En ouverture de cette seconde journée de Ligue 1, un Olympique Lyonnais fébrile s’est fait surprendre par le Stade de Reims ce vendredi. Les promus ont disposé des Lyonnais sur le plus petit des scores 1-0 et virent en tête du championnat. Les hommes de Genesio (re)tombent dans leurs travers et perdent déjà des points au classement… Analyse
Pour ce premier match à l’extérieur, beaucoup pensaient que Genesio reconduirait son schéma en 4-4-2. Mais une nouvelle fois, le coach de l’OL aura déjoué les pronostics en revenant à un 4-3-3 avec Mariano dans l’axe, Traoré à droite et Memphis à gauche. Un système qui avait apporté quelques certitudes lors des matchs amicaux au niveau défensif, mais qui n’aura pas été au final gagnant ce soir.
Après un round d’observation où les deux équipes étaient bien en place et appliquées dans leur repli défensif, l’OL semble prendre le dessus. Mais s’il est en possession du ballon, les attaquants et milieux ne trouvent pas l’ouverture. À part sur une frappe de Dubois ou de Memphis, l’OL se montre complètement stérile. Sans impact physique (à part quelques belles percussions de N’Dombele), sans réel mouvement ou appels en profondeur, le ballon ne fait que circuler latéralement sans que la défense rémoise ne se sente mise en danger. Un scénario que les amoureux du football connaissent bien, que les supporteurs de l’OL craignent… Si sur les premiers contres, Reims se montre trop imprécis pour mettre en danger Gorgelin : comme sur cette action à la 11e minute où sur un centre venant de la gauche, Oudin reprend un ballon qui passe juste au-dessus de la barre. La 32e minute est, elle, fatale. À nouveau sur le couloir gauche de la défense lyonnaise, Traoré se laisse passer trop facilement par Konan qui peut adresser un centre. Morel est trop court et laisse passer le ballon pour Chavaria qui ne rate pas l’opportunité en piquant cette fois-ci son ballon dans le petit filet d’un Gorgelin resté impuissant. 1-0, l’OL se doit de réagir, mais… il ne le fait pas. Le jeu reste trop stéréotypé et les joueurs manquent d’envie autant que de justesse.
De retour à la pause, l’OL prend un peu plus les choses en main. Les joueurs montrent un peu plus d’envie, font des appels et tentent enfin de percuter un bloc rémois toujours plus bas à mesure que les minutes défilent. À l’heure de jeu, Genesio décide de réorganiser son groupe pour basculer en 4-2-3-1. Aouar et Mariano en font les frais (à juste titre au vu de leur prestation!) et laissent leur place à Terrier et Cornet. La rentrée de ce dernier écarte enfin le jeu lyonnais sur le côté gauche. Faisant le pendant à droite d’un Dubois très offensif, l’ailier de l’OL multiplie les courses et les centres dans la surface rémoise. Mais l’OL ne trouve toujours pas l’ouverture et Reims reste encore dangereux sur des contres, parfois bien aidé par des fautes de relances lyonnaises (Morel en tête… mais qui sur l’action répare sa faute par une superbe intervention défensive). Sur un nouveau contre, Reims est même tout proche du break. Doumbia, trouvé sur une passe de cafaro, est tout près de tromper Gorgelin mais son tir ne trouve pas le cadre. Il reste à peine plus d’un quart d’heure. L’OL pousse mais la justesse dans la dernière passe ou le dernier geste ne vient toujours pas.
1-0 score final, l’OL rate le coche en concédant sa première défaite de la saison. Au niveau défensif, le bloc n’aura pas toujours été bien en place. Traoré (et Memphis un degré moindre) repiquant trop dans l’axe, les couloirs ont parfois été mis en difficulté. Marcelo et Tousart ont souvent dû venir compenser sur le côté droit de la défense. De même, malgré la présence de trois joueurs, le milieu a été trop souvent transpercé par les contres Rémois et s’est révélé trop passif pour permettre à l’équipe de récupérer haut le ballon.
Niveau offensif, sans imagination, sans percussion ni justesse technique, les attaquants de l’OL n’ont pu trouvé la faille devant une équipe bien repliée et appliquée. Sans Fekir, l’OL n’a pas réussi à trouver les intervalles et n’a jamais mis réellement en difficultés l’arrière-garde adverse. S’obstinant à venir au centre, les couloirs (en particulier le gauche) n’ont que trop peu été exploités pour étirer la défense adverse. Et même dans ce cas de figure, les centres auront manqué de précision.
Il faudra réagir et montrer un tout autre visage dès vendredi prochain à domicile face à Strasbourg, avec le retour à la compétition de Nabil Fekir sous le maillot lyonnais…
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