[ESTAC 0-5 OL] Le 4-3-3, plus qu’une solution de recours

Après la victoire plus que probante à Troyes (0-5), l’OL se repositionne de la meilleure des manières en championnat. Au-delà des bonnes, voire très bonnes, performances de Memphis, Traoré, Ndombélé ou Aouar…, le retour du 4-3-3 est le fait du match. En l’absence de son capitaine Fékir, le coach lyonnais l’a remplacé numériquement par Aouar mais, en le positionnant plus bas, sur la même ligne que Ndombélé et un cran au dessus de Tousart, cela a entraîné une réorganisation tactique. Si ce système (avec un milieu en triangle avec la pointe en bas) avait déjà cette saison été utilisée, c’est la première fois qu’il l’a été au coup d’envoi.

Offensivement, le système a mis en valeur les 3 milieux de terrain et tout particulièrement Aouar et Ndombélé. Positionnés un peu plus haut et sécurisés par la présence de deux autres milieux, ils ont pu plus facilement se projeter vers l’avant pour transpercer les lignes adverses (à l’image de la percée de Ndombélé sur le deuxième but de l’OL). Les redoublements entre Traoré et Ndombélé (voire Rafaël) ou de l’autre côté entre Aouar – Marçal et Memphis ont apporté également beaucoup de fluidité dans le jeu lyonnais. L’OL a ainsi bien utilisé les couloirs comme le premier but l’illustre. Grâce à un double une-deux Aouar et Marçal, le latéral lyonnais s’est mis dans une excellente position de centre ce qui a permis à Traoré d’inscrire le premier but de la rencontre. Défensivement, l’axe central a été particulièrement sécurisé (seul le couloir droit avec Rafaël a connu quelques petits soucis en début de match, finalement sans conséquence). Lors de la première période, à l’exception du coup franc dangereux de Khaoui, les Troyens n’ont jamais réussi à s’approcher de la cage lyonnais, se contentant de tirs à 30 m finalement peu dangereux. Et à part la frappe de Ben Saada, Lopes aura passé une seconde période tout aussi tranquille. Seule limite à cette organisation tactique, Mariano Diaz s’est retrouvé trop souvent esseulé. Ne touchant que peu de ballons, il a eu tendance à décrocher pour tâter un peu le cuir (ce dont Génésio lui a fait le reproche depuis son banc).

Alors, bien sûr, certains diront « ce n’était « que » Troyes »… mais après tout cette équipe n’avait jamais encore concédé de défaite avec plus d’un but d’écart depuis le début du championnat et est loin d’être une des plus mauvaises équipes de L1. Nombre de formations, contre lesquelles l’OL a concédé des nuls (Angers ou Dijon), ne sont guère mieux classées que Troyes pour le moment.

Le seul « hic » c’est que ce système ne convient pas à Fékir et donc on ne risque pas de le revoir de sitôt. Car dans le 4-3-3, où mettre notre capitaine ? Sur un côté, les essais infructueux des deux dernières saisons ont prouvé que ce n’était pas la solution ; dans l’axe, ses limites dans le jeu en pivot et sa tendance à décrocher ne semblent pas lui permettre de s’y épanouir. Mais, en cas d’absence de Fékir ou, à l’occasion, pour s’adapter à l’adversaire, il est bien possible que l’on revoit à nouveau ce schéma de jeu.

Les buts en vidéo :

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Oreste