L’OL joue ce jeudi en Italie face à l’Atalanta Bergame, alors que les deux équipes sont déjà qualifiées, pour la 1ère place de son groupe de Ligue Europa. Au-delà d’autres aspects plus ou moins honorifiques, comme le prestige et les indices UEFA du club et de la France, cela aura surtout un effet direct sur les adversaires possibles pour le tour suivant, situé en plein cœur d’une période qui s’annonce copieuse pour l’OL en février…
Alors que la trêve des confiseurs approche à Lyon comme ailleurs et qu’on regarde surtout l’enchaînement actuel et infernal auquel sont soumis les joueurs de l’Olympique lyonnais, la rencontre de ce milieu de semaine en Italie revêt plusieurs aspects d’importance plus ou moins honorifiques. Déjà qualifiés pour les 16ème de finale, les effets du tirage au sort, dont dépend en partie ce match, seront surtout notables au coeur d’une période janvier-février qui sera dantesque et rappellera que Novembre et Décembre auront été finalement un échauffement.
Un hiver au calendrier diabolique
En effet, la double confrontation européenne aura lieu juste avant la manche retour du derby au Groupama Stadium, mais surtout alors que depuis Janvier, l’OL aura dû affronter entre autres le PSG, Bordeaux, Monaco, 4 autres adversaires de Ligue1, disputé au moins un match de Coupe de France, sans compter de possibles tours de Coupe de la Ligue… Au moins 6 matches en une vingtaine de jours en février, dans un climat peu clément, et au moins 11 en 49 jours, avec un mois de janvier potentiellement copieux aussi…
Si l’OL aura peut-être à faire des choix, la tradition européenne et la finale de la C3 au Groupama Stadium indiquent qu’il conviendrait d’y réaliser le meilleur parcours possible. L’an passé, l’AZ Alkmaar avait été une victime compatissante (4-1, 7-1) des Gones et compte-tenu du calendrier énoncé ci-dessus, ceux-ci ne seraient pas contre des évènements de cet ordre. Pour avoir des chances au tirage, il faut peut-être réfléchir à ce que le sort peut réserver en fonction des scénarios.
1er ou 2ème, telle est la question…
Outre le fait de jouer le match retour des 16ème de finale à domicile, ce qui peut souvent être un avantage (sauf à prendre une rouste à l’aller comme à Amsterdam au mois de mai…), on a, en théorie, des adversaires plus prenables en face. Si Lyon ne pourra jouer Nice ou l’OM (s’il se qualifie, ce que l’on souhaite), malgré quelques pièges que pourraient être Ludogorets ou Basaksehir, voire Bilbao si les espagnols ne reprennent pas le meilleur sur les suédois d’Ostersunds, les autres protagonistes seraient des équipes moins huppées et forcément plus abordables sur le papier pour le 11 de Bruno Génésio. Le problème se situe sur les reversés de la Ligue des Champions : si le Celtic Glasgow ne fait pas plus peur que cela, on pourrait trouver le Sporting du Portugal ou le Spartak Moscou, auteur d’un parcours intéressant et surtout le Borussia Dortmund…
A finir 2ème, l’OL n’aurait pas l’avantage du terrain, profit tout relatif si on se rappelle que l’OL est passé contre la Roma et Besiktas en ayant reçu à l’aller. Mais, si on pense à Villareal, le Milan AC, Arsenal, la Lazio, le Zenit ou la Real Sociedad (qui s’affrontent jeudi), déjà premiers de leur poule, ou le Dynamo Kiev, quasi assuré de l’être, il est facile d’imaginer qu’il vaut mieux les éviter tout de suite. Par ailleurs, les meilleurs 3ème de groupe de Ligue des Champions, tous reversés en Ligue Europa, seront aussi tête de série : on devrait y retrouver Naples et l’Atletico Madrid, même si beaucoup de choses peuvent encore arriver ce soir, et les voir rejoindre plutôt Dortmund au rang de « tirage à éviter même si on a fini premier » reste possible.
En conséquence, quelle que soit la place de l’OL, on n’est pas à l’abri que le sort lui offre un os et pas qu’un petit, même si les probabilités seraient moindres pour les lyonnais en finissant en tête.
Prestige et indice…
Dans les raisons plus ou moins accessoires appuyant le fait d’aller plus chercher une première place de groupe plutôt qu’une victoire en Coupe de la Ligue à Montpellier (pour le calendrier), on a d’abord l’indice UEFA de l’OL et de la France. Pour conforter sa place de 5ème pays européen et un statut pour les prochaines Ligues des Champions, une victoire en Italie serait intéressante, d’autant plus que si la France a l’ambition d’atteindre le Big Four un jour, les Transalpins semblent tout désignés pour lui donner leur strapontin. Et comme l’avenir se joue aussi maintenant, l’OL entretiendrait son indice propre, ce qui ne serait pas à négliger.
Enfin, l’OL recevra la finale de la compétition et était tête de série du groupe : un statut honorifique qu’il est toujours bon de confirmer, surtout face à des italiens que l’OL aura souvent rencontré dans son histoire européenne, avec une gentille rivalité à observer. Certes, ce n’est ni la Juv’, ni le Milan, ni l’Inter ou la Roma, voire le Napoli ou la Lazio, mais on n’aime en général pas trop se faire taper par les voisins. Comme l’OL avait su, il y a une dizaine d’années, garder la Fiorentina à distance, ne pas faire de même avec l’Atalanta serait dommage.
Si l’OL a l’ambition d’aller très loin en Ligue Europa, il devra tôt ou tard affronter des adversaires coriaces ou de prestige dans la compétition, et donc ne pas les craindre au tirage au sort. Cependant, la période où se déroulera le 16ème de finale sera particulièrement ardue pour les lyonnais d’un point de vue calendrier. Eviter un match trop délicat à ce stade serait plutôt indiqué. Cependant, quelle que soit la place à l’issue de cette phase de groupe, il n’y a aucune vraie garantie, tout juste une petite tendance favorisant le scénario où l’OL terminerait en tête. Pour cette raison et pour l’indice UEFA, on espère que les joueurs de Bruno Génésio iront chercher ce petit objectif …