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Auteur d’un mois de septembre en dents de scie, alternant (comme d’habitude) le très bon et l’hyper-frustrant, l’équipage lyonnais mené par Bruno Genesio a une nouvelle fois brillé par son inconstance d’un match à l’autre et même sur la même rencontre. Cette récurrence fait trop pour brandir la théorie de l’accident, ou du moins du trou d’air unique auquel toute équipe peut être confrontée…

En Août, il y avait eu Reims et Nice pour des raisons différentes. Septembre avait commencé avec Caen. Puis, sont venus Manchester et Marseille, faisant remonter la cote de l’Olympique Lyonnais, des joueurs et de son staff. Beaucoup de suiveurs cependant tendaient à parler de la régularité sur le long terme plutôt qu’un manque de qualité ou de talent. Du côté des supporters les moins positifs, c’était au mieux un grincement de dents. Puis il y a eu Nantes, Donetsk et une mi-temps à Paris, bien que ce match ait eu aussi des circonstances particulièrement défavorables, pour étayer les doutes sur la constance de ce groupe.

Manque d’intensité et de constance dans la manière et donc le résultat

Capables d’un match consistant pour un exploit à City, d’une prestation maîtrisée face à l’OM, avec l’intensité nécessaire au niveau auquel prétend le club, l’OL est retombé dans ses travers, d’un manque de sublimation et d’intensité face à un adversaire pourtant à l’agonie au classement. Et dans le cadre d’un huis clos imprimant une difficulté complémentaire, les troupes de Bruno Genesio ont dû basculer dans l’irrationnel pour arracher un résultat moins négatif. Et même l’irrationnel a pris l’eau au Parc des Princes hier, après une mi-temps remarquable en tous points et une tonne de contre-temps.

Cette équipe a la capacité théorique de répéter ce genre de performance, avec une intensité et une densité « Ligue des Champions », mais ne le démontre pas. Dès que l’environnement présente des aléas (huis clos, faits de jeu contraires), cette capacité peut aussi s’effriter rapidement. Et il y a déjà trop de contre-exemples cette saison face aux « petits » pour ne plus pouvoir s’autoriser d’utiliser l’expression d’accident, du moins au sens d’un évènement négatif, unique et ponctuel.

Jeunesse du groupe et manque d’expérience…

En effet, ici on tient plus de la répétition d’accidents, comme un enfant en plein apprentissage de la propreté. On sait quand ça commence, on ose espérer que ça se termine avec l’entrée à l’école maternelle, mais ça peut durer plus ou moins longtemps quand même.

Est-ce la jeunesse de ce groupe, bourré de talent et de qualité ? La thèse prend de l’épaisseur. Il semble manquer de leader, d’expérience, avec le culte de la gagne, imposant aux éléments les plus paresseux de mettre à chaque seconde l’intensité digne d’un grand club. Ce sont des profils rares et donc chers et force est de constater que si le club a brillé par sa gestion économique et la qualité globale des recrues, l’adjonction de cette caractéristique est peut-être la marche que Jean-Michel Aulas n’a pas encore franchie.

Cette responsabilité est aussi celle d’un staff, qui a aussi démontré des fulgurances et une capacité à préparer un match particulier et ses troupes pour répondre au défi qu’il représente. De même, la gestion de cas individuels comme celui de Memphis a trouvé une certaine réussite. Mais là encore, la constance de l’effet pèche. On a l’impression que cette équipe n’a que peu de certitudes dans le jeu et a un besoin perpétuel de se retrouver dos au mur, là où la sublimation ne devrait être que son pain quotidien.

La trêve internationale arrive à un moment où l’OL est face à ses contradictions et a pris un sacré coup sur la tronche avec le match de Paris. La prochaine séquence de match doit être celle de la spirale positive, sans accident, avec autant de rencontres pour engranger des points et de la confiance, sans oublier une double confrontation décisive face à Hoffenheim en Ligue des Champions pour aborder la dernière ligne droite vers les 1/8ème de finale en position favorable. Et si l’OL a déjà montré qu’il peut atteindre le sommet, il doit arrêter d’en redescendre…

Julien PERALTA

Julien PERALTA

J'ai vu Garde et Génésio contre Papin et Cantona, j'ai pleuré le derby de 94, savouré la montée en puissance de 2000, les premiers titres et les grandes soirées européennes... Un passionné du jeu avec l'OL dans le coeur...

Le coin des Gones

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