Déjà par quatre fois cette saison, l’OL a mené au score avant de se faire rejoindre. Par deux fois, l’OL avait fait le plus dur, comme on dit, en ouvrant le score en coupe d’Europe et en championnat : l’OL a mené 3-1 contre Bordeaux, 1-0 puis 3-2 contre Dijon, 1-0 contre l’Atalanta et 3-1 contre le grand Angers, sans réussir à prendre les 3 points. Cela devient une habitude assez frustrante pour tous les supporters. Mais quelle est la cause d’une telle mauvaise habitude ?
Par deux fois, les Lyonnais ont concédé l’égalisation à la fin du temps réglementaire. Cela pourrait nous donner l’impression d’un manque de physique. Or, ce n’est pas une baisse physique qui peut expliquer l’entame de la deuxième mi-temps contre l’Atalanta, les joueurs venaient de revenir sur le terrain et en plus de finir en trombe la première mi-temps. Au retour de la seconde période contre l’Atalanta Bergame ou Limassol, l’OL n’a pas su mettre du rythme, garder le même impact pour « tuer » le match. L’équipe a peu à peu reculé sans réussir à faire un pressing efficace, à s’imposer dans les duels ou à lancer des contre-attaques tranchantes. À chaque fois, l’OL a remis ses adversaires dans la partie, se mettant sous la menace de la moindre erreur collective ou individuelle.
Génésio le reconnaît lui-même après le nul contre Dijon : « on n’a pas réussi à être concentré durant 90 minutes. Les trois buts sont des fautes d’inattention, de concentration ». Et effectivement, à chaque fois, les erreurs individuelles se sont multipliées et les petites ou grosses fautes de marquage enchaînées. Bien sûr l’équipe est jeune, en particulier en défense où le manque d’expérience pèse inévitablement, mais le projet de jeu n’est-il pas au final trop difficile à porter pour les joueurs ? Faire un pressing haut pendant 90 minutes demande beaucoup d’efforts. Cette tactique fatigue les organismes autant physiquement que psychologiquement, la concentration s’en ressent inévitablement. L’équipe doit pouvoir gérer ses efforts pour alterner des périodes de pressing haut avec des phases de repli devant lui permettre de récupérer. Mais, pour le moment, l’OL ne parvient pas à gérer ses temps faibles. Au coach et à l’équipe de travailler dans ce sens afin d’éviter de connaître de nouvelles désillusions. Et ce, dès aujourd’hui contre Angers…
Oreste