Pour la première fois en France, une finale européenne sera organisée hors de la capitale française. Dans l’histoire de l’Europa League, ou anciennement Coupe de l’UEFA, la France n’a qu’une seule fois accueilli la finale, en 1998, lors de la première édition où la finale ne se déroulait plus en une confrontation aller-retour avec des matchs dans les villes des deux finalistes, mais avec un match unique dans une ville-hôte. C’était au Parc des Princes évidemment, avec une finale 100% italienne remportée par l’Inter de Milan face à la Lazio de Rome. Près de 20 ans plus tard, ce sera Lyon qui aura l’honneur d’accueillir la finale de la plus petite des coupes européennes.
Dans une intéressante répétition de l’histoire, la première finale de Ligue des Champions, entre le Real Madrid et le Stade de Reims, a également été jouée en France, dans la version ancienne du Parc des Princes. Jusqu’à aujourd’hui, Paris a encore accueilli 4 fois la finale de la plus prestigieuse des coupes, en 1975 et 1981 au Parc des Princes, et en 2000 et 2006 au Stade de France. Mais jamais donc en province.
Maintenant, la question qui se pose est : quelles seront les deux équipes qui s’affronteront dans le Parc OL de Décines ? Et là, tout est encore possible même si des favoris existent alors que nous sommes dans l’entre-deux matchs des huitièmes de finale. Après les matchs aller, on peut estimer que deux clubs sont quasi-assurés de faire partie des quarts de finale, ce sont l’Atletico de Madrid et Arsenal, avec des victoires 3-0 pour l’un et 2-0 à l’extérieur pour l’autre. Cela tombe bien, ce sont les deux principaux favoris de la compétition, avec des cotes sur BetStars de 2,75 pour les Colchoneros et 5,00 pour les Gunners, loin devant la cote de 11,00 du troisième favori… Lyon.
Car oui, et là réside bien sûr tout l’espoir de tous les supporters lyonnais, c’est que s’il y a bien une année où l’on peut accepter de ne pas jouer en Ligue des Champions, c’est celle où l’on va jouer la finale de l’Europa League à domicile. Après une superbe victoire 1-0 à l’extérieur à l’aller, ils font partie, avec Marseille et le Sporting Lisbonne, des autres équipes en ballotage très favorable pour passer au tour suivant. Si l’on en croit ces prévisions, il ne resterait donc déjà plus que trois strapontins disponibles pour les quarts, et donc 3 équipes potentiellement présentes en finale à Lyon en mai prochain.
Malgré un match aller en demi-teinte, si la Lazio de Rome et le RB Leipzig font le travail qu’il faut au match retour, ils devraient se qualifier face au Dynamo Kiev et au Zénith Saint-Pétersbourg, même s’il faut toujours se méfier de ces équipes du froid qui, avec les Portugais, étaient les terreurs de cette compétition avant le retour d’équipes du Big 5 plus motivées durant ces dernières années, le Zénith ayant notamment remporté la Coupe en 2008.
Le dernier match, qui sera peut-être le plus indécis, se déroulera entre Salzbourg et le Borussia Dortmund. Malgré une victoire à l’extérieur, les Autrichiens devront se montrer très solides pour ne pas subir la loi d’Allemands déchaînés au retour, d’autant plus qu’ils n’ont déjà plus aucune chance de gagner le championnat.
Bien sûr, le tirage au sort aura beaucoup d’influence sur la finale potentielle, mais avec un Arsenal qui ne compte plus que sur cette Coupe pour se qualifier pour la prochaine Ligue des Champions, comme United l’an passé, un Atletico encore en course pour le titre en Espagne, un Borussia revanchard et deux clubs français motivés pour en finir avec la disette francophone sur la scène européenne, de nombreuses combinaisons sont possibles. Du côté lyonnais, on espère rien moins que faire honneur aux supporters en atteignant la finale au Groupama Stadium, avec une préférence peut-être comme adversaire pour l’Arsenal d’Alexandre Lacazette pour une belle fête du football à Lyon.