Ce mercredi, à 21h00, l’Olympique Lyonnais se déplace à l’Etihad Stadium, pour affronter Manchester City, dans le cadre de la première journée de la Ligue des Champions. Après un début de saison plus que poussif, les Gones sortent de leur quotidien du championnat pour démarrer une nouvelle compétition, la plus belle pour un club. Mais face à eux, Manchester City, champion d’Angleterre et demi-finaliste de la C1 en 2015. Un sacré morceau…
En cinq matchs de championnat, l’OL a déjà perdu 8 points. Soit un de plus qu’il n’en a obtenu (7). Et ce sans jouer une seule équipe qualifiée pour la Coupe d’Europe. Un début de saison chaotique, alors que le plus dur reste à venir. En Ligue 1, l’OL n’a pour l’heure affronté aucune équipe actuellement au-dessus de la 10e place au classement. Lors des trois prochaines semaines, les Lyonnais joueront Marseille, 2e, Dijon, 5e, et Paris, 1er. Des équipes en forme, tout le contraire des précédents adversaires des Gones cette saison. Et si on a de quoi s’inquiéter, c’est que ce mercredi, l’OL affronte peut-être le plus beau jeu collectif du Monde, Manchester City.
Champion d’Angleterre en 2018 avec 100 points, un record dans l’histoire de la Premier League, Manchester City est à l’opposé de l’OL. Un jeu collectif huilé, des individualités parfaitement fondues dans le collectif, une équipe en pleine confiance, Pep (l’original), et une dynamique de victoires impressionnante… Tout ou presque semble séparer les deux équipes ! Pourtant, l’OL veut y croire. Si Jean-Michel Aulas admet que le match « le plus important [de la semaine], c’est Marseille », et qu’il se « fout de résultat à City », le président lyonnais veut une réaction après le (nouveau) match raté, à Caen (2-2). « Je veux le contenu et l’attitude » a-t-il martelé.
Dans une poule composée également d’Hoffenheim et du Chakhtar Donestk, qui s’affrontent ce mercredi à 19h00, on se dit que ce n’est pas sur les matchs contre Manchester City que se décidera la qualification ou non. Quoi que. Les Anglais semblent suffisamment forts pour terminer logiquement en tête de la poule. Derrière, tout semble ouvert. Et s’il est évident que les confrontations directes seront cruciales pour accrocher la place de dauphin, tous les matchs comptent. Ramener un nul de Manchester serait avant tout un exploit, mais aussi une belle opération dans la quête d’un huitième de finale de Ligue des Champions. En revanche, si une défaite paraît sur le papier logique, elle plongerait le club dans un climat d’incertitude extrême, quatre jours avant de recevoir l’Olympique de Marseille en Ligue 1, pour une affiche déjà déterminante pour la suite de la saison.
Sur la pelouse de l’Etihad Stadium, l’OL n’aura pas à faire le jeu. On préfère prévenir les non-initiés, si Genesio dit s’inspirer de Guardiola au niveau du jeu, ce que l’on voit sur le terrain n’est franchement pas ressemblant. Manchester City va confisquer le ballon, pousser l’OL à défendre le plus proche possible de ses buts, et exercer un pressing obligeant les Gones à balancer devant. Et si c’était le meilleur moyen de performer ? En grande difficulté face aux blocs bas, les Lyonnais ont cependant souvent réussi leurs matchs face aux équipes joueuses. Preuve en est, l’OL a de meilleurs résultats face aux cadors de Ligue 1, qui ouvrent le jeu et libèrent des espaces, que contre les équipes plus faibles, à l’image de Caen ou de Reims, rien que sur cette saison.
Et puis, si on veut y croire jusqu’au bout, on dira que les deux derniers matchs de Ligue des Champions à l’Etihad Stadium se sont soldés par des défaites pour les hommes de Guardiola. Alors oui, c’était face à Bâle, en huitième de finale retour, alors que les Citizens l’avaient emporté 4-0 à l’aller, et face à Liverpool, finaliste de la compétition quelques semaines plus tard. On peut aussi ajouter que Wolverhampton a réussi à tenir en échec Manchester City, fin août (1-1). Et puis si on veut revenir à la raison, on dira que Manchester City a déjà battu Arsenal et Chelsea cet été, et sort d’une victoire 3-0 contre Fulham, pendant que l’OL se prenait les pieds dans le tapis à Caen, samedi.
Le football n’est pas toujours une science exacte, et l’OL nous a déjà habitué à des exploits en Coupe d’Europe. Et même si l’OL est en difficulté en championnat, retrouver la Ligue des Champions chez un des favoris à la victoire finale a tout pour être motivant. Il faudra cependant montrer un tout autre visage. Le contenu sera épié. A la recherche d’un miracle, on n’en voudra pas aux Gones s’ils s’inclinent à City. Mais on attend, au moins, une belle prestation. Et puis comme on dit ici, impossible n’est pas Lyonnais…