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Après trois belles prestations en Ligue 1 et en Champions League, l’Olympique Lyonnais stoppe sa belle série en butant sur le FC Nantes à domicile. Alors que les échéances à venir s’annoncent capitales, les Lyonnais ont rendu une copie frustrante et n’ont pas pu faire mieux qu’un nul 1-1. Retour sur le match

Repositionné en 4-2-3-1 avec Dembele devant le trio Traoré – Fekir – Memphis et un peu plus bas, Diop et Aouar à la récupération, Genesio avait mis en place une stratégie audacieuse et très offensive. Devant une équipe mal classée, on aurait pu penser que le pari pouvait être gagnant. Ce ne fut pas le cas, l’OL ne pouvant obtenir mieux qu’un match nul 1-1 contre une équipe de Nantes dont on se demande encore pourquoi, elle se retrouve dans une position si délicate au classement au vu de sa prestation.

À l’entame de match, Nantes est loin de se présenter en victime expiatoire. Positionnée très haut, l’équipe nantaise effectue un pressing efficace qui gêne les lyonnais. C’est d’ailleurs les Nantais qui sont les premiers à tenter leur chance devant les but adverses. À la 5e min. Fekir, après une action en solo, se retrouve dans la surface pour inquiéter le gardien nantais. Sans round d’observation, le match est lancé, un match assez ouvert où l’OL n’hésite pas à percuter et permuter (surtout Fekir/Memphis)… mais sans être à l’abri des assauts du FCNA. À la 10e min, sur un corner bien tiré, un Nantais est à la retombée du ballon, mais son tir s’envole. Le ballon va d’un camp à l’autre sans que l’OL ne parvienne à maîtriser la rencontre. Nantes se projette bien vers l’avant et déstabilise un milieu Lyonnais pris par le physique de son adversaire. Obligés de repartir assez bas pour remonter le ballon, les Lyonnais éprouvent des difficultés à s’approcher des cages adverses. Nantes est loin d’apparaître comme un relégable. Mais, ce que l’OL a, et que Nantes a beaucoup moins, c’est le talent individuel de ses joueurs… À la 22e min., sur un centre en retrait de Marçal, Dembele en pivot masque la frappe d’Aouar qui vient se loger au fond des filets nantais. 1-0 pour l’OL. À la 31e min, sur une transversale magnifique, Memphis en une touche remise dans la course de Marçal, ce dernier d’une frappe est tout près de tromper le portier nantais qui du bout des doigts détourne la frappe du latéral Lyonnais. L’OL n’est pas loin de creuser l’écart. Mais si l’OL est bien en place défensivement et sérieux dans les duels, le milieu est positionné trop bas sur le terrain. Si cette stratégie doit lui permettre de trouver de la profondeur, elle ne lui permet pas d’être serein, la puissance physique des Nantais posant encore pas mal de problèmes aux défenseurs lyonnais. L’OL se doit creuser l’écart pour se mettre à l’abri.

À la 38e min, Fekir trouve en profondeur Dembele, celui-ci contrôle en pleine course avant de frapper en direction des cages mais Tatarusanu s’interpose encore. L’OL ne mène que d’un but et lorsque sur coup franc, Lopes s’envole pour détourner la balle qui prenait le chemin des filets, on se dit qu’il ne va pas falloir trop tarder. 1-0 à la mi-temps. Dès l’entame de la seconde période, l’OL tente de faire la décision. En moins de trois minutes, pas moins de trois occasions se succèdent pour l’OL. À la 46e, la frappe de Traoré sur un bon centre de Memphis passe malheureusement à côté. À la 47e min, c’est au tour de Fekir d’être trouvé par Memphis mais sa frappe détournée par le gardien trouve le poteau cette fois. À la 48e enfin, c’est Dembele qui frappe, sans plus de succès. L’OL est revenu avec de bonnes intentions, mais ne parvient toujours pas à faire la décision. Nantes laisse plus d’espaces et a plus de mal à mettre en place son pressing. Mais cela ne dure qu’un temps. Au fur et à mesure, les Canaris réussissent à monter d’un cran et à mettre en place un pressing efficace. Le milieu lyonnais est contraint de reculer (Manque de physique ? Fatigue ?). Et à force de reculer, on monte de moins en moins sur le porteur du ballon et on le laisse frapper. C’est le cas de Boschilia à la 63e min, Marcelo ne monte pas sur lui, et l’attaquant lyonnais trouve le petit filet des buts de Lopes. 1-1, tout est à refaire pour des Lyonnais condamnés à marquer de nouveau s’ils veulent s’imposer. Genesio décide de faire rentrer du sang neuf : Ndombele rentre à la place d’un Diop déjà averti et en difficulté devant le pressing nantais et Cornet qui remplace Dembele.

Malgré ses changements à la 70e min, les Nantais continuent de poser des problèmes à des Lyonnais qui ne s’attendaient pas à subir une telle opposition. À la 73e min, le FCNA est même tout près de marquer un nouveau but, mais Lopes gagne son un contre un par une belle sortie dans les pieds. Englués dans la nasse, utilisant peu les couloirs, les Lyonnais ne s’en sortent pas et déjouent. Leur jeu est trop stéréotypé pour déstabiliser leur adversaire du soir. Pour remédier à cela, Genesio fait entrer Rafael pour trouver des solutions sur les côtés et élargir le jeu de Lyon (la rentrée de Cornet était aussi pour répondre à ce problème de latéralité). Sur un centre… l’arbitre demande la vidéo. Aouar a été tiré par le maillot dans la surface de réparation, la faute est nette. Pénalty pour Lyon. Mais quand ça veut pas, ça veut pas ! Fekir croise bien sa frappe mais le gardien nantais la sort une nouvelle fois du bout des doigts. Toujours 1-1, l’OL a raté sa chance. À la 83e min, Traoré voit sa tête s’envoler. Même s’il domine en tire cadré (8 à 3), l’OL n’y arrive toujours pas. Et cela aurait même pu être pire puisque, à la 83e min, c’est au tour de Nantes de toucher du bois (et pas Dubois évidemment). 1-1, score final.

N’ayant jamais réussi à imposer son jeu, gêné par la puissance physique de ses adversaires, l’OL n’aura pas réussi à mettre son empreinte sur le match (sauf en fin de première/ début de seconde période). Face à une équipe nantaise puissante et physique, l’OL n’a pu enchaîner… et doit se contenter d’un nul. Dimanche, ce sera une autre paire de manches… contre des Parisiens qui continuent leur sans-faute en championnat.

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Oreste

Oreste

Tombé dans la marmite Lyonnaise quand j'étais petit, je n'avais qu'une idéfix venir cirer les bancs de J. Bouin. Abraracourcix, je prends une longue série d'abonnement à Gerland. Mais, comme ma profession n'est pas une assurancetourix de rester sur Lugdu, je suis amené à faire le "tour de la Gaule" et même "la grande traversée". Heureusement "mes 12 travaux" touchent à leurs thermes (romaines ?) et avant d'avoir un agecanonix, je devrais retrouver sous peu "le domaine des dieux".

Le coin des Gones

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