisienne après avoir négocié le dernier, mais non moins redoutable, obstacle que constituera Rennes tout début Avril au Groupama Stadium.

À part cet « à-côté » qu’on aura mis 7 ans à retrouver, reste, comme d’habitude, un sprint à assurer en Ligue 1, faute d’avoir pu prendre une échappée logique compte-tenu des ambitions affichées, du potentiel de l’équipe et de l’irrégularité de l’adversité domestique. En effet, avec un OM longtemps dépassé, mais pourtant revenu plus très loin, un Monaco qui n’aura pas joué pendant 6 mois, on est bien en deçà du niveau affiché ces dernières saisons, où la bataille pour le podium atteignait un cumul de points digne de champions de l’ère ante Qatari.  Et à ce jeu, le Lille de Christophe Galtier a engrangé suffisamment de points et de confiance pour aborder la fin du championnat avec le podium en ligne de mire de façon plus que crédible.

Maintenant que la Ligue des Champions (et l’Europe en général) aura bouté les clubs français hors de ses joutes, reste donc la plaine de la Ligue 1, où les approximations et points perdus tout au long de la saison pourraient coûter cher dans la balance, même si on a du mal à penser, même si on le craint, que l’OL ne soit pas au rendez-vous…

Un hiver mieux réussi, mais…

Il y a un an, l’OL venait de renverser le Vélodrome et de se replacer à l’affut dans la course au podium après un hiver catastrophique sur le plan du jeu et des résultats. Cette saison, malgré 2 défaites significatives en termes de contenu à Nice et Monaco, l’OL se sera montré moins irrégulier et aura pris 20 points en 10 matches, soit la fameuse moyenne de 2 points/matches, comptablement nécessaire pour viser les bons strapontins en juin.

On est certes loin des 16 points en 11 matches (1.45 pts de moyenne) de 2018, mais à de nombreuses reprises, la manière a laissé entrevoir les travers récurrents que n’ont que rarement réussi à gommer l’équipe et son staff. Tout au mieux, l’OL s’est évité assez normalement une situation de crise qui couvait l’an dernier à pareille époque. Mais pour autant, les Gones paient une phase aller déficitaire et vont devoir cravacher pour aller arracher son billet pour la Ligue des Champions l’automne prochain, et espérer mieux y figurer que son 1/8ème de finale courageux n’a pu le laisser voir, avec sa seule petite victoire (mais quelle perf) et sa pléthore de matches nuls.

L’avenir de Bruno Genesio, un mauvais timing

Les travers, on les voit (trop) régulièrement depuis de (trop) nombreux mois. Ce côté imprévisible et irrégulier d’un match à l’autre et sur le même match, le déséquilibre face aux blocs bas, que ne peut pas masquer l’équipe quand l’efficacité offensive ne permet pas de se mettre suffisamment à l’abri… Il serait illusoire de penser que tout cela se règlera de manière pérenne en quelques jours ou semaines, alors qu’on avait pu le penser la saison dernière avec une fin de saison très consistante…

Revient alors la question autour de l’avenir de Bruno Genesio, dont l’issue approche… Jean-Michel Aulas a accepté de rendre son verdict le 2 avril, ce qui aurait pu être un bon timing dans certains contextes. Mais si la décision est normale et humaine pour le coach, son staff et la préparation de son avenir, ainsi que pour le club, elle interviendra finalement à une période délicate, un soir de demi-finale de Coupe de France, où l’OL pourrait retrouver le Stade de France… ou vivre une nouvelle déception…

Si prolongation, elle sera sans filet, quand l’équipe n’est à l’abri de rien et surtout pas d’une fameuse « période sans » ou creuse qui interviendrait au plus mauvais moment, surtout si Rennes vient dompter le Lyon une 3ème fois consécutive dans sa tanière. Et si la saison lyonnaise est tout sauf linéaire, on n’a pas vraiment eu le « trou » que tout le monde peut craindre à un moment ou à un autre. Et cela, sans parler des risques sur l’atmosphère ambiante avec les supporters, vue la fronde anti-Genesio persistant depuis des mois et la prise de parole peut-être un peu trop anticipée de la part du Kop Virage Nord, dont on pouvait connaître la position depuis longtemps…

Dans le cas inverse, c’est plus la décompression qui risque de faire « sortir » l’équipe et le club de son chemin et, sans douter du professionnalisme des acteurs, beaucoup de choses peuvent inconsciemment jouer en la défaveur de l’Institution. C’est donc un timing pas forcément idéal pour le président pour gérer et traiter la question du coach lyonnais, surtout qu’il n’y aura pas d’autre actualité pendant 15 jours pour alimenter la chronique lyonnaise…

Un printemps encore au sprint, deux matchs charnière …

Et pourtant, le club fait face à des échéances. Rapidement, la Coupe de France donc face à la coriace équipe rennaise, qui jouera son va-tout pour retrouver une scène européenne où elle aura brillé cet hiver. 7 ans qu’on attend un trophée ou même une finale, et il serait dommageable de rater l’occasion.

En parallèle, la lutte à 3 ou 4 avec Lille, l’OM voire St Etienne va perdurer. Les calendriers des uns et des autres sont relativement similaires et les écarts devraient faire l’élastique, voire se resserrer à l’orée du mois de mai où Lille se présentera à Décines avec en principe l’OL sur ses talons pour un premier tournant, si tant est que quelqu’un ne flanche pas avant. Et encore, après ce match charnière, l’OL devra finir le travail au stade Vélodrome pour maintenir les Phocéens derrière eux.

Charge aussi auparavant d’assurer la moyenne : une petite estimation rapide montre qu’il faudra sûrement tenir les 2 points par matches pour être dauphin du PSG. Sous cette condition, l’OL devrait remplir son objectif quantitatif, même si on peut déjà dire que qualitativement, la saison restera incomplète.

Comme souvent dans son histoire récente, l’OL devra donc s’employer pour valider ses objectifs. Après avoir trop mis en avant une campagne européenne ni ratée, ni vraiment réussie, les hommes du président Aulas et de Bruno Genesio ne pourront plus se cacher… Si dans le fond, la confiance reste de mise, peut-être à tort, le printemps sera bien sans filet, en prolongeant ou pas l’entraîneur : le risque et l’incertitude demeurent côté lyonnais et c’est bien ce que déplorent une bonne partie des supporters…

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Julien PERALTA

Julien PERALTA

J'ai vu Garde et Génésio contre Papin et Cantona, j'ai pleuré le derby de 94, savouré la montée en puissance de 2000, les premiers titres et les grandes soirées européennes... Un passionné du jeu avec l'OL dans le coeur...

Le coin des Gones

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