6ème au classement après 9 journées, les Lyonnais sont en retard sur leur objectif initial en championnat. Heureusement, grâce à sa victoire contre Monaco à la toute fin du temps réglementaire, l’OL n’est plus qu’à un point de la 3ème place. Cela ne compense évidemment pas les points perdus à Angers ou contre Dijon et Bordeaux, mais cela enlève une belle épine du pied au club et à son coach. La crise est repoussée à plus tard… on espère aux calendes grecques.
Néanmoins, on peut se demander si les Lyonnais méritent la place actuelle qu’ils occupent ou s’ils n’ont pas eu de chance. Si pour le moment l’OL a joué un match de plus à domicile qu’à l’extérieur (en attendant Troyes), on ne peut pas dire que les Lyonnais ont bénéficié d’un calendrier très favorable en affrontant déjà le champion en titre… et le futur champion (?) autoproclamé. Même le match nul à Nantes, considéré sur le moment comme deux points de perdus, commencent à devenir un bon point pris à l’extérieur au vu du classement actuel des Nantais.
En s’appuyant sur les statistiques des Expected Goals (sur les 8 premières journées), l’OL ne s’en sort pas si mal défensivement malgré sa 15ème place au classement des défenses. En effet, au nombre d’occasions dangereuses concédées, l’OL se situe à la 5ème place (et même à la 3ème place si on ne prend en compte que les grosses occasions). Les Lyonnais ont donc régulièrement manqué de réussite dans leurs rencontres, concédant un très fort ratio de buts par occasions concédées. Néanmoins, pour pondérer ce constat, constatons que les Lyonnais n’ont jamais subi autant de tirs en moyenne depuis la saison 2012-13 (un de plus que la saison dernière ; près de deux par rapport aux autres saisons !).
Au-delà des chiffres, quelques éléments peuvent nous laisser augurer du meilleur pour l’avenir. L’OL a connu pas mal de faits de jeu contraire au cours de ces 9 premières journées : les Gones ont encaissé 5 buts en infériorité numérique et 3 csc. Sans ces aléas, les Lyonnais ne seraient pas 15ème défense de L1 mais… 5ème. Et la charnière titulaire Morel-Marcelo, qui n’a pu être alignée à tous les matchs, semble plutôt rassurante n’ayant pour le moment concédée « que » (sic) 8 buts.
Par opposition au niveau offensif, l’OL est particulièrement en réussite. Sur les 4 joueurs de la ligne d’attaque (Traoré / Fékir / Memphis et Mariano), 3 d’entre eux sont en sur-performance par rapport aux estimations des Expected Goals. Il semble donc statistiquement difficile de maintenir ce rythme de 2,22 buts par match (20 buts en 9 rencontres). Surtout lorsque l’on s’aperçoit que le nombre de tirs par match de l’équipe est inférieur à celui des deux dernières saisons… En effet, si les Lyonnais gardaient ce rythme de croisière jusqu’à la fin de saison, il pourrait atteindre le chiffre de 84 buts alors même qu’en tirant plus souvent les deux dernières saisons (de un à deux tirs par match tout de même !), ils ne sont parvenus à marquer respectivement « que » (re-sic) 67 et 77 buts (saison 2015-16 et 2016-17). Toujours en s’appuyant sur les Expected Goals, l’OL se classe à la 5ème place des équipes de L1 derrière le PSG, évidemment, mais aussi de Bordeaux, Monaco ou OM.
Au final, si l’on fait le bilan, l’OL mériterait à peine mieux que sa 6ème place actuelle au classement. Au club maintenant de trouver les solutions pour réussir à se hisser à cette fameuse 3ème place et pourquoi pas à la 2ème. Pour cela, il va bien falloir trouver un meilleur équilibre d’ensemble pour que l’équipe arrête de prendre autant de buts… Bruno Genesio est le premier à le savoir. Déjà avant la première journée, il déclarait : « le mot d’ordre c’est le bloc équipe. Garder un bloc quel que soit la position qu’on occupe sur le terrain. Chacun doit faire sa part du travail. Ça part des attaquants, ce sont les premiers qui doivent se replacer, faire les efforts de pressing pour permettre à l’équipe d’être beaucoup mieux équilibrée ».
Oreste