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Au cœur d’un premier trimestre qui paraissait fondamental dans sa course aux objectifs, l’OL fonctionne sur courant alternatif. Après avoir soufflé le chaud en Janvier avec des victoires sur le PSG en L1 et Monaco en Coupe de France, les Gones éprouvent plus de difficultés dans le jeu, dans la tête et/ou les jambes. Alors que la Ligue Europa va reprendre ses droits, comment analyser la situation lyonnaise et appréhender les prochaines semaines ?

L’Olympique Lyonnais exprime depuis cet été une ambition déclinée en objectifs sur tous les fronts pour son équipe masculine. À part une sortie de route express en Coupe de la Ligue (et certainement salutaire d’un point de vue calendrier), les Gones sont toujours à ce jour en course pour les remplir. Cependant, les résultats sont irréguliers, allant de série de victoires exceptionnelles ou grosses performances face aux cadors de la Ligue 1 à des résultats aussi décevants que le contenu proposé par les hommes de Genesio.

L’objectif principal : la prochaine Ligue des Champions
C’est la nécessité N°1 de la saison pour les troupes du président Aulas, staff et joueurs confondus : retrouver la Ligue des Champions la saison prochaine. Pour cela, la Ligue 1 est chaque semaine une échéance fondamentale pour le club. La course est désormais claire avec l’OM et Monaco pour le podium et si possible la 2ème marche. L’OL, qui avait fait en sorte de mener les débats avec un mois de Janvier comptablement correct (avec un fil rouge d’une moyenne de 2 points par match – 7 points sur 9 possibles), s’est écroulé en une semaine pour laisser passer l’OM et Monaco à 3 et 2 points. Rien de rédhibitoire, d’autant plus que les Gones ont déjà joué (et battu) le PSG sur cette phase retour, et que ses deux rivaux doivent encore se rendre au Parc des Princes. On peut considérer cela comme une forme de petit bonus, tout en ayant conscience qu’il y aura un Olympico retour au Vélodrome mi-mars dont la véritable importance sera à mesurer au vu des résultats d’ici là. Mais la marge est très très mince.

Car, séduisants et agressifs pendant 3 matches (à Guingamp, face au PSG et aux joueurs du Rocher en Coupe), le jeu lyonnais s’est délité à Bordeaux et surtout à Monaco en championnat, alors que les Gones avaient toutes les cartes et aléas du match en leur faveur : gardien et capitaine monégasques blessés, un carton rouge, pénalty arrêté dans un 1er temps par Lopes… mais on connaît la suite… À ce titre, j’aurais préféré que les résultats soient inversés entre la L1 et la Coupe de France. Le classement final et la fin de parcours en Coupe diront si cette intuition était la bonne.

La faute certainement à un niveau d’engagement et une application technique un cran en dessous par rapport aux prestations précédentes. Cela démontre bien que ces ingrédients ne doivent pas être utilisés uniquement face aux rivaux directs, mais bien contre tout adversaire, avec le même niveau d’exigence. Alors que l’on peut probablement exclure l’excès de confiance ou la suffisance, serait-ce une décompression ? Pourtant le staff loue l’état d’esprit, le cœur, le courage. Pourquoi cette équipe n’arrive-t-elle pas à enchaîner mentalement ? Serait-ce physique ?

Ces rencontres du quotidien de la L1, après un début d’année où l’on pouvait craindre les confrontations directes, revêtent autant voire plus de difficultés du fait des caractéristiques et stratégies de jeu employées par ces équipes moins huppées, contre qui le bloc lyonnais n’arrive pas à concrétiser sa forte possession de balle. La dimension tactique et l’(in)efficacité des options de jeu semblent du coup aussi problématiques, particulièrement au Groupama Stadium où les adversaires laissent forcément plus le ballon aux lyonnais.

Contrairement à l’OM qui peine face au Top 4 de la Ligue 1 mais ne laisse aucune miette face aux autres, l’OL est présent lors des grands rendez-vous (mais n’est pas à l’abri de se rater comme à Monaco). Mais ce sont bien les Phocéens qui mènent le bal désormais. Les Gones ne doivent plus perdre de points en route, alors qu’ils en ont déjà trop abandonné. Il y a donc urgence à refaire le plein, dès dimanche face à Rennes pour retrouver la dynamique et la moyenne de 2 points par match indispensable à une place au soleil de la Ligue 1 en Mai.

Viser un trophée
Une autre ambition majeure du club est de ramener un trophée, chose qui ne s’est pas vue depuis la Coupe de France 2012 et l’avènement du PSG à la mode qatari. Dans la hiérarchie du « prestige », la Ligue Europa, dont l’OL est demi-finaliste sortant et tout proche du Graal, reste privilégiée, d’autant plus que la finale aurait lieu à… domicile… et peut octroyer aussi un strapontin pour la C1 suivante. Mais, le plateau est relevé (Arsenal, Atletico Madrid, Naples, Dortmund,…) et le duel face à Villarreal dès la semaine prochaine, s’il paraît jouable, sera loin d’être gagné d’avance, surtout si les lyonnais proposent les mêmes choses que ces derniers jours.

Au niveau domestique, qualifié cette semaine à Montpellier plus pragmatiquement que brillamment pour les ¼ de finale de Coupe de France, là où il avait lamentablement échoué en Coupe de la Ligue, l’OL se rendra début mars à Caen pour un nouveau déplacement face à une Ligue 1 qui fait un peu râler vu que cela fait longtemps que l’on n’a pas vu un match de Coupe à Lyon. Mais, compte-tenu des « mauvaises » habitudes rhodaniennes à domicile, ce n’est peut-être finalement pas si mal. Cependant, la compétition comporte toujours l’épouvantail parisien et son bénéfice n’est qu’honorifique, puisqu’une victoire finale ne donne droit qu’à une qualification en C3…

La question du choix se pose toujours par rapport aux coupes. Une qualification souhaitée face à Villarreal prolongerait ainsi le marathon hivernal de l’OL jusqu’au Vélodrome avec une rencontre tous les 3 jours. Si le trou d’air de début février pose la question de l’état des troupes, physique et mental, de sa capacité à enchaîner, se posera ainsi son corollaire sur la gestion du groupe.

Petite consolation à ce niveau, l’OM pourrait bénéficier de la même problématique en cas de qualification européenne, mais les marseillais joueront-ils la C3 à fond ? De même, leur tour de Coupe de France les emmènera à Paris, quelques jours après le Classico de L1 et ils pourraient aussi être tentés de balancer la rencontre. Et Monaco n’a « qu’une » finale de Coupe de la Ligue à jouer en dehors du championnat.

Alors que l’exigence de performance et de résultat en championnat monte encore d’un cran, l’OL chasse ses objectifs en Coupe et son calendrier continue de s’alourdir. Cependant, les questions subsistent face au contenu irrégulier proposé par les hommes de Bruno Genesio et leur capacité à maintenir un haut niveau de jeu, d’intensité physique et mentale, condition sine qua none pour conserver ses chances dans toutes les compétitions. Et pourtant, c’est réellement maintenant que les choses sérieuses commencent…

Julien PERALTA

Julien PERALTA

J'ai vu Garde et Génésio contre Papin et Cantona, j'ai pleuré le derby de 94, savouré la montée en puissance de 2000, les premiers titres et les grandes soirées européennes... Un passionné du jeu avec l'OL dans le coeur...

Le coin des Gones

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