OL 0 – 0 FC Séville
Parc OL
6e journée de Ligue des Champions
Le match: La marche était trop haute
Et si finalement l’OL était à sa place ? C’est la question qui peut réellement se poser après un bon match des lyonnais mais qui ne fut pas récompensé au tableau d’affichage.
Le match d’hier soir est à l’image de sa campagne européenne, loin d’être ridicule mais pas encore au niveau d’un top 16 européen.
Dans un Parc OL bien rempli (mais pas plein, merci les places à 300 euros), les lyonnais avaient toutes les cartes en main pour renverser les hommes de Sampaoli et réussir leur pari.
En début de rencontre, les lyonnais sont timorés, peinent à se mettre au niveau de la rencontre et sont même tout proche d’être punis par une frappe de Vitolo, qui s’échoue sur le montant de Lopes.
Cependant, c’est le moment à partir duquel les Gones se mettent à rugir et vont assez largement prendre les devants dans la partie.
Par deux fois, les tentatives lyonnaise de Tolisso et de Valbuena vont échouer sur le montant de Rico, un manque de réussite qui augure déjà de la suite de la rencontre.
L’OL est dominateur mais rentre au vestiaire sans le petit but qui aurait pu faire la différence.
En seconde période, les joueurs comme les supporters peinent à enflammer la rencontre et ajouter le grain de folie qui aurait pu faire la différence à l’instar des rencontres contre Paris et Monaco.
Une sorte de résignation s’installe d’ores et déjà dans les rangs olympien. Ce n’est pas le manque d’impact des rentrants et l’absence complète de combinaisons offensives qui va inverser la tendance.
Les Lyonnais ne sont plus dangereux devant le but de Rico et la maitrise combinée à l’expérience des triple vainqueurs de la Ligue Europa termine d’achever l’inachevé pour les hommes de Génésio.
L’Olympique Lyonnais est sorti de la Ligue des Champions. Il lui aura cruellement manquer ce soupçon de réussite contre la Juventus et Séville mais aussi cette expérience, au combien précieuse dans ces matchs couperets. Finalement, les Gones semblent être à leur place à cette 3e place et peuvent désormais se projeter sur une Ligue Europa qui pourrait se révéler pleine de surprise.
Avec sérieux et détermination, l’OL peut espérer au moins un parcours jusqu’en quart de finale comme lors de la saison 2013-2014. Pour le championnat, le podium semble déjà difficilement accessible et il serait bienvenue pour les lyonnais d’essayer d’assurer au moins la 4e place et faire un coup dans l’une des coupes nationales. Mais pour cela, il faudra sûrement être plus régulier et recruter durant le mercato hivernal pour essayer de recoller certains morceaux bien ébréchés par un début de saison raté.
Les stats du match:
(En collaboration avec Stats Foot)
Ni Mateta, ni Nkoulou, Rybus, Mammana n’était présents dans le onze pour le match le plus important de la saison.
Si cela n’est pas un constat d’échec du recrutement, il faudra sûrement revoir la copie là dessus pour progresser.
Le nombre de duels gagnés par Maxime Gonalons, auteur d’une match d’une grande qualité contre Séville.
Sur les 7 derniers matchs à domicile de l’OL en C1, les Gones n’en ont remporté qu’un seul, signe d’une stagnation au niveau continental.
Premier 0-0 de l’histoire du Parc OL, peut être l’un des pires moments pour y assister.
C’est le nombre de poteaux touchés par l’OL contre Séville sur l’ensemble des deux matchs.
Le baromètre Coeur de Gone :
Lopes : 5
Difficile de noter le gardien lyonnais dans un match où il fut peu mis à contribution.
Un pénalty aurait toutefois pu être sifflé contre lui en première période mais le voir fouler la pelouse du Parc OL, 3 jours après l’incident à Metz est déjà une prouesse.
Rafael : 7
L’un des seuls lyonnais dans le bon tempo de la rencontre.
Volontaire, entreprenant, alternant les courses vers l’avant pour apporter le danger, il est l’un des meilleurs lyonnais depuis plusieurs matchs.
Diakhaby : 6
Un match plus que correct pour le jeune lyonnais qui a remporté la plupart de ses duels et a tenté, surtout en deuxième période d’apporter le danger sur la cage adverse.
Une progression qu’il faut remarquer pour un défenseur passé de la CFA à la Champions League en moins de 3 mois.
Yanga-Mbiwa : 6
A l’instar de son compère de la défense, Mapou a livré une copie plus que correcte contre Séville.
Ce joueur reste tout de même une énigme alternant le bon et le moins bon, il serait vraiment intéressant d’essayer de l’aligner avec l’argentin Mammana pour trouver enfin une stabilité défensive, même si Diakhaby ne démérite pas.
Morel : 4
Sans être trop sévère, il serait peut être temps de recruter un véritable arrière gauche.
Comment aligner un joueur dont ce n’est pas le vrai poste dans un match aussi important. Si il fut propre défensivement, son apport défensif laisse clairement à désirer.
Recruter un arrière gauche permettrait de le remettre dans la rotation dans l’axe et serait sûrement la meilleure solution pour tout le monde.
Gonalons : 7
Captain’Max est réellement de retour.
Depuis son expulsion contre Bordeaux, le capitaine lyonnais rayonne dans son rôle préférentiel. Une nouvelle fois, il a dominé son adversaire au milieu de terrain et a, par quelques percées, apporté le danger dans la surface espagnole.
Si il fonctionne comme le baromètre de l’effectif, cela veut dire que l’OL ne devrait pas tarder à retrouver un niveau plus en raccord avec son standing.
Tolisso : 5
Sa frustration à son remplacement en dit long sur le caractère de l’un des meilleurs lyonnais cette saison.
Si sa tête sur le poteau aurait pu changer le cours de la rencontre, ce fut une rencontre monotone pour le milieu lyonnais.
Comme à son habitude, il fut propre dans ces interventions mais il n’a pas su apporter ce que l’on attend de lui offensivement.
Darder: 5
Le milieu espagnol a fait un match fidèle à sa réputation, propre techniquement, des passes qui cassent les lignes mais un déficit physique qui a fait défaut face à un Steven N’Zonzi sur une autre planète.
Sorti à la 65e, Sergi Darder n’aura pas su influer sur la rencontre mais sa qualité technique ne devrait pas être oublié par le staff lyonnais car Darder pourrait faire des différences non négligeables dans des matchs moins élevés.
Ghezzal: 4
Une vraie déception, à aucun moment dans la rencontre le natif de Décines n’a su mettre en danger la défense sévillane.
Son manque de combinaison avec Rafael fut préjudiciable, son manque de précision sur coups de pied arrêtés est également un problème pour un joueur dont la technique est la principale force.
Une nouvelle fois cette saison, Rachon peine à confirmer les espoirs placés en lui par le staff.
Valbuena: 6
Mathieu Valbuena a montré qu’il était bel et bien de retour en forme.
Sa frappe sur la barre aurait pu changer le cours du match mais son activité globale n’est pas à oublier.
Il aura été partout, beaucoup tenté jusqu’à oublier quelques fois ses compères de l’attaque mais dans un jour meilleur, nul doute que son association avec Lacazette et Fekir pourrait bien faire des étincelles, à confirmer.
Lacazette: 5
Un match qui va encore ajouter du grain à moudre pour ses détracteurs.
Certes, Alex n’a pas marquer et n’a pas non plus beaucoup tenter devant le but, ce qui est peut être le plus inquiétant mais comment lui en vouloir tant il a eu très peu de ballons à exploiter et qu’il a plutôt bien gérer ceux qu’on lui a donner.
Toutefois, lui comme l’équipe doivent encore progresser dans ces types de rencontre.
Les rentrants:
Entré à l’heure de jeu, Nabil Fekir n’aura pas changé le destin d’un match qui semblait déjà scellé mais son implication et ses courses furent intéressantes. Il doit encore retrouver ce coup de reins et cette folie qu’on lui connait.
Il est plus difficile en revanche de jauger la performance de Maxwel Cornet et de Clément Grenier.
Le premier n’aura rien pu montrer mais l’on peut se demander si Aldo Kalulu dont le profil est semblable ne mérite pas sa chance également.
Sa vitesse et son petit centre de gravité peut faire des différences en fin de rencontre.
Pour le second, il s’agissait de sa première rencontre depuis Août et, à part quelques passes réussies, difficile de juger si il a retrouvé son niveau.
Il semble toutefois acquis que le natif d’Annonay ne fera pas de vieux os entre Rhône et Saône.
OL: Lopes – Rafael, Yanga Mbiwa, Diakhaby, Morel – Gonalons, Tolisso (Grenier 78′), Darder (Cornet 72′) – Ghezzal (Fekir 85′), Valbuena, Lacazette.
Séville: Rico – Rami, Pareja, Mercado, Escudero, Mariano – Iborra, N’Zonzi, Sarabia (Ben Yedder 65′), Nasri (Kranevitter 87′) – Vietto.
Rdv le lundi 12/12 à 13h pour connaître adversaire en 16e de finale de C3 #OL
— Julien Huët (@JulienHuet) 7 décembre 2016
Premier match sans but dans l’histoire du Parc OL.L’OL reste tête de série au tirage au sort des 1/16ème de finale de l’EL #OLSEV
— Stats Foot (@FekirNabilon69) 7 décembre 2016
En tout cas on a le favori pour le Trophée José Mourinho de l’équipe la plus pute de l’année. Un chef d’œuvre sur 90mn.
— C. (@SeriousCharly) 7 décembre 2016
Photo : Elodie J.
