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Alors que l’Olympique Lyonnais a gardé de haute lutte le droit de croire à un exploit contre le FC Barcelone dans 3 semaines, la question de l’avenir de Bruno Genesio est ENCORE revenue dans les interviews d’avant et d’après-match. Si la décision devrait intervenir fin mars, chaque semaine depuis le début de l’année voit ce sujet abordé et, même si les opposants au coach lyonnais n’ont de cesse de réclamer son départ, cette campagne commence à prendre vraiment trop de place sur les réseaux sociaux, mais surtout dans les communications du club, du technicien et autour de ceux-ci…

19 Février 2019. L’OL vient d’arracher un 0-0 qui lui laisse encore assez d’espoir en vue du match retour à Barcelone, face à une des formations les plus huppées d’Europe et du monde. Et pourtant, un des sujets dont il a été (encore) question en zone mixte dans la bouche du président Aulas, répondant certes aux interrogations insatiables des journalistes sur cette thématique, concernait l’avenir de Bruno Genesio.

C’est certes une question importante tant elle est vivace et clivante entre Rhône et Saône. Dans les épisodes les plus récents, la semaine dernière, le Président Aulas a confirmé la date de prise de décision à « fin mars au plus tard, soit plus tôt que prévu initialement ». Sans préjuger de la suite, la tendance esquissée à ce jour, malgré des mots un peu moins dithyrambiques hier soir, était plutôt favorable au coach lyonnais: « Bruno a été reçu par le comité de gestion, lundi, et son intervention, très brillante, a été applaudie par le conseil d’administration. C’est la première fois que je vois ça. C’est un indice à prendre en compte ».

Régulièrement en conférence de presse, comme avant la réception de Guingamp ou même encore ce lundi avant le match de Ligue des Champions, le principal intéressé a été interrogé pour répéter son calme et sa satisfaction que la question soit traitée dans les délais annoncés.

Des échanges médiatiques qui durent… et dureront…

Il faut dire que depuis le mois de Janvier, il n’y a que peu de semaines où on ne parle pas de Bruno Genesio et de son avenir. À la reprise, il y a eu le petit coup de pression et d’impatience, assez inhabituels du staff, Genesio et Baticle en première ligne, alors que Jean-Michel Aulas avait parlé de la fin de saison. Le staff entendu pour avancer le jalon, il a fallu des résultats probants à St Etienne et contre le PSG pour que l’on parle encore et encore du technicien lyonnais, de ses faits d’armes et de l’opportunité de sa prolongation.

Une communication pas toujours réussie

Même pour les plus farouches détracteurs (pas toujours les plus objectifs non plus) du coach lyonnais, ça commence à faire beaucoup de vent… Et si cela semble bien pour tout le monde d’avoir fixé une date, pour la préparation de la prochaine saison du club et à titre personnel pour l’homme et son avenir, cela ouvre la porte à discussion et interprétation à chaque match joué par l’OL sur la période, le vent pouvant tourner très souvent d’ici au début du printemps.

Il faut dire que le principal problème de la relation entre Genesio et les supporters lyonnais tient peut-être dans le fait que le club ne l’a jamais présenté comme ce qu’il était et l’a très rapidement dessiné comme un grand technicien, capable de ramener rapidement l’OL vers le lustre et le standing qui fut le sien. Or, la vérité est, me semble-t-il, plus proche d’un entraîneur avec de nombreuses qualités, notamment humaines et de management, qu’il démontre progressivement, et surtout qui a évolué et progressé, et qui doit encore le faire pour que son équipe ait enfin un comportement sur la durée qui soit conforme à son potentiel, au discours du club sur ses ambitions et aux attentes de supporters les plus assidus qui ne demandent que de retrouver durablement le gotha européen…

Les raisons de la colère…

Car c’est bien là que le bât blesse, si on essaie d’être un peu objectif. Si évidemment, on ne peut pas reprocher qu’à l’entraîneur les sautes de concentration et de motivation de l’équipe, cela reste malgré tout à terme une de ses responsabilités de trouver la bonne formule de manière suffisamment proactive pour limiter les aléas, qui ne manquent pas d’arriver, et qui sont trop nombreux cette saison. Et c’est cette irrégularité chronique dans le contenu et la manière que l’on déplore, et qui est incompatible avec ce vers quoi Jean-Michel Aulas annonce vouloir tendre à court et moyen terme.

La vraie question est de savoir si Bruno Genesio pourra être capable de trouver des solutions pérennes en termes de régularité, y compris en faisant évoluer l’effectif avec l’aide de la cellule de recrutement, pour faire en sorte d’être un concurrent plus sérieux du PSG, au-dessus de toute autre équipe française. Cela devrait être le cas cette saison, où avoir 10 points de plus qu’actuellement au classement serait loin d’être illogique. C’est la prochaine étape qu’il doit faire franchir au club et à lui-même pour remplir les objectifs, ambitions et attentes autour du club.

Accordons donc à Bruno Genesio qu’il est un entraîneur en développement avec non seulement l’amour de l’Institution, mais surtout de nombreuses qualités, contrairement à la vision distordue communiquée par les dirigeants depuis trop longtemps. Ses compétences s’enrichissent pour le positionner de plus en plus au niveau où est attendu un entraîneur de l’Olympique Lyonnais, avec des performances réalisées que l’on peut saluer. Et même si l’évaluation finale sur sa capacité à réussir définitivement ce challenge aura lieu fin mars, sur la base des résultats et avec d’autres critères à la discrétion du Conseil d’Administration , on peut malheureusement craindre que le « petit cirque » médiatique récurrent autour de son avenir, qui ne sert en rien les intérêts ni des uns, ni des autres, ne se poursuive…

Copyright Photo : Peggy D. / www.coeur-de-gone.fr

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Julien PERALTA

Julien PERALTA

J'ai vu Garde et Génésio contre Papin et Cantona, j'ai pleuré le derby de 94, savouré la montée en puissance de 2000, les premiers titres et les grandes soirées européennes... Un passionné du jeu avec l'OL dans le coeur...

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