[SMC 2-2 OL] Inquiétant…

La prestation inquiétante des Lyonnais face à Caen ce samedi (2-2) : retour sur le match et analyse…

Après une première période poussive où les Caennais ont réussi sur des contres à se mettre pas moins de 13 fois en position de frappe, l’OL a réussi à trouver l’ouverture dans le temps additionnel sur un coup franc de Fekir. Et l’OL était tout heureux de revenir à la pause avec un avantage au tableau d’affichage. Ce n’était pas bien brillant mais on se disait que les Lyonnais avaient peut-être fait le plus dur dans cette rencontre mais c’était peut-être parler trop vite. C’était sans compter sur les fautes de placements et les largesses défensives des Lyonnais qui laissent les Caennais revenir au score. Sur un pénalty, Beauvue se rappelle au souvenir des supporters de l’OL qui l’avaient largement oublié depuis son départ pour le Celta Vigo. Même réduit après l’expulsion de Djiku sur un pied trop haut sur Fekir, Caen se montre dangereux et sur un coup franc, Oniangué d’un bon coup de tête permet à Caen de prendre l’avantage. En plein cauchemar, l’OL aura au moins le mérite de ne pas abdiquer et de sauver un point grâce à une belle action individuelle de Mendy dans les arrêts de jeu du match. 2-2, score final. Mais l’OL est loin de s’être rassuré avant d’affronter Manchester City ce mercredi.

Surtout qu’au niveau du jeu, l’OL a fait preuve de très graves insuffisances. Plus que le résultat de ce soir, c’est la manière qui inquiète. Avec les faits de jeux en sa faveur (but dans les arrêts de jeu de la première période et exclusion de deux joueurs adverses), l’OL n’aura pas réussi à faire mieux que de ramener un nul de son déplacement en Normandie. Inquiétant.

En défense, les Lyonnais ont été plus que fébriles. Sans remettre en cause la valeur de cette équipe de Caen, l’OL n’a pas le droit de concéder autant d’occasions au cours d’une rencontre. Pas moins de 13 fois, les attaquants caennais ont réussi à se mettre en position de tirs en première mi-temps, si la plupart du temps ces frappes n’ont pas été cadrées, cela n’empêche : la défense s’est montrée bien trop fébrile. À l’image de la charnière centrale et de Mendy, les défenseurs se sont laissés trop souvent déborder, ils ont concédé trop de fautes et sur des contres, ils se sont laissés prendre dans le dos. Le pénalty en est une illustration fragrante et fortement préjudiciable pour la suite de la rencontre. De même, battus dans le jeu aérien, les Lyonnais ont été presque à chaque fois mis en difficulté sur les coups de pied arrêtés comme sur le second but.
Il faut dire que la défense n’a pas beaucoup été aidé par un milieu de terrain trop facilement transpercé sur des passes en profondeur. L’impact physique des Caennais a mis en difficulté le milieu lyonnais, une fois de plus le pressing collectif lyonnais n’a pas été efficace. Et si la possession est restée lyonnaise, la circulation du ballon a manqué de verticalité pour être dangereux. Une nouvelle fois, le redoublement de passes latérales et le manque de percussions ont empêché le ballon de remonter vite. Sans percussion (à part quelques éclairs de Fekir voire Ndombélé) et sans dédoublement dans les couloirs, les Lyonnais n’ont jamais réussi à déstabiliser le bloc adverse.
En attaque, au vu du positionnement bas de Fekir (venu aider un milieu de terrain lyonnais trop défaillant), Dembélé n’aura que très peu touché de ballon dans la surface. Les espaces entre les lignes étant trop importants, le nouvel attaquant Lyonnais n’aura jamais réussi à se montrer dangereux au cours de cette rencontre. Aouar et Traoré, repiquant trop souvent dans l’axe et n’occupant pas assez les couloirs, le jeu d’attaque lyonnais s’est trop longtemps cantonné à des attaques placées ne pouvant inquiéter des Caennais regroupés et solidaires… Il aura fallu deux coups du sort (deux erreurs de Samba?) pour que l’OL parvienne à marquer des buts. Symptomatique de cette écurie lyonnaise, l’OL n’aura réussi en première qu’à tirer 4 fois aux cages adverses. Un total indigne d’un club visant le podium en championnat de France (on parlait même il y a peu de venir titiller les PSG).

Au club (joueurs, entraîneurs, staff) de se remettre en question très vite, sous peine de voir ses adversaires s’envoler et devoir revoir à la baisse ses objectifs de cette saison. On attend donc une réaction d’orgueil contre Manchester City, et surtout Marseille dimanche prochain, au Groupama Stadium. Un match qu’il ne faudra surtout pas rater sous peine de voir notre club tomber dans la crise.