Après une trêve internationale qui aura permis aux joueurs de l’OL de se vider la tête, les Lyonnais ont fait ce qu’on attendait d’eux en s’imposant 2-0 contre Nîmes. Si la manière n’est pas là, on retiendra le score.
Avec les absences sur blessures (Fekir, Rafael, Tête, Dubois…) et la suspension de Tousart, Genesio n’avait pas beaucoup de solutions pour composer son équipe. Sans Fekir, on pouvait s’attendre à un retour au 4-3-3 mais finalement l’entraîneur lyonnais a choisi de changer de schéma de jeu en basculant en 4-4-2. Voulant s’appuyer sur un Memphis décisif en sélection, il a décidé d’en faire, en l’absence de Fekir, le dépositaire du jeu en le plaçant à la pointe du milieu en losange derrière les deux attaquants Terrier – Dembélé.
Dès l’entame de la rencontre, l’OL met le pied sur le ballon et commence à se créer des opportunités comme à la 9e min. où la frappe d’Aouar est malheureusement détournée par le gardien nîmois. Sur le corner qui suit, Memphis est même tout près de mettre le ballon au fond des filets. Mais Nîmes n’est pas venu en victime expiatoire au Groupama Stadium, les crocos montrent les dents et rendent coup pour coup. Ils se projettent bien balle au pied vers l’avant et réussissent souvent à inquiéter l’arrière-garde lyonnaise. Offensivement, l’OL joue plutôt bien avec un Memphis qui entre les lignes trouve en profondeur Dembélé ou Aouar. Seul hic, l’OL a du mal à utiliser les côtés et à étirer la défense adverse, le premier centre dangereux de Mendy n’intervient qu’à la 20e min. Souvent trop esseulé dans son couloir, le latéral Lyonnais a du mal à créer le décalage et à déstabiliser la défense nîmoise. Défensivement, le milieu n’est pas assez compact et laisse beaucoup trop d’espaces. La ligne de récupération du ballon est bien trop basse et quand l’OL réussit à le prendre dans les pieds adverses, l’équipe doit remonter presque tout le terrain. Plus grave, le milieu se laisse trop facilement transpercer sur les contres nîmois et les occasions sur les cages de Lopes s’accumulent. À la 13e, le gardien est contraint de sortir dans les pieds de Bouanga sur une remise un peu faible de Mendy. Quelques minutes plus tard, il est obligé à nouveau de s’employer devant Thioub. L’OL a beau avoir plus de 66 % de possession de balle, c’est Nîmes qui est le plus dangereux.
À la 23e min., sur un nouveau corner, une tête nîmoise passe heureusement à côté du poteau de Lopes. Presque sur la relance, Marcelo d’une longue transversale trouve Dembélé qui d’un magnifique amorti, parvient à reprendre le ballon et à le mettre au fond des filets nîmois. 1-0 pour l’OL. OL mène presque contre le cours du jeu puisque à ce moment de la partie Nîmes a tiré déjà 8 fois aux cages contre… 4 pour l’OL. Les Lyonnais font preuve d’un max de réussite. Nîmes va bien être obligé de jouer plus haut et libérer des espaces, à l’OL d’en profiter. À la 33e, Memphis en pivot délivre une belle passe en profondeur à Aouar qui s’ouvre le chemin des buts, mais il est stoppé irrégulièrement. Comme le coup franc ne donne rien, on reste à 1-0. Nîmes subit un peu plus mais ne se laisse pas décourager et profite des moindres erreurs lyonnaises. À la 39e, sur une frappe aux 20 m. détournée par Marcelo, Lopes est tout heureux de voir le ballon frapper son poteau et sortir. L’OL revient à la pause avec un avantage au score. Pas complètement immérité, il ne reflète néanmoins pas la physionomie du match.
Au retour des vestiaires, les Lyonnais reviennent avec beaucoup d’allants et d’envies. Memphis se démène, Terrier et Mendy prennent les couloirs et Nîmes est mis rapidement sous pression. Surtout qu’à la récupération, l’OL se projette bien vers l’avant, trouvant de la profondeur dans le dos des défenseurs adverses. À la 54e sur un contre, Terrier sert Memphis qui se retrouve en face à face avec Bernadoni mais il rate son lobe. Hélas cette bonne entame ne dure qu’un temps et Nîmes tend peu à peu à imposer son jeu. À la 58e, Debres voit sa reprise passer à côté des buts. L’OL reste sous la menace de se faire rejoindre… comme contre Nantes cette saison ! Surtout qu’il demeure toujours en difficulté au milieu. Trop facilement passé, celui-ci laisse la défense lyonnaise subir de trop nombreux assauts nîmois. Genesio pour remédier à cela sort Diop (une nouvelle fois décevant… et qui plus est déjà averti) et fait entrer à sa place Ferri. Mais la stabilité n’est toujours pas au rendez-vous. Savanier est tout près d’égaliser sur un ballon frôlant le poteau heureusement à côté. Puis, Lopes se voit contraint d’intervenir sur une nouvelle frappe à la 72e. Pendant ce temps, l’OL ne se montre dangereux que sur une frappe trop croisée de Dembélé. Toujours pas rassuré par la physionomie du match, Genesio décide de faire entrer Traoré à la place de Dembélé afin de faire basculer son équipe en 4-3-3. On joue la 78e et sur un contre, Terrier est tout près de « tuer » (sic) le match… mais, contrairement à Strasbourg où il avait marqué dans cette position, cette fois, il ouvre un peu trop sa frappe. Toujours 1-0 et l’OL continue à souffrir. Que ce soit à la 78e (sur une tête de Bozok) ou à la 87e (sur une frappe de Savanier), Nîmes continue à être dangereux sur la cage de Lopes. Il faut attendre la 90e pour que Memphis libère les supporters Lyonnais. Trouvé sur une passe de Traoré, l’attaquant lyonnais réussit à tromper Bernadoni. L’OL a enfin plié le match.
2-0, score final. L’OL, sans être brillant, aura réussi à s’éviter une crise. En s’imposant, il revient provisoirement à la 3e place et peut se rendre un peu plus sereinement en Allemagne.