Entraîneur principal de l’Olympique Lyonnais depuis maintenant plus de 3 ans, Bruno Genesio s’est déjà frotté à toutes les compétitions possibles à la tête de l’OL : Ligue 1, Ligue des Champions, Ligue Europa, Coupe de France, et Coupe de la Ligue. S’il ne fait pas non plus des miracles dans les autres compétitions, cette dernière lui est malgré tout la plus défavorable. Retour sur les quatre dernières éditions de la Coupe de la Ligue.
Coupe de la Ligue 2016, une élimination avec les honneurs.
Adjoint d’Hubert Fournier, Bruno Genesio participe, depuis le banc, à la qualification lyonnaise pour les quarts de finale de la compétition. En huitième, face à Tours, l’OL s’impose 2 buts à 1, pour ce qui reste surtout le dernier match de football de l’histoire du stade de Gerland. Promu numéro 1 fin décembre, Bruno Genesio dispute donc son premier match de Coupe de la Ligue en quart de finale. Mais le tirage au sort lui a réservé une mauvaise surprise : un déplacement à Paris. Au Parc des Princes, les Lyonnais regardent les Parisiens dans les yeux. Corentin Tolisso répond à Adrien Rabiot, et il faudra attendre le dernier quart d’heure de jeu pour voir le PSG reprendre l’avantage (2-1, score final). L’OL est éliminé en quart de finale, face au futur vainqueur de l’épreuve. Sur cette édition, pas grand chose à reprocher à Bruno Genesio.
Coupe de la Ligue 2017, une finale à la maison.
Pour la première fois de l’histoire de la Coupe de la Ligue, la LFP décide de délocaliser la finale. Fini le Stade de France, place, pour la première fois, au flambant neuf Parc OL. Une occasion en or pour les Lyonnais de jouer une finale à la maison, alors que le club n’a alors plus remporté le moindre trophée depuis cinq saisons. Pour l’entrée en lice de l’OL, le tirage est plutôt abordable, avec la réception de Guingamp. Dans un stade quasi-désert, l’OL concède l’ouverture du score bretonne, avant que Valbuena n’égalise. Guingamp reprend finalement l’avantage, mais Lacazette remet aussitôt les deux équipes à égalité, à un quart d’heure du terme de la rencontre. En Coupe de la Ligue, plus de prolongations, mais des tirs au but, qui départageront donc les deux équipes. Et c’est Guingamp qui réussit le mieux l’exercice, et s’impose 4-3. L’OL est éliminé en huitième de finale de la compétition, à domicile, face à Guingamp, alors que la finale se jouait à Décines. Grosse désillusion.
Coupe de la Ligue 2018, même pas le droit de rêver.
Cette saison, le tirage au sort est un peu plus compliqué, quoique toujours abordable pour un club du standing de l’OL. Pour son huitième de finale, l’OL se déplace à la Mosson, pour y affronter Montpellier. Bruno Genesio procède à un large turn-over, avec les titularisations, entre autres, de Cheikh Diop, jusqu’alors jamais titularisé, et pas plus utilisé ensuite, ainsi que celle de Myziane Maolida. C’est d’ailleurs ce dernier qui ouvre le score dès la 10e minute de jeu. Et puis, plus rien. Ou plutôt, rien de bon. Montpellier domine, et se balade. Trois buts avant la mi-temps, et un quatrième en fin de match. L’OL s’incline 4 buts à 1, et est éliminé de la Coupe de la Ligue dès son entrée en lice.
Coupe de la Ligue 2019, un objectif clairement affiché.
Pour la première fois depuis sa nomination, Bruno Genesio expose clairement les choses : il veut gagner un trophée cette saison. Le championnat est largement dominé par le PSG, et remporter la Ligue des Champions n’est, en toute logique, dans les bouches de personne. Il reste donc les deux coupes nationales, pour essayer de garnir l’armoire à trophée. Et comme d’habitude, la Coupe de la Ligue est le chemin le plus court. Pour son huitième de finale, l’OL se déplace à Amiens. Bruno Genesio procède à un turn-over, mais les Lyonnais sont solides et sérieux. Dembélé et Traoré permettent à l’OL de mener 2-0 à la pause, avant que Martin Terrier ne triple la mise, face à une équipe réduite à 10 dès la demi-heure de jeu. En fin de match, Amiens revient à 3-2, mais l’OL assure sa qualification pour les quarts de finale d’une compétition qu’il prétend remporter. Au tirage, l’OL évite le PSG, et tombe sur Strasbourg, au Groupama Stadium. Malgré une domination statistique, des poteaux, un penalty raté et un but justement refusé, l’OL s’incline 2 buts à 1, et quitte la compétition dès les quarts de finale. Genesio avait beau répéter jusqu’au coup d’envoi que cette coupe était un objectif, la finale, à Lille, se déroulera sans l’OL, une fois de plus.
En quatre éditions, Bruno Genesio n’a donc remporté qu’un seul match de Coupe de la Ligue, malgré cinq rencontres disputées. Et seule l’élimination au Parc des Princes relève de la logique. Les trois autres éliminations, dont deux à domicile, sont plus difficilement excusables. Quand les discours semblent sans cesse tourner autour du PSG, « ce club qui empêche toutes les équipes françaises de remporter des trophées », il faudrait se questionner sur les réelles ambitions de l’OL, systématiquement éliminé par des équipes au calibre inférieur. Le club rhodanien n’a plus remporté de trophée depuis 2012, et plus disputé la moindre finale de coupe depuis 2014. Il ne reste désormais plus que la Coupe de France pour empêcher l’OL d’enchaîner sa septième saison blanche consécutive, et ainsi éviter de reporter tous les espoirs d’une saison réussie sur les épaules d’un podium en Ligue 1, qui devrait déjà être acquis…
Photo en Une : Peggy D. / www.coeur-de-gone.fr