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Adoré, décrié, adulé, detesté, Jean-Michel Aulas est un personnage clivant à part entière. Mais tout le monde s’accorde sur un point : l’OL, c’est lui. Depuis trois décennies, le patron de l’Olympique Lyonnais est ambitieux, prescripteur et futuriste. De la D2 à la 1/2 finale de Coupe d’Europe, de Gerland au Groupama Stadium, JMA a fait grandir l’OL. En cette année 2017, il fête ses 30 ans de présidence. Après notre 1er épisode sur son arrivée, notre second sur les année 1987 & 1988, zoom sur la période 1988-1998…

Jean-Michel Aulas apprend vite. Comprenant que le sportif avait été défaillant lors de sa première saison, il décide de s’entourer d’hommes de confiance, issus du cru : Raymond Domenech comme entraîneur et Bernard Lacombe comme directeur sportif. Reprenant en main l’effectif et faisant confiance aux jeunes, Domenech réussit son pari. Le 22 avril 1989, l’OL obtient mathématiquement son accession après un 0-0 contre Alès (et les olas dans les travées de Gerland). Le purgatoire est enfin fini pour l’OL.

Pendant près de 10 ans, Lyon va devoir grandir et apprendre. JMA est bien obligé de ronger son frein : « je voyais Marseille, Paris, Monaco, Bordeaux, Nantes et les autres… Nous, on était derrière. J’ai donc fermé ma gueule pendant 10 ans et c’est long, ça fait 500 matchs facilement. 500 matchs et des journaux où l’on parle à longueur d’articles de la réussite ou de la non-réussite de l’un ou de l’autre ». Mais, le président lyonnais ne reste pas inactif et apprend auprès des caïds de l’époque : Bernard Tapie ou Claude Bez. JMA effectue même des déplacements avec les Girondins de Bordeaux pour rencontrer les pontes du ballon rond et se faire des réseaux. En 1991, après une 5ème place gagnée de haute lutte, l’OL retrouve l’Europe… 4 ans après la promesse faite par JMA ! Objectif atteint. Mais le club a encore tout à apprendre. Olivier Blanc est envoyé en éclaireur en Suède (pour affronter Östers Vaxjö) puis en Turquie, il raconte : « c’était débile de rester aussi longtemps. Nous étions vraiment béotiens. Nous avons passé six jours en Turquie, c’est comique, ça ne se justifie pas ». Les années se suivent et les résultats ne sont pas toujours au rendez-vous. Après une belle 5ème place donc obtenu en 1990-91, les deux années suivantes, l’OL se retrouvent à lutter pour le maintien (16e et 14e). Le temps de Domenech est passé, celui de Tigana s’ouvre et l’OL réussit à atteindre une superbe 2ème place en 1994-95 avec l’appui d’anciens marseillais : Amoros, Olmeta et, pour un an, Abedi Pelé. Si Guy Stephan (son successeur puisqu’aucune des pistes envisagées n’aura abouti) réussit un beau parcours en coupe d’Europe, ponctué par l’exploit contre la Lazio de Rome, et une finale de coupe de la ligue frustrante contre Metz ; une maigre 11ème place clôture la saison 1996-97. L’année suivante, les joueurs le lâchent et JMA, après un 0-7 à Auxerre, est contraint de le licencier. Lacombe le remplace au pied levé et finit sa première saison à une honorable 8ème place, qualificative pour la coupe intertoto, puis à une 6ème place lors de la saison 1997-98.

Sur le marché des transferts également, JMA, qui n’a pas de grandes armes financières, doit là encore ronger son frein. Ce qui ne l’empêche pas de vouloir faire des coups au moins médiatiques. Lors de sa première saison par exemple, il fanfaronne après avoir recruté Claudio Garcia qu’il annonce comme l’alter ego de Maradonna en droitier (bizarrement les Argentins se souviennent plus du second que du premier… peut-être à cause du passage « brillantissime » de Maradonna comme sélectionneur de l’équipe nationale ?). Mais, manquant d’expérience, il se laisse régulièrement avoir. En 1990, le recrutement de Roberto Cabanas, international paraguayen, en est le parfait exemple. Recruté pour 2,5 millions d’euros (une somme énorme pour l’époque !), il ne réussira jamais à réellement s’imposer. D’après Christian Lanier du progrès : « c’est la première grosse connerie d’Aulas en matière de recrutement. Il a choisi seul sans demander conseil autour de lui ». Et que dire du cas Torben Frank !

Récent champion d’Europe avec le Danemark, l’OL dépense près de 1 million d’euros pour recruter un joueur souffrant d’une maladie congénitale. Sa genouillère qu’il porte en permanence (« par superstition » d’après ses dires…) aurait pu attirer l’attention du staff lyonnais, mais l’OL ne voudra éprouver la résistance du genou de sa recrue qu’après la signature du contrat… ne réussissant qu’à le blesser complètement. L’OL tente bien de récupérer sa mise en lançant l’affaire en justice, mais les différentes procédures n’aboutissent qu’à alourdir un peu plus la facture de ce fiasco sportif… À suivre !

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Oreste

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