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L’OL est installé sur le podium de la Ligue 1 derrière l’intouchable PSG, à la lutte avec Marseille et Monaco. D’ici la trêve, l’équipe de Bruno Génésio tentera, majoritairement loin de ses bases, de reprendre le rythme des performances réalisées depuis octobre, récemment freinées au Groupama Stadium. Si son technicien a démontré de vraies qualités de management pour remettre certains joueurs et le collectif à ce niveau, la problématique identifiée et pas nouvelle face aux équipes regroupées doit permettre au coach et à ses troupes de lever les derniers doutes quant à leur capacité à tutoyer le très haut niveau…

L’Olympique lyonnais va finir la première moitié de la saison par 5 déplacements toutes compétitions confondues pour une réception de feu avec la venue du rival marseillais au Groupama Stadium au cœur du mois de décembre. Il y a quelques semaines, les plus taquins ou versatiles à l’encontre du coach lyonnais auraient comparé ce périple à un voyage de jeunes, animé par le GO Génésio, avec en filigrane les incertitudes à attendre d’un tel marathon. Mais depuis la venue de Monaco et la série presque parfaite des prestations convaincantes qui ont suivi, l’OL s’est installé sur le podium avec notamment 3 derniers déplacements conclus avec la manière sur le score net et sans bavure de 5-0, dont un dans la maison hantée pleine de fantômes qu’a été Geoffroy Guichard.

Les observateurs ont tissé, à juste titre, les louanges du manager des Gones, qui a réussi, sur des choix liés à la performance et à la gestion des hommes, à coups d’échanges ou de mises au repos forcé temporaire, à (re)lancer certaines individualités, stars ou plus jeunes. Si on a pu rigoler des tirades de Jean-Michel Aulas et Bernard Lacombe dans la tempête, sur « les causeries qui piquent les yeux » ou la qualité du dialogue du technicien avec ses joueurs, ce sont très certainement ces qualités mêlées aux actes, qui ont permis au collectif lyonnais et à ses acteurs de briller.

Dans ce cadre, le jeu proposé en octobre-novembre, basé sur la verticalité et la projection rapide à la récupération haute du ballon, s’est révélé conforme aux souhaits du staff et d’une efficacité redoutable, avec des joueurs au top de la performance, bien ciblés et recrutés par Florian Maurice. Au gré des aléas, l’OL dispose même de 2 systèmes, en 4-2-3-1 ou 4-3-3, avec ou sans Nabil Fekir, pour réciter cette partition, qui souffre néanmoins lorsque les équipes jouent comme Montpellier ou Lille, avec des blocs plus ou moins bas, mais en tous cas ne laissant pas les boulevards aperçus dans les défenses niçoises ou stéphanoises.

La problématique n’est pas nouvelle, car cet été, alors que le collectif ne pouvait pas encore appliquer de manière cohérente les principes voulus par Bruno Génésio, les mêmes configurations s’étaient présentées et l’absence criant de bonne formule au milieu de terrain était l’élément prioritaire à résoudre à court terme. Avec Aouar, NDombélé et l’organisation mise en place au cœur du jeu, les Gones sont désormais plus armés, mais une vraie difficulté persiste : Lyon n’est plus formaté pour jouer en possession et a le plus grand mal face aux blocs bas et compacts, sauf à bénéficier d’un exploit ou d’une erreur individuelle.

C’est là qu’on attend de voir si Bruno Génésio saura adapter son projet de jeu et son équipe à ce type de circonstance. Ce contexte de match ne manquera pas de se reproduire, principalement au Groupama Stadium, et ponctuellement à l’extérieur. S’il a su démontrer à ses détracteurs qu’il avait les compétences humaines pour gérer un groupe et que son plan de jeu, sans être extrêmement élaboré, savait être efficace et flamboyant, porté par le talent, la vitesse et la vista de ses joueurs en phase de récupération/contre-attaque, Bruno Génésio devra rassurer les plus raisonnables de ceux qui émettaient des doutes à son sujet quant à sa capacité à savoir répondre à des problèmes tactiques posés par des adversaires cherchant à contrarier les qualités lyonnaises.

Avant le match de Lille, le technicien indiquait lui-même : « On doit faire mieux dans nos phases d’attaque placée. On a eu de soucis dans ce domaine face à Montpellier où on a buté sur un bloc plus bas et une défense regroupée. On ne peut pas faire uniquement des attaques rapides même si c’est une force, comme on l’a vu à Nice. » La stratégie adverse (Montpellier) ou une période ratée, des erreurs défensives, qui mettent le score à son désavantage (Lille, mais aussi Dijon avant cela) sont autant d’éléments pouvant conduire à ce genre de situation. Bien sûr, la réussite peut aussi fuir l’équipe comme contre les Dogues, mais il est avéré que la réponse tactique du 11 lyonnais n’est pas encore maîtrisée. Reste maintenant à Génésio à réellement mériter ses galons et son surnom de Pep’…

Si on peut penser que l’OL est maintenant bien lancé et devrait, sauf catastrophe se maintenir dans le wagon du podium, il a de quoi cravacher d’ici là trêve, où seul l’OM se présentera à Décines pour une affiche dont on espère que la 2ème place en sera l’enjeu. De Caen à Toulouse, en passant par Amiens, Bergame et Montpellier, dans 3 compétitions, avec des enjeux plus ou moins importants, l’OL n’aura peut-être pas à se retrouver dans les mêmes conditions de match que contre Lille ou Montpellier. Mais si c’est le cas, par configuration ou par errement, on attend de voir comment les joueurs de Bruno Pep’ Génésio se comporteront…

Copyright Photo en une : Peggy D. / www.coeur-de-gone.fr

Julien PERALTA

Julien PERALTA

J'ai vu Garde et Génésio contre Papin et Cantona, j'ai pleuré le derby de 94, savouré la montée en puissance de 2000, les premiers titres et les grandes soirées européennes... Un passionné du jeu avec l'OL dans le coeur...

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