Skip to main content

L’OL est servi ! Avec Everton, l’Atalanta Bergame et l’Apollon Limassol, l’OL connaît désormais son copieux programme européen de l’automne. Les jeudis olympiens seront animés pour un club ayant marqué cette compétition comme une ambition forte de sa saison. Et cela pourrait avoir par conséquent une incidence sur les derniers contours de l’effectif que le staff des Gones est en train de tracer.

Les effusions du tirage au sort des groupes de la Ligue des Champions sont à peine retombées que l’UEFA a remis le couvert pour la Ligue Europa ce midi. L’OL, qui n’avait pas été convié à la cérémonie d’hier, attendait avec impatience ce tirage. En effet, demi-finaliste la saison dernière, le club lyonnais tout entier a les dents longues et ambitionne de ré-éditer son parcours pour atteindre une finale qui se jouera dans son antre du Groupama Stadium en mai prochain.

Le programme des jeudis lyonnais a délivré un menu automnal particulièrement copieux aux hommes de Bruno Génésio. Plutôt que Vienne, Tiraspol et Zlin, le sort n’a pas épargné l’OL, qui devra batailler pour s’offrir un printemps européen qui reste pourtant dans ses cordes.

Tête de série, Lyon aura été placé dans le groupe E. Alors que les poules se remplissaient avec les membres du chapeau 2, la crainte grandissait  : c’est bien l’épouvantail Everton qui se présentera face aux lyonnais dès les poules. Les Anglais ont perdu Lukaku, mais le dernier 7ème de Premiere League, comportant déjà des joueurs chevronnés comme Baines, Jagielka, Lennon, Barkley et l’international français Morgan Schneiderlein, s’est encore renforcé. Pickford, le nouveau portier international anglais, Klaassen, ex-capitaine bien connu de l’Ajax, Keane, Sandro Ramirez sont arrivés dans la banlieue de Liverpool, où est revenu le vétéran revanchard Wayne Rooney. Une opposition de tout premier ordre qui a déjà posé des problèmes à City en championnat !

Parmi les pièges du chapeau 3 avec Hoffenheim ou Cologne, c’est ensuite l’Atalanta Bergame qui a été offert aux lyonnais. Certes, ce n’est pas le nom le plus ronflant du Calcio, mais une équipe qui a surpris la saison dernière en accrochant solidement la 4ème place en Italie, devant le Milan AC, la Fiorentina, la Lazio ou encore l’Inter Milan. Les coéquipiers de l’ancien parisien et sochalien Dramé, comme toute équipe italienne en coupe d’Europe, seront un adversaire dangereux. Des confrontations à aborder avec beaucoup de méfiance, même si l’histoire et le statut de l’OL laissent des motifs d’espoir!

Pour compléter ce tableau, l’OL a ici évité cette fois le pire. C’est l’Apollon Limassol qui défiera la troupe de Nabil Fekir. Toujours considérés comme des tirages favorables, les rencontres contre les clubs chypriotes ne finissent pas toujours bien, les niçois étant battus par ce même Apollon récemment. Et comment ne pas rappeler la désillusion lyonnaise contre l’Apoel Nicosie en Ligue des Champions. Cependant, avec son standing, l’OL doit pouvoir gérer un statut de favori face à cet effectif cosmopolite auquel appartient notamment une vieille connaissance de la Ligue 1, Camel Meriem.

Ce tirage n’est pas loin d’être le pire que pouvaient craindre les Gones. Le calendrier jouera comme souvent un rôle, puisqu’en démarrant à Limassol (retour à Lyon fin novembre) avant de recevoir Bergame en Septembre, l’OL avec un carton plein peut se placer idéalement avant la double confrontation contre Everton en octobre et s’éviter une dernière journée couperet en Italie. Historiquement et de par son ADN, l’OL n’a jamais galvaudé les rendez-vous européens mais ce sera cette année une nécessité encore plus profonde, vu la valeur des adversaires proposés. Gare au faux pas dès le premier match ! Un Lyon au maximum de ses compétences peut légitimement croire en ses chances de sortir de ce groupe relevé et piégeux. Mais la marge de manoeuvre sera limitée pour des rhodaniens devant démontrer qu’ils ont les moyens de leurs ambitions. La motivation sera toute trouvée. Comme le dit Jean-Michel Aulas (L’Équipe.fr): « Psychologiquement, c’est mieux aussi pour mobiliser les joueurs ».

Ce programme obligera par ailleurs les dirigeants lyonnais à la réflexion quant à l’effectif à mettre à disposition de Bruno Génésio. Même si la confiance peut être placée dans le centre de formation pour le moyen-long terme, utiliser la C3 comme laboratoire pour les jeunes pépites lyonnaises devrait s’avérer moins évident qu’avec un groupe plus abordable. De plus, les enchaînement L1-C3, jamais simples, seront particulièrement délicats cette année car l’OL jouera le PSG au Parc après son déplacement à Chypre, recevra Monaco avant d’aller à Everton, ira à Geoffroy Guichard après le match retour contre les anglais, puis à Nice après la venue des Chypriotes. Difficile de choisir ses matches ! La réception de Bergame précèdera un match jamais simple à Angers et le retour, potentiellement décisif sera coincé entre deux déplacements à Caen et Amiens.

À une époque, l’OL affinait son équipe avec le tirage de la Ligue des Champions. Avec ce calendrier, le besoin sera peut être équivalent cette année. Le président, sur OLweb, ne s’y trompe pas : « On va tenir compte de ce tirage pour terminer les opérations qui sont en cours, avec au moins une au milieu de terrain et deux en cas de départ. Il faut savoir aussi si tous les joueurs qui sont chez nous veulent rester. L’idée pour aller le plus loin en Ligue Europa est d’avoir quasiment deux équipes ». Les réflexions sur les renforts et en cas de départ de Cornet, Grenier, Ferri ou autres, seront forcément influencées par ce destin européen…

 

Julien PERALTA

Julien PERALTA

J'ai vu Garde et Génésio contre Papin et Cantona, j'ai pleuré le derby de 94, savouré la montée en puissance de 2000, les premiers titres et les grandes soirées européennes... Un passionné du jeu avec l'OL dans le coeur...

Le coin des Gones

Rapport de faute d’orthographe

Le texte suivant sera envoyé à nos rédacteurs :